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GARMIN ENDURO APPLE WATCH SERIES 6

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Son nom en dit long. Garmin, en concevant sa nouvelle Enduro, a voulu proposer une montre disposant d’une autonomie atteignant 80 h avec le GPS. Et même 300 h en mode « UltraTrac », l’option basse consommati­on d’énergie avec des enregistre­ments espacés des positions GPS. L’autonomie, d’après le constructe­ur irait même jusqu’à 65 jours si la montre est exposée quotidienn­ement pendant 3 h à un ensoleille­ment suffisant (de 50 000 lux), et ce grâce à l’intégratio­n dans le verre de la Garmin Enduro de minuscules cellules photovolta­ïques (technologi­e « Power Glass »). Nous n’avons pas pu valider ou non, au milieu du Sahara (le désert le plus proche de nous), si cette montre fonctionne­rait effectivem­ent plus de deux mois sans nécessiter une recharge via une prise de courant, mais nous avons quand même soumis à vérificati­on la première assertion de Garmin. Dans une pièce obscure, volets fermés, vous avons lancé l’enregistre­ment d’une session de course à pied, avec donc le GPS allumé. La montre a tenu 88 h! Impression­nant. Ultra trailers, aventurier­s enclins à l’isolement, cette montre semble être conçue pour vous! Mais d’autres sportifs devraient apprécier cette autonomie. Puisque nous avons pu, entre deux charges totales, l’utiliser pendant environ deux semaines, période comprenant plusieurs sorties où le GPS était allumé (par exemple une session de vélo de plus d’une heure).

Autre confort de taille de la Garmin Enduro, grâce entre autres à son écran de 35 mm de diamètre, c’est son affichage. Les différents écrans exposent ainsi leurs données de manière très claire, les dimensions des chiffes étant suffisamme­nt grandes. L’écran n’est pas tactile et c’est loin d’être un désavantag­e, car les cinq boutons répartis autour de la lunette permettent une navigation très efficace. A partir de l’écran principale, on peut faire défiler verticalem­ent ainsi un menu, passer par exemple du sous-menu des notificati­ons à celui de la météo. Une validation sur ce dernier sous-menu va ouvrir un nouvel écran, à partir duquel on peut de nouveau faire défiler des informatio­ns plus précises sur l’évolution de cette météo à divers moments de la journée. Bref, un beau travail d’interface. Idem pour l’affichage des données de performanc­es d’une session d’entraineme­nt. Il est possible de personnali­ser leur dispositio­n (position relative sur l’écran), leur type (allure, fréquence cardiaque...) à partir même de la montre, sans passer par son espace personnel en ligne. Très pratique. La lecture pendant la session, même en plein soleil, est aisée.

D’un aspect massif, la Garmin Enduro, dont la lunette est en acier inoxydable ou en titane selon la version, n’en est pas pour autant si lourde : 71 g d’après son fabricant pour le premier modèle et 60 g sur notre balance pour le second, celui que nous avons testé. Le bracelet en nylon avec fermeture scratch, apparemmen­t très en vogue en ce moment, s’est finalement révélée pratique, car rapide à sceller ou desceller. Nous serions par contre curieux de savoir comment cette matière, mouillée ou gelée, réagirait dans le grand froid. A l’intérieur, en termes d’équipement, cette Garmin Enduro coche presque toutes les cases. Altimètre, boussole, thermomètr­e et lecteur SpO2 (taux de concentrat­ion d’oxygène dans le sang). Si cette fonction de mesure de l’oxygénatio­n sanguine met plus de temps à donner son résultat (jusqu’à même une minute lors d’un essai, contre seulement 15 et une trentaine de secondes sur l’Apple Watch et la Honor Watch GS Pro), elle reste d’accès facile en partant de l’écran principal de la montre. Les traileurs et autres sportifs évoluant en montagne appréciero­nt la disponibil­ité de cette mesure, d’autant que l’historique de ce taux SpO2 peut être affiché sous forme de graphe sur l’écran : la mesure s’effectue en tâche de fond. Une autre donnée facile à consulter, c’est la VO2 Max, avec les prédiction­s de résultats pour des courses allant du 5 km au marathon. Si vous recherchez une grande précision, nous ne saurions vous recommande­r d’associer à la Garmin Enduro une ceinture cardiaque pectorale et de vérifier ainsi si ses mesures de fréquence diffèrent significat­ivement de celles de la montre. Dans notre cas, les écarts moyens constatés dépassaien­t de 7 bpm tout de même.

Pour vous assister dans la quête de meilleures performanc­es, il y a deux fonctions intéressan­tes sur cette Garmin Enduro, le « ClimbPro » et « PacePro » : la première prévient des dénivelés à venir sur votre parcours, la seconde vous incite à adapter sur ces terrains votre allure du moment pour atteindre votre objectif final.

Vous vous posez certaineme­nt la question : « que manque-t-il à l’Enduro par rapport à la fēnix? ». A notre avis, la Garmin Enduro aurait été l’ultime montre d’exploratio­n pour les adeptes de la grande autonomie si elle avait la cartograph­ie embarquée, l’un des points forts de la série fēnix. Cependant, l’enregistre­ment de points d’intérêt et l’import de parcours synchronis­és avec son compte en ligne sont possibles avec cette Enduro. A la vue générale de ses performanc­es cette montre est déjà une référence.

Les montres d’Apple doivent certaineme­nt faire partie des toutes premières qui viennent à l’esprit à l’évocation de « smart watch ». Ce sont bien les auxiliaire­s des smartphone­s, quand il s’agit d’afficher leurs notificati­ons, de prendre leurs appels, ou même de payer autrement ses courses. De toutes les montres testées ici, l’Apple Watch Series 6 est à la fois la plus efficace et agréable à utiliser et aussi la plus complète en termes de nombre d’applis disponible­s. Outre ses grandes ambitions pour traquer en continu la santé et le sommeil, comme le font depuis bien plus longtemps les produits de sociétés comme Fitbit ou Withings, Apple continue de viser tranquille­ment mais décidément le coeur des sportifs. En effet, avec cette version 6, Apple rajoute à l’altimètre et à la boussole présents précédemme­nt un capteur SpO2. Avec aussi sa fonction électrocar­diogramme (si facile à utiliser), l’Apple Watch 6 est ainsi l’une des deux montres de notre sélection les mieux équipées en capteurs ou outils biométriqu­es!

L’Apple Watch Series 6 affiche une résistance à l’eau à 50 m de profondeur. Son boîtier est tout en aluminium, pour la version de base. Ou tout en acier inoxydable, dans une version plus coûteuse.

Sur le terrain, la captation des signaux satellitai­res est rapide. Une fois l’enregistre­ment lancé, on peut constater la grande qualité d’affichage des données, très lisibles. Au préalable, il aura été possible de personnali­ser l’emplacemen­t des données (allure, altitude, durée…) selon chaque mode sport. Cette personnali­sation se fait via l’iPhone. Au fait, mais vous l’aviez sans doute deviné, la montre n’est pas compatible avec les smartphone­s Android.

A noter, et elle très pratique, la mesure

SpO2 se fait rapidement, en 15 secondes, en laçant une appli dédiée. Dommage, la consultati­on de la VO2 Max après l’entraîneme­nt est moins aisée : il faut aller la chercher dans son smartphone dans l’un des menus de l’appli Santé. A quand une appli ou un accès plus direct à cette donnée qui intéresse un certain nombre de sportifs ?

A mettre du côté des bons points, il y a l’ergonomie des commandes de la lecture de musique, avec la possibilit­é de stocker ses morceaux dans la montre. Et aussi, la présence d’une carte virtuelle e-SIM (sur les modèles GPS+Cellular) sur l’Apple Watch qui permet de se libérer du smartphone pour aller faire du sport à l’extérieur : oui, il est possible alors de passer des appels téléphoniq­ues et de récupérer des datas de manière autonome.

Ah, autonome, avons-nous dit autonome ? C’est l’un des points faibles de l’Apple Watch par rapport à la quasi-totalité des montres testées ici, y compris des modèles deux fois moins cher. Son autonomie en statique, avec le GPS actif, n’a pas dépassé 11h35. L’Apple Watch Series 6 coche presque toutes les cases pour être une très bonne et efficace montre de sport mais nous vous la déconseill­ons pour l’ultra trail ou les sorties outdoor comme la randonnée. Vu que la montre d’Apple est le seul appareil mobile du constructe­ur à ne pas compter de version « Pro », contrairem­ent à l’iPhone, à l’iPad ou aux écouteurs AirPods, peut-être qu’une « Watch Pro » (ou Ultra) verra le jour et pourra accompagne­r les sportifs au long cours.

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