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L’ENTRAÎNEME­NT INVISIBLE AMÉLIORER SON ENDURANCE ET SA &21',7,21 3+<6,48( $8 4827,',(1 }

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L’entraîneme­nt se conjugue, dans l’ensemble des discipline­s sportives, le plus souvent grâce à un plan ou un programme qui dicte à l’athlète la marche à suivre. Mais au-delà de ces séances de sports et de développem­ent programmés de qualités ciblées, le quotidien peut aussi servir en dehors des heures dévolues à la pratique elle-même - à améliorer votre condition et à bâtir votre foncier.

On le sait, les athlètes d’endurance les plus performant­s ont souvent bâti un foncier très important dès leur plus jeune âge, par une enfance où les sollicitat­ions sportives - ou plutôt physiques - quotidienn­es étaient très importante­s. Cela leur a permis de développer une base d’endurance et des habiletés techniques et physiques hors-normes. On peut bien entendu penser ici aux coureurs kenyans et éthiopiens, dont les trajets en courant vers l’école sont devenus légendaire­s, ou bien à Kilian Jornet qui s’est promené en montagne et en altitude dès son plus jeune âge. Jakob Ingebrigts­en, et son enfance déjà tournée vers la course, est un autre exemple.

Davantage de marche et de sollicitat­ions physiques au quotidien

Certes, nous n’avons pas tous la «chance» d’avoir connu une enfance riche en efforts d’endurance. Mais nous pouvons nous inspirer de cet «entraîneme­nt invisible» des enfants de la balle pour élargir notre base d’endurance, et améliorer nos capacités sportives alors même que nous ne sommes pas «à l’entraîneme­nt».En effet, si le repos et la récupérati­on sont des clés pour assimiler un entraîneme­nt bien conduit, les sollicitat­ions physiques de la vie de tous les jours peuvent tout à fait s’intégrer à votre préparatio­n, pour constituer un socle d’endurance et de forme plus fort et plus large. D’autant plus si vous ne consacrez pas 35 heures par semaine à l’entraîneme­nt et que votre vie profession­nelle vous offre peu de dépenses physiques (vous êtes assis devant un bureau, par exemple).

Ainsi, augmenter ses déplacemen­ts à pied, à vélo et répondre à davantage de petites sollicitat­ions physiques au quotidien peuvent être d’une grande aide pour améliorer votre condition physique générale et votre endurance globale. Entre un coureur qui certes effectuera un entraîneme­nt structuré de 4 sorties hebdomadai­res mais le reste du temps aura un style de vie parfaiteme­nt sédentaire et un autre qui n’en fera que 3 mais qui marchera par ailleurs très régulièrem­ent, portera ses sacs de course, montera systématiq­uement les escaliers, ira travailler en vélo ou à pied, lequel aura au final construit une base d’endurance fondamenta­le et de condition physique la plus forte ? Pas nécessaire­ment le premier cité. Ainsi, il est étonnant d’observer que de nombreux sportifs, s’astreignan­t à plusieurs séances hebdomadai­res, sont en revanche très loin des 10 000 pas par jour préconisé par l’OMS pour une bonne santé !

Vous craigniez que cela vous fatigue plus que cela ne vous entraîne ? Bien entendu, si vous avez effectué une séance très intense, vous pouvez opter pour un repos complet, mais n’oubliez pas non plus qu’une récupérati­on active est souvent préférable : pas de grosses sollicitat­ions qui vous perturbent dans le processus d’assimilati­on, mais typiquemen­t une marche active ou un déplacemen­t à vélo vous permettron­t de mieux activer votre circulatio­n sanguine et ainsi de mieux récupérer.

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Vous pouvez aussi profiter de n’importe quel moment, au bureau, chez vous, n’importe où finalement, pour effectuer quelques étirements. Martin Fiz, l’ancien champion du monde du marathon (et auteur d’une performanc­e de 31’30» à 55 ans cette année sur 10 km), est un grand adepte de ces «micro-exercices», qu’il effectue à l’aide de chaises, de tabouret de bar, de ce qui l’entoure. Dans son livre Correr con Martin Fiz il souligne l’importance que revêt pour lui cet «entraîneme­nt invisible», de petits exercices et d’étirements effectués presque sans y penser. Ils contribuen­t grandement à la récupérati­on, à la souplesse et même en dehors de l’entraîneme­nt, mobilise les articulati­ons et les muscles.

En dehors des périodes de stricte récupérati­on, l’activité physique quotidienn­e, sans qu’elle soit nécessaire­ment planifiée dans l’entraîneme­nt (mais on pourra la prendre en compte si elle est exigeante en énergie), apportera un net plus pour construire et renforcer une endurance de base et une condition physique générale plus fortes.

Marcher pour construire son endurance

De nombreux entraîneur­s, comme Véronique Billat, préconisen­t aussi, pour leurs athlètes amateurs, d’effectuer une bonne partie de leur préparatio­n en endurance fondamenta­le à la marche, de se déplacer plus en marchant au quotidien, et de réserver la course, plus traumatisa­nte, pour les séances d’allure spécifique. Marcher, pédaler, étirez-vous au quotidien, presque sans y penser (tant cela devient automatiqu­e une fois qu’on en a pris l’habitude) : outre les bienfaits pour l’esprit, l’aération mentale que cela procure, vous y gagnerez pour votre prochain défi !

Musculatio­n pliométrie QDWDWLRQ GLYHUVLÞHU VRQ entraîneme­nt et progresser

D’autres façons de travailler cardio et de renforcer sa musculatur­e existent. La natation permet de faire du foncier et d’améliorer son gainage sans les traumatism­es de la course. Quant à la musculatio­n, selon de récentes études elle réduit le risque de blessures et rend la foulée plus efficace. La pliométrie est une autre méthode d’entraîneme­nt qui ne nécessite pas ou peu d’investisse­ment.

AUGMENTER SES DÉPLACEMEN­TS À PIED, À VÉLO AU QUOTIDIEN PEUVENT ÊTRE D’UNE GRANDE AIDE POUR AMÉLIORER VOTRE CONDITION PHYSIQUE ET VOTRE ENDURANCE.

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