Wind Magazine

JASON POLAKOW KA-1111

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« Cette journée était exceptionn­elle grâce à la direction du vent et des vagues. J’ai eu tellement de bonnes vagues dans la matinée que je ne pouvais plus les compter. Parfois, il y a eu quelques “close out” et j’ai déjà tellement fait le buzz par le passé avec d’énormes aérials à Lanes que c’est un peu une obligation pour moi quand les gros sets arrivent. Tout le monde m’attend là-dessus et ça tombe bien, car c’est une des choses qui m’amusent le plus : descendre la vague le plus vite possible, accélérer au maximum et taper la lèvre le plus tard possible en essayant de voler le plus haut que je peux au-dessus de la vague. La session du matin a vraiment été exceptionn­elle. Je me suis régalé. Mais par contre, pour moi l’après-midi a été un vrai désastre. J’ai cassé mon mât en essayant de sortir par le channel. Quand cela arrive dans ce genre de session, c’est vraiment pas le top. Quand les vagues sont grosses, le courant t’aspire du channel vers les droites d’Hookipa. Il n’y a pas le choix, il faut te laisser faire et te prendre l’une de ces vagues creuses et effrayante­s sur la figure pour te faire rapatrier au bord. Si tu ne le fais pas, le courant te sort immanquabl­ement au large. Le truc c’est de réussir à emmener ton matos avec toi aussi loin que possible dans l’inside grâce à cette vague pour éviter de te retrouver à nouveau dans le channel et de repartir pour un tour avant de finalement réussir à avoir la chance d’atterrir dans les rocks d’Hookipa. Cela m’a pris une bonne heure de natation avant de finir dans les rocks où je me suis fait complèteme­nt défoncer et où j’ai détruit ce qu’il restait de mon matos. Au moment où je regagnais mon pick-up, j’étais vraiment fatigué et je me disais que j’en avais assez eu pour la journée. Mais ça, c’était avant que Levi Siver se pointe et me convainque de regréer et d’essayer à nouveau. C’était tellement fou sur le spot… Je voyais Robby scorer bombe après bombe avec Lanes pour lui tout seul, alors je me suis dit qu’il fallait que je retente ma chance. Je suis donc reparti à l’eau, en attendant qu’un set déferle avant de m’engager dans le channel. J’étais presque passé lorsqu’un autre énorme set est arrivé. Je ne pouvais pas y croire. Deux sets de rangs… J’ai sauté de mon matos en essayant de tenir mon wishbone pour négocier ces grosses vagues. Malheureus­ement, mon mât a cassé une nouvelle fois. J’ai tout de suite su que j’étais reparti pour une autre partie de natation en eaux vives avant de sortir par les rocks. J’ai donc passé deux heures à l’eau cet après-midi-là, sans prendre une seule vague, à part sur la tête. Je pensais à Robby et Levi qui se goinfraien­t et ça m’énervait. Mais au moment où j’ai enfin rejoint la plage, j’étais tellement crevé que la seule chose que je pouvais faire c’était m’asseoir sur le bord et regarder les gars prendre leurs dernières vagues avant le coucher du soleil. Cela a été une dure journée pour moi, mais vous savez quoi, j’en ai quand même aimé chacun des instants ! Haha ! »

 ??  ?? Page de gauche, en haut : Robby Swift aura bien profité de cette session exceptionn­elle en enchaînant les aérials sans passer par la case rocks.
Ci-dessus : avant de galérer par deux fois dans le channel avec son matos broyé, Jason Polakow avait déjà...
Page de gauche, en haut : Robby Swift aura bien profité de cette session exceptionn­elle en enchaînant les aérials sans passer par la case rocks. Ci-dessus : avant de galérer par deux fois dans le channel avec son matos broyé, Jason Polakow avait déjà...

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