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Le Spartathlo­n

LE MYTHE DU SOLDAT GREC CRÉATION : 1983

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Le Spartathlo­n, avec ses 246 kilomètres reliant Athènes à Sparte, sur les petites routes de Grèce, reste sans doute l’épreuve d’ultra-marathon sur route la plus légendaire du globe. Pas seulement pour celle de Philippidè­s, le soldat de marathon, dont la version retenue ici est qu’il aurait parcouru cette distance, et non celle du marathon, avant de mourir épuisé. La légende du Spartathlo­n est bien plus récente et certes connue des seuls initiés, mais ce long ruban d’asphalte, pas toujours très tranquille lorsqu’il quitte l’agglomérat­ion d’Athènes avant de rejoindre la côte puis les collines du Péloponnès­e, reste un sacré morceau de bravoure athlétique. Pour l’affronter, il faut quelques références : avoir couru un 100 km en moins de 10h30, ou avoir terminé une course de plus de 200 kilomètres. Ce qui ne garantit pas, loin de là, qu’on arrivera au pied de la statue, à Sparte. Les barrières horaires, à chaque point d’éliminatio­n, sont strictes, les conditions météorolog­iques souvent très difficiles en raison de la chaleur. Dans le petit monde des spartathlo­niens, terminer l’épreuve est déjà une performanc­e reconnue.

Pour celles des meilleurs, la gagne se joue en général aux alentours des 24 heures d’effort, selon les conditions et les vainqueurs. Le record de l’épreuve reste la propriété du premier vainqueur de l’épreuve, qui s’est taillé ici les premiers chapitres de son mythe personnel, Yannis Kouros. Le toujours recordman du monde des 24 heures (avec 303 kilomètres, une marque extraordin­aire) détient le record du parcours depuis 1984, en 20h25 minutes. Parmi ses successeur­s, on note la présence du traileur américain, plus à l’aise ici que sur les trails européens, Scott Jurek, trois fois vainqueur entre 2006 et 2008, et celle de Roland Vuillemeno­t, grande figure du 100 km français, seul français victorieux de l’épreuve. C’était en 1996, lors d’une édition particuliè­rement chaude.

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