Wind Magazine

C É DRI C BORDES L'ÂGE DE RAISON

- Texte et Photos : Jean Souville Wind : Es- tu satisfait de ce premier résultat sur l'AFF ? Cédric : Tu peux nous raconter une journée type ? Toutes ces casquettes au sein de Tabou GA- sails, cela ne te gêne pas pour la compétitio­n ? Tu cours en slalom, m

FIGURE DU WINDSURF FRANÇAIS DEPUIS DÉJÀ UNE DIZAINE D'ANNÉES, CÉDRIC BORDES EST CONNU POUR SA HARGNE SUR LES PARCOURS DE SLALOM ET DE SPEED. DEPUIS SES DÉBUTS, LE MINOT DE MARIGNANE A BIEN CHANGÉ, IL NE LÂCHE TOUJOURS RIEN EN SLALOM, MAIS IL EST DEVENU PLUS SEREIN. AUJOURD'HUI, IL EMPILE LES CASQUETTES, IL DÉVELOPPE DU MATOS, IL LE DISTRIBUE EN FRANCE ET IL COURT AVEC. SUR CE DERNIER POINT, APRÈS UNE BELLE FIN DE SAISON EN PWA SLALOM, IL ENTAME LA SAISON 2015 PAR UNE FORT HONORABLE TROISIÈME PLACE SUR L'AFF.

Oui, ça va, c'est logique Pierre Mortefon et Pascal Toselli sont devant. C'est une bonne étape. Perso je m'étais pris un bon plomb trois jours avant en chutant à l’entraîneme­nt. J'ai cru que j'allais abandonner, j'avais super mal dès que je bougeais une voile ou que j'allais sur l'eau. Heureuseme­nt, dès que j'étais sur la ligne je ne pensais qu'à une chose, tirer sur le wish. Je n'ai pas fait d'erreur, mais j'aurais dû prendre plus de risques, là j'attendais que ça se passe. Mais c'est bien, j'ai peu navigué cet hiver et je suis dans le coup. Il n'y a pas de journée type ! Il faut pouvoir changer son planning, il faut être réactif et souple pour le vent. J'ai trois activités : le côté coureur, le côté développeu­r / testeur et le côté distribute­ur en France. Le matin je regarde la météo et les relevés de vent, je bosse 3 ou 4 heures sur l'ordi. Ensuite, je vais à l’atelier de Fabien Vollenweid­er, soit pour charger le matos soit pour parler avec lui, mesurer des planches ou les modifier. Dès que possible, il faut tester le matos. En général, je termine à la nuit. Les gens pensent que c'est facile,

74 w w w. w i n d ma g . c o m ils ne se rendent pas bien compte de la difficulté de faire une planche qui convienne à un maximum de personnes dans un max de conditions. Je vais faire de la muscu ou du cardio deux fois par semaine car quand je fais les tests, c'est fatiguant, mais je reste dans ma zone de confort, je ne pousse pas à plein régime comme lors d'un entraîneme­nt. Je connais bien le matos, je sais m'adapter à différente­s conditions très vite, mais je manque de temps pour essayer les bonnes combinaiso­ns, voiles, planches, ailerons... Je pense que si je ne faisais que de la compétitio­n, je ferais mieux, mais c'est impossible de dire si c'est une place de gagnée ou plus. C'est dur de tout enchaîner, répondre au plus vite à un magasin, rendre mes conclusion­s sur des protos à temps... A la fin, j'allais presque en compète pour me reposer, c'est pas l’idéal. J'ai fait des choix compliqués, mais j'ai assumé, même si cela demande beaucoup de travail chaque jour. Maintenant, ça va, je suis bien organisé. Mais il faut aimer le windsurf et rester passionné surtout. La question ne s'est jamais posée, j'ai percé en slalom et en vitesse. Je ne me sens pas à l'aise en sauts et je suis arrivé à un moment où tout le monde se spécialisa­it sur la coupe du monde. Aujourd'hui je teste beaucoup de produits, même ceux de vagues pour donner un avis sur toutes les planches. Je teste les freewaves single, les planches vagues européenne­s et les planches plus radicales typées surf. Ça permet de donner un avis pour des personnes plus lourdes qui sont moins pointues que des coureurs vagues.

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