Wind Magazine

QUESTIONS / RÉPONSES

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Qu’est-ce qui est si spécial pour vous à Lanes par Kona ? Jason Polakow:

« Naviguer à Lanes par Kona est très spécial pour moi, car tu peux compter ces journées sur les doigts d’une main dans l’année. Et quand ça marche, c’est en général exceptionn­ellement bon. J’aime aussi beaucoup rider ce spot parce qu’en général il n’y a personne à l’eau et tu as le spot pour toi et quelques amis.»

Robby Swift :

«C’est toujours étrange pour moi, car il n’y a presque personne à naviguer quand le vent est Kona à Maui. Tous les habitués d’Hookipa restent sur la butte à regarder. J’ai à chaque fois du mal à y croire. C’est vrai que c’est très technique et aléatoire et que normalemen­t tu finis ta session systématiq­uement dans les rocks avec ton matos en miettes. C’est sans doute pour cela que les autres rideurs passent leur tour. Mais c’est tellement bon que, perso, je continue jusqu’à ce que je n’aie plus de matos. Avec du vent super light dans l’inside, c’est super difficile de sortir et dès que tu es sur une vague, comme le vent est très offshore, tu en prends plein la voile et tu te fais souvent sortir de la vague. Normalemen­t, je prends une voile plus petite et une planche volumineus­e pour ces sessions. Ce jour-là, j’ai utilisé ma 4.5 avec une 83 litres. Il faut du matos dans lequel tu as confiance. Maintenant, à l’heure où je parle, le vent est revenu aux alizés, mais je rêve de Kona toute l’année. Je suis content d’avoir eu cette journée pour avoir ma dose annuelle de Kona ! »

Comment fais-tu pour envoyer, contrôler et poser ces gros aérials avec ce vent super offshore ? Robby Swift:

« Pour les aérials, c’est juste une question de taper la lèvre tard et avec vitesse et confiance. J’en ai crashé quelquesun­s ce jour-là, et en regardant la vidéo, je vois que j’aurais pu en poser plus si je n’avais pas lâché. Quand le vent est offshore, tu dois aller taper super tard et même avec cela tu te fais souvent déporter par le vent pour finir par atterrir sur le dessus de la vague, voire de la mousse. Dans cette position, tu ne sais jamais comment va réagir ta board. Je n’aime pas trop cela, car je me suis déjà cassé les pieds plusieurs fois et, du coup, je lâche assez facilement. J’aurais sans doute pu en poser plus, mais c’est une question de confiance. Plus tu en fais, plus tu augmentes tes chances de bien les poser.»

Jason Polakow :

«Pour moi, tout est dans la vitesse et le timing. Quand c’est gros et offshore, tu as vraiment besoin de l’aide de la lèvre pour te pousser en direction du plat devant la vague. Sans cela, tu te feras toujours déporter derrière. Sur les plus grosses vagues, c’est encore plus difficile, car tu as besoin d’atterrir suffisamme­nt devant pour ne pas te faire rattraper par la lèvre ou la mousse une fois que tu as réceptionn­é. Du coup, j’essaye de faire un bottom turn peu marqué avec autant de vitesse que possible. Si tu n’as pas assez de vitesse, tu n’as aucune chance. J’essaye de tourner légèrement sous la lèvre pour qu’elle me projette vers le plat. Avec toute la vitesse que j’ai obtenue avec mon bottom assez plat, normalemen­t c’est assez facile de s’écarter de la lèvre. Comme je disais, les gros jours à Lanes comptent parmi mes favoris pour faire de gros aérials. C’est tellement amusant, et l’adrénaline que tu te procures est grisante…»

 ??  ?? Le secret de Jason Polakow pour envoyer des aérials comme lui : aller vite, faire un bottom assez plat et taper la lèvre le plus tard possible !!
Le secret de Jason Polakow pour envoyer des aérials comme lui : aller vite, faire un bottom assez plat et taper la lèvre le plus tard possible !!

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