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Christo Tyack alias Maurice
Organisateur du Mauritius Attitude Challenge, mais aussi de nombreuses épreuves durant la saison, tu es très investi dans le windsurf mauricien. Est-ce que tu fais ça pour le business ou par passion ?
Pour être honnête, un peu des deux, mais cela a commencé au départ par la passion. Et puis vu le temps que j’y passais, j’ai essayé de convertir cela en petit business « sideline » pour payer un peu du temps passé dessus, car c’est très chronophage.
Quelle est ta pratique windsurf perso ?
En hiver, je fais plus de slalom et, en été, je fais plutôt de la vague. Je fais donc de tout, mais je m’adapte à nos conditions.
L’organisation des compètes ne prend-elle pas parfois le dessus sur tes navs ?
J’arrive à combiner tout ça en déléguant pas mal grâce à l’aide de la MYA, ou grâce à des bénévoles, comme mon frère, qui eux ne naviguent pas. Je veux garder cette possibilité d’organiser en naviguant sinon je perdrais le côté passion. Ce ne serait que business et là ça ne marcherait pas.
L’île Maurice est super connue pour Le Morne et ses vagues. Durant le Mauritius Attitude Challenge, nous avons visité d’autres spots (pointe D’Esny, anse La Raie) et réalisé le potentiel freeride de l’île. Comment expliques-tu ce décalage entre l’image et la réalité de l’île ?
Disons que Le Morne est quand même un spot incroyable et parmi les meilleurs mondiaux. Les médias se sont focalisés sur ce spot qui est devenu le plus connu. Ça ne concerne que la partie vagues, alors que les côtes Est et Nord sont plus adaptées au freeride et au slalom. Il faut dire aussi que le vent y est moins soutenu qu’au Morne, il y a moins d’accélération du vent donc c’est vraiment dans les créneaux de juin à septembre que cette partie de l’Est a un potentiel vent suffi- sant pour faire un déplacement. Alors que Le Morne c’est bon huit mois de l’année !
Le Défi Wind Mauritius a été une réussite, avec deux manches et au total 120 km de course. Tous les participants ont été comblés. Comment vois-tu les choses pour 2018 ?
On va essayer de se concentrer principalement sur la longue distance l’année prochaine plutôt que de coller deux épreuves comme cette année (IFCA Grand prix + Défi Wind, NDLR). Je voudrais mettre en place une « waiting period » de 7 jours du samedi au samedi en choisissant les 4 meilleurs jours pour lancer des courses. On ne fera pas forcément la grande traversée du lagon quatre fois, mais on pourra essayer de découvrir différents spots magiques en cherchant le côté plat et clapot pour satisfaire tout le monde, en foil ou en slalom. Le but c’est avant tout de rechercher le plaisir pour tous. Après l’expérience de 2017, je veux renforcer la coopération avec le Défi Wind et Philippe Bru pour monter en puissance.