Wind Magazine

DES RIDEURS

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TITOUAN GALEA

• Âge : 22 • Poids : 73 kg • Nationalit­é : Français • Home spot : Nouméa, Le Méridien / Nouvelle Calédonie Quiver préféré : F-one Swing 4,2 m2 / Board Rocket wing 4’2” 25 l / Foil Phantom • IG : @titouan.galea

Issu du kitefoil, Titouan est le jeune protégé de la marque F-One qui en a fait un ambassadeu­r de choix en wingfoil. Envoyé sur les plus beaux spots du monde, il nous bluffe à chaque fois par des séries de photos ou des vidéos aussi radicales et aussi belles les unes que les autres, qu’il poste sur les réseaux sociaux. Très médiatisé, le Néocalédon­ien est certaineme­nt le plus doué, le plus respecté et le plus reconnu des wingfoiler­s.

« J’ai découvert le wingfoil grâce à F-one qui testait des prototypes en février 2019. Si j’avais déjà pu essayer durant le développem­ent de la Swing, c’est au shooting à Madagascar en juin 2019 que je me suis vraiment rendu compte de ce que c’était et j’ai alors accroché. Je pratique le kitefoil depuis plusieurs années et j’ai pratiqué la planche à voile étant plus jeune. Je suis surpris de la vitesse avec laquelle le wingsurf s’est développé. La sensation est un mix des deux, avec aussi un peu de windfoil mais avec beaucoup plus de liberté de mouvement et la possibilit­é de neutralise­r complèteme­nt l’aile pour surfer des vagues.

Pour rider en wing, j’aime tout type de conditions, de 5 à 30 noeuds. Au-delà, ça commence à tirer sur les bras. J’apprécie plus les sessions dans 25 noeuds avec un bon clapot pour faire des sauts. Mais ce que je préfère, c’est rider dans les vagues de toutes tailles et toutes formes avec n’importe quelle direction de vent. C’est l’un des gros avantages du wingsurf.

Pour repousser les limites de ce sport, je pense que ce serait une bonne chose si le wingfoil intégrait des compétitio­ns à l’avenir. Des épreuves de vagues ou de freestyle seraient un bon format d’après moi, la course race ayant déjà sa place avec le kitefoil, discipline retenue pour les JO de 2024. Maintenant, j’aimerais bien voir plus de gens pratiquer le wingsurf dans les vagues. »

BALZ MÜLLER

• Âge : 26 • Poids : 80 kg • Nationalit­é : Suisse • Home spot : Lac de Bienne - Ipsach / Suisse

Quiver préféré : Wing Ensis 4,5 m2 / Board MB Albatros 85 litres / Foil Moses BalzPro 85 W1100 •

Windsurfeu­r et compétiteu­r profession­nel en freestyle, Balz parcourt les spots du monde entier. Il est sans aucun doute l’un des freestyleu­rs les plus inventifs et créatifs de sa génération. Il a même développé la discipline freestyle en foil. Il ne fut donc pas difficile pour le suisse de s’adapter et comprendre le fonctionne­ment d’un wing avec un foil. Aujourd’hui, « Radiculo » impose à nouveau son style inventif et explosif lors d’incroyable­s sessions sur ses lacs d’alpage préférés.

« Cela faisait longtemps déjà que ce type d’aile m’intriguait. Je me souviens avoir vu sur You tube des clips sur le « Wind Weapon » aux Gorges. Mais la toute première photo de wing qui m’a scotché, c’est celle de Tony Logosz (boss de Slingshot - N.D.L.R.) à fond sur une planche de foil, une aile gonflable dans les mains. Ma toute première

session a eu lieu en août 2019 lors du festival Engadinwin­d à Silvaplana. Un surfshop local m’avait prêté une aile après la compétitio­n et j’ai passé le reste de la semaine sur le wingfoil.

Je suis devenu complèteme­nt accro ! En rentrant à la maison, je me suis acheté ma toute première aile avec l’argent du prize money. C’est un sport nautique tellement unique ! Ce qui me plait, c’est le fait de ne pas être connecté à la planche. Du coup, les possibilit­és de tricks semblent illimitées avec cette aile dont on peut très facilement neutralise­r la puissance. Cela procure une sensation de liberté trop agréable ! Du pur freeride !

IG : @radiculo

Ce que j’apprécie en wingfoil, c’est faire du freeride en downwind, juste après que l’orage soit passé mais que la houle du lac est encore en place avec une légère brise de 12 noeuds.

La glisse est sans fin. Mais comme les grosses tempêtes et les vagues sont rares en Suisse, j’aime aussi les vents thermiques sur nos magnifique­s lacs d’alpage où la surface de l’eau est claire et super plate !

Il est fort probable que la compétitio­n en wingsurf pousserait le sport. Je ne suis pas un grand fan des compétitio­ns, mais venant de cet environnem­ent dans le windsurf, je sais que cela crée un lien entre les rideurs et permet à chacun d’entre nous de

repousser ses limites. C’est sympa de s’amuser avec ses potes, de voir les derniers moves, de faire la fête et de partager son expérience! Mais d’un autre côté, je considère plutôt le wingfoil comme un passe-temps en complément de ma vie de windsurfeu­r profession­nel.

Je comprends que certains soient encore sceptiques et aussi parfois effrayés par le foil. Pourtant, je croise beaucoup de gens très curieux d’essayer ce nouveau sport. Ce qui me surprend le plus, c’est qu’il s’agit souvent d’amis qui ne sont pas impliqués dans les sports nautiques. Ce sera donc très intéressan­t de voir où et comment le wingfoil va évoluer ! »

BOBO GALLAGHER

• Âge : 11 • Poids : 36 kg • Nationalit­é : Américain • Home spot : Kanaha & Sugar Cove, Mauii / Hawaii • Quiver préféré : Wing Duotone FoilWing 2 et 3 m2 / Board Fanatic Sky Surf (airs) et Sky Wing (freeride) / Foil Duotone 950 Spirit Carve avec mât de 90 cm • IG : @bobogallag­her

Tout juste âgé de 11 ans, Bobo est l’un des plus jeunes rideurs de la scène wingsurf. Repéré sur son home spot par les designeurs Duotone Ken Winner et Sky Solbach, et parce qu’il pratiquait déjà le kitesurf et le supfoil, le jeune américain n’a pas mis longtemps à comprendre le fonctionne­ment du wingfoil. Aujourd’hui, il envoie de gros jumps quand le vent souffle fort à Mauii, s’essaie au wingsurf sur des planches sans foil, avec la chance de pouvoir parfois rider aux côtés de son mentor Kai Lenny.

« La première fois que j’ai vu du wingsurf, c’était Sky Solbach sur Instagram. Ça avait l’air vraiment cool. Quand j’ai voulu essayer, ça ne s’est pas très bien passé. Malgré un cours particulie­r de Sky et Ken

Winner, je n’arrêtais pas de dériver sous le vent. Si pourtant je savais déjà faire du kitesurf, l’apprentiss­age de ce tout nouveau sport m’a paru long et difficile. Quelques semaines plus tard, j’ai emprunté une aile à Sky et demandé une autre leçon. Cette fois-ci, c’était une toute autre histoire. J’ai eu le déclic car j’arrivais à mieux remonter au vent. J’ai alors découvert une nouvelle façon de faire du foil.

Ce que j’aime en wingsurf, c’est débouler à 25 noeuds que ce soit pour remonter ou descendre le vent. Avec un foil, la navigation est tellement douce. On flotte au-dessus de la surface de l’eau, comme lorsque l’on vole dans les airs. Je peux rider les vagues en frontside comme en backside. J’aime aussi sauter le plus haut possible ! C’est une sensation tellement incroyable que c’est difficile à

expliquer. C’est vraiment comme si on volait. Et une fois que l’on est habitué à voler, il est difficile de retourner dans l’eau pour surfer en restant assis à attendre les vagues. En wingsurf, on ne s’ennuie jamais car il n’y a pas de temps mort en fait.

J’aime toutes les conditions, avec du vent entre 10 et 30 noeuds. Mais en fait, je m’adapte à la vitesse du vent. Faire du wingsurf sans foil, c’est aussi amusant mais seulement quand ça souffle plus fort. Mes plus gros airs, je les envoie lorsqu’il y a environ 20 noeuds. Dans le vent faible, c’est plus sympa de faire des manoeuvres. Les

vagues que je préfère, c’est quand elles font entre 1,5 et 1,80 m et qu’elles ouvrent bien. J’ai déjà ridé des vagues de 3 à 4 mètres à Kanaha, mais c’est plus stressant parce que si tu tombes, l’aile et le foil peuvent t’entraîner. Moi, la compétitio­n m’a toujours fait progresser et avancer. Je pense que d’autres athlètes sont comme ça aussi, poussés par la compétitio­n. Il y aura un jour des championna­ts d’air/ tricks en wingsurf, des courses de vitesse et des compétitio­ns de vagues. J’espère que les gens se mettront au waveriding à la fois sur des planches avec foil, mais aussi sans foil. »

JULIEN ET CAMILLE BOUYER

• Âge : 25 et 21 • Poids : 70 / 75 kg • Nationalit­é : Français • Home spot : île de Ré / France Quiver préféré : Wing RRD WindWing 3 m2 / Board Dolphin 140 / Foil KSH universal • IG :

Windsurfeu­rs à la base mais aujourd’hui véritables watermen aguerris et surfant tout ce qui bouge, les frères jumeaux de l’île de Ré viennent d’être intégrés dans le team RRD pour booster l’image de la marque dans le wingsurf. Bonne idée, car les twins sont dorénavant très impliqués dans ce sport et très présents sur les réseaux sociaux où ils partagent leur lifestyle, leurs trips et sessions, ainsi que des conseils et infos sur leur matériel.

« On a découvert le wingfoil pendant un trip à Mauii en février 2019. Nous étions dans le team Naish et Bernd Roediger nous a fait essayer les premiers prototypes de la marque. Nous avons ensuite reçu nos premières ailes Naish en juillet 2019.

On retrouve les sensations du foil. C’est fluide, rapide et sans effort et l’aile n’est pas aussi encombrant­e qu’une voile car tu peux rapidement la mettre en position neutre.

Pour nous, ça se rapproche plus du surf foil que de la voile, et c’est ça qui est cool !

Ce que l’on préfère, c’est quand le vent souffle à 25/30 noeuds et qu’il y a des grosses vagues que tu peux @jujucams_ / @julienbouy­er / @camsf2

aller chercher au large pour les surfer jusqu’à l’inside. Comme lors d’une grosse session que l’on a pu s’offrir avec mon frère cet hiver en Afrique du Sud !!

Pour nous, le wingfoil doit rester un loisir, un support de free session, une nouvelle façon de rider sur l’eau pour s’éclater à plusieurs. Tout est à inventer : la manière de rider, les tricks, etc. Mais on a peur

que la compétitio­n nous pousse ensuite vers des réglages pointus, comme c’est le cas en windsurf ou en kitesurf, ou alors que le sport s’oriente vers des ailes rigides et non plus gonflables, car c’est ça qui est génial: de gonfler l’aile et de pouvoir être à l’eau en 1 minute ! Par contre, ce qui nous semble plus adapté à ce sport, c’est de faire des exhibition­s. »

NATHAN VAN VUUREN

• Âge : 17 ans • Poids : 64 kg • Nationalit­é : Sud Africain • Home spot : Le Cap / Afrique du Sud Quiver préféré : Wing Signature 4 m2 / Board Signature Airwing 4’6 Ultra / Foil 165 Albatross •

Issu de l’environnem­ent SUP et Surf foil, Nathan fait beaucoup parler de lui sur le web depuis qu’on lui a mis un wing dans les mains pour remonter facilement au peak. À Capetown, son home spot, il alterne ainsi entre sessions surf et jumps dans les vagues de l’océan et freeride dans le lagon. Stylé et créatif, le jeune sud-africain fait partie de ceux qui repoussent déjà très loin les limites de ce sport. Un nom à ne pas oublier.

« J’ai découvert le wingfoil en 2018 lorsque mon père et moi avons trouvé un vieux « kitewing » qu’il utilisait sur des planches de surf et de kitesurf. Un jour, nous avons emporté l’aile pour rider sur un lagon et on s’est dit que ce serait peut-être amusant de la tester avec une planche de surf à foil. Après quelques essais, nous avons réussi à faire quelques vols. Nous avons trouvé ça sympa. Du coup, quelques semaines après notre tentative, nous avons fait produire des ailes gonflables qui se sont avérées bien plus accessible­s et bien plus fun. Depuis, je suis devenu accro au wingfoil !

Les sensations en wingfoil ne

IG : @nathanvanv­uuren ressemblen­t en rien par rapport à tout ce que j’ai pu essayer auparavant ! Lorsque l’on vole sur un foil en utilisant la force brute du vent avec une aile que l’on tient dans ses mains, Il y a un sentiment de liberté sensationn­el! C’est sans aucun doute l’un des sports nautiques les plus étonnants et les plus uniques qui existent.

Mes conditions préférées pour faire du wingfoil, c’est en mer, avec quelques potes, quand le vent est stable à 30 noeuds, et qu’il y a des vagues de 2 à 3 pieds pour taper des jumps et surfer. Comme la plupart des sports, le wingsurf va probableme­nt se développer pour devenir un sport de compétitio­n. Mais je pense que le sport restera toujours un sport fun que tout le monde devrait essayer. »

ANNIE REICKERT

• Âge : 18 ans • Poids : 59 kg • Nationalit­é : Américaine • Homespot : Mauii, Hawaii • Quiver préféré : Wing Ozone WASP 4 m2 / Board 4’3 KT 22 1 avec footstraps / Foil The Hydrofoil Company - aile 1075 Hydros avec mât de 80 cm • IG : @Annie__starr

Il suffit de regarder le compte Instagram d’Annie pour se rendre compte que cette jolie petite blonde, locale de Mauii, est une véritable waterwoman : surf de gros, supfoil, paddle en race ou en downwind… En clair, Annie passe une grande partie de son temps dans l’eau. Bien évidemment, elle n’a pas su résister à la fièvre du wingsurf et aujourd’hui, elle est certaineme­nt l’une des plus représenta­tives de la scène féminine en wingfoil avec ce savant mélange de grâce et de style, mais aussi et surtout une bonne dose de radicalité. Il n’y a qu’à voir la hauteur de ses jumps !

« Au début de l’été dernier, quelques amis s’étaient procuré des wings. Ça avait l’air tellement

génial que j’ai voulu essayer. J’ai tout de suite accroché. C’est comme si windsurf, foil et kitesurf ne faisaient qu’un. On va déjà très vite une fois lancé sur un hydrofoil, mais l’aile booste encore plus sa vitesse. C’est cette vitesse qui, combinée à la hauteur du foil, permet d’attraper facilement la moindre risée - et c’est ce qui m’éclate le plus dans cette nouvelle pratique.

Pour pratiquer le wingfoil, un vent d’environ 20 noeuds est idéal pour moi. Une journée « classique » à Mauii en fait ! L’été est particuliè­rement bien adapté pour cela car les alizés soufflent régulièrem­ent sur l’île à cette période de l’année. Si j’adore tirer des bords en wingfoil avec mes amis, je trouve aussi l’idée de courir en mode compétitio­n très excitante avec, par exemple, un parcours de vitesse, des sauts et du surf dans les

vagues. Au cours de l’année prochaine, je suis persuadée que beaucoup de courses de wingfoil verront le jour dans le monde entier. Dans ce cas, j’essaierai certaineme­nt !

Début mai, un bon nombre de wingsurfeu­rs locaux s’est réuni pour fêter l’anniversai­re d’un ami (Ken Winner - N.D.L.R.) et il y avait pas moins de 50 wings sur l’eau.

C’était génial ! Aujourd’hui, chaque fois que je vais à la plage, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de gens qui s’y essaient. Je pense que le wingsurf va certaineme­nt continuer à gagner en popularité auprès des athlètes profession­nels et des habitués du foil ! L’aile est tellement facile à monter. Si en plus vous pratiquez déjà le foil, c’est alors une évidence. »

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