Une classique sacrément dynamique
SHAPE
C’est un modèle aux côtes traditionnelles que nous présente Goya avec la Carrera, étroite et longue. Avec seulement 70 cm de large, c’est dans l’épaisseur que se répartissent harmonieusement ses 130 litres avec un bon volume sous les pieds. Sa spatule remonte allègrement en conservant de la largeur vers l’avant du pont.
SUR L’EAU
Par la plus faible largeur au maitre bau, la Carrera affiche une instabilité latérale au moment de relever la voile au tire-veille ou en déplacement hors planing. La longueur de carène guide vers un planing progressif dopé par les propriétés de construction Goya digne des planches de racing. La 130 bondit au planing avec une belle vivacité, et poursuit avec un gros ressenti d’accélérations successives. Ce shape traditionnel ne déstabilise pas le funboardeur peu coutumier des designs modernes. La carène étroite propose un encombrement réduit. La conduite est vivante et nerveuse, elle satisfera un planchiste possédant un bon bagage. Le carving au jibe est intéressant : la Carrera s’insère sur le V de sa carène pour adopter une route figée dans la courbe. Le jibe passe en mode auto pilote, d’autant plus qu’il n’est pas nécessaire d’aller chercher loin le rail sous le vent. Le confort est bon avec un arrondi de pont modéré qui se love sous la plante des pieds. Il procure un excellent pilotage pour tracer sur des bords lâchés dans le vent. Ce design classique et cette construction riche offrent une conduite dynamique pour sillonner le plan d’eau et varier sa route avec énormément de réactivité.
VERDICT
En marge des tendances avec sa ligne effilée, la Carrera connaît son créneau de planchistes conservateurs en design mais pas en pratique. À l’opposé de la coupe slim de la Volar, l’autre Goya de freeride, la Carrera, vise un public aguerri. La richesse des sensations perçues et la maniabilité offerte rendent ce flotteur vivant pour s’éclater sans contrainte. La qualité de construction Goya ravira les rideurs exigeants.