DENEL SURVOLE LA MANCHE

Florent Pelerin et Jules Denel se sont lancés discrètement dans une traversée de la manche surprenante. Ils ont attendu une météo favorable pour faire un raid en mode pirate début juin. Le détroit est archi surveillé et ultra-réglementé, mais « On a fait l’aller-retour en deux heures et demie, 80 bornes, fallait juste ne pas se faire choper. Ça fait 29 ans que j’ai ces côtes anglaises devant moi, c’est un truc de ouf de relier ces deux pays. Avec un pote on s’est dit qu’on le ferait un jour. Là c’était le jour parfait, on s’est décidé la veille et on est parti avec un sac à dos, de la bouffe, les téléphones, une plaquette de rechange, des trucs pour la sécurité et on a prévenu quelques personnes en partant. C’est un trajet dangereux, entre les courants super-forts et la fréquentation, c’est chaud ! Tu croises 15 cargos énormes perpendiculaires à ta trajectoire, tu ne sais pas trop comment passer, il y a vraiment des risques. Je ne conseille pas de faire ça ! T’es en haute mer, la sensation de gérer ces dangers et d’être maître de son destin, c’est génial, tu te sens vivant. Tu passes d’un pays à l’autre sans rien dire. Tout est aseptisé aujourd’hui en France. Tout ce qui est dangereux est interdit, c’est même interdit de faire du windsurf. » L’histoire prend une autre dimension au moment où Zapata faisait lui aussi réussissait sa traversée de la manche en Flyboard. Un exploit technique mais un vol largement plus gourmand en énergie et en risques.