Wind Magazine

ALEXANDRE VI LLATTE L'APPEL DE L'AIR

- Texte et Photos : Jean Souville Wind : Il paraît que tu t’entraînes fort en slalom, il n'y a pas assez de vagues pour toi à la Ciotat ? Alex : Le windsurf, ça t'aide au lycée ? Fréquenter les mêmes spots que Traversa, c'est difficile ou c'est motivant ?

ALEXANDRE FAIT PARTIE DE CETTE GÉNÉRATION DE WAVERIDEUR QUI COMMENCE À SE FAIRE REMARQUER DANS LES BOUCHES DU RHÔNE. DANS LA LIGNÉE DES TRAVERSA ET RUENES, IL A DÉMARRÉ À LA CIOTAT, POUSSÉ PAR SON PÈRE, WINDSURFEU­R PASSIONNÉ. INUTILE DE S'ÉTONNER SI EN DÉBUTANT À 8 ANS AVEC LE BON ENCADREMEN­T, EN FRÉQUENTAN­T DES SPOTS COMME LA COUDOU, ON TOURNE MAL EN TOURNANT BIEN SES PREMIERS LOOPS DÈS 12 ANS. A 16 ANS, POUSSÉ PAR SA SOEUR ET UN FORT MISTRAL, IL SE LANCE DANS D'IMPROBABLE­S DOUBLES. CAR CE QUI LE BOTTE, LE MINOT, C'EST LE JUMP. EN AVANT OU EN ARRIÈRE, ALEX MONTE ET N'A CERTAINEME­NT PAS FINI DE S'ENVOLER. IL FAIT PARTIE AUJOURD'HUI DES RIDEURS QUI SE FONT REMARQUER SUR LES SPOTS DU SUD- EST DÈS QUE LE VENT SE POINTE.

Oui, j'en fais de temps en temps, j'aime bien, j'ai du matos, mais c'est secondaire, c'est pour m'entretenir surtout. Ça fait le physique de pratiquer du slalom ! J'aimerais bien aller au championna­t de France de slalom à Leucate cet été donc il faut que je m’entraîne un peu quand j'ai l'occasion. Ça pause un peu problème surtout, ça crée des tensions. Je ne suis pas un surdoué à l'école, il faut que je travaille pas mal. J'ai beaucoup de temps libre la semaine mais il me sert surtout pour bosser, mais si y'a un coup de vent, je zappe. Par contre, c'est interdit de rater des cours. Y'a peutêtre moyen de s'arranger pour des coups exceptionn­els, le père est toujours prêt à m'aider, mais la mère n'est pas d'accord. Après le bac, déjà il est hors de question de m'éloigner de la mer. Je vais m'orienter vers des études d'aménagemen­t paysagiste, il y a une école à Marseille. Peut- être que je vais faire une année de pause en fonction des budgets ou du boulot que je vais faire cet été. Je vais partir en trip au Maroc en

76 w w w. w i n d ma g . c o m juillet, et en août je dois faire prof de planche au Neptune Club de la Ciotat. Eh bien, maintenant, Thomas est mon modèle pour les vagues, mais j'ai toujours été plus proche d'Antony Ruenes. Il me vendait ses voiles, je le côtoyais plus que Thomas. C'est enrichissa­nt de les voir naviguer, ça donne encore plus envie de faire des trucs dans l'eau en fait. J'essaie d'en faire l e plus possible. La toute première, c'était à la Bergerie avec l'AFF il y a quelques années. Mais c'était n'importe quoi, j'avais pas le niveau et le spot n'aide pas vraiment à faire des trucs. J'ai voulu participer à la première épreuve de l a Rip Curl pro de Carro, mais j e m'étais blessé à la main. J'en ai fait une l'année dernière à Marseille ( contest pour l'AWM), j'ai pas trop mal marché, c'était bien. Ma première vraie grosse compétitio­n, c'était le Rip Curl pro à Carro cet automne. J'ai passé deux tours, mais je ne suis pas très satisfait, je n'ai pas vraiment assuré pendant mon heat. J'aime beaucoup la compétitio­n, ça me motive de courir et de me battre avec d'autres personnes, j'aime l’adrénaline que cela procure. J'aimerais sortir dans du gros gros, aller dans une grosse tempête. Ça me botte autant de faire un Storm- Chase que de faire la PWA. Je voudrais bien participer à tout le circuit pro, mais bon y'a du niveau. Déjà, si je peux faire un bon résultat sur le Rip Curl ce serait pas mal.

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d'Alex après un de ses heats durant la dernière étape du Rip- Curl Pro Tour à Carro. Ci- dessus : Voilà ce qui fait l'une des
spécificit­és d'Alex en sauts : son engagement. Ici un table front à Carro.
À gauche : Le regard plein de déterminat­ion d'Alex après un de ses heats durant la dernière étape du Rip- Curl Pro Tour à Carro. Ci- dessus : Voilà ce qui fait l'une des spécificit­és d'Alex en sauts : son engagement. Ici un table front à Carro.
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