Helvetia Lyrica Association
Patrick Motisi, pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a poussé à créer Helvetia Lyrica ?
Patrick Motisi : En tant que collectionneur passionné et mélomane averti, c’est avec inquiétude que j’observe la désaffection croissante, hors institutions, pour le patrimoine de l’Art Lyrique. C’est une richesse culturelle inestimable qui est en danger de disparition. J’ai donc décidé de ne plus être spectateur mais d’agir en m’entourant pour créer cette nouvelle association.
Quelle est le but de votre association ?
PM : Helvetia Lyrica a un but patrimonial, en collectant les pièces les plus représentatives de l’excellence de l’Art Lyrique (Opéra et récital vocal classique) dans sa globalité. Nous avons conçu cette entité légale pour recevoir les dons de collectionneurs particuliers, notamment des pièces iconographiques, manuscrites, liées à cet art et qui s’interrogent sur leur devenir et transmission. Nous constituons également notre propre fonds documentaire par l’instrument de la levée de fonds. Elle a une vocation culturelle : nous prévoyons d’organiser des expositions, des conférences sur des thèmes variés de l’Art Lyrique, de diffuser nos programmes et nos collections par la voie digitale pour atteindre une plus large audience. Également une vocation pédagogique : nous souhaitons agir auprès des plus jeunes, mais aussi d’organiser des Master Class destinées aux jeunes chanteurs lyriques guidé par des Artistes réputés. Notre mission est donc de collecter un patrimoine qui est à nos yeux une des transcendances du génie humain, de le transmettre aux nouvelles générations sans distinction au-delà des frontières et de toutes autres barrières.
Quels sont vos projets pour l’année 2024 ?
PM : Pour notre première année d’existence, nous avons un programme assez ambitieux au vu de notre jeunesse. Nous prévoyons d’organiser deux Master Class, une exposition, un voyage culturel à Naples, qui fût une capitale incontournable de l’Art Lyrique en plus de constituer notre propre patrimoine.
Comment pensez-vous financez vos activités ?
PM : Votre question est de plus pertinente surtout en ce cycle de crise financière déjà bien établie qui frappe avec violence la culture et la musique à travers le monde. Nous souhaitons éviter de solliciter l’argent public directement. Nous solliciterons les infrastructures institutionnelles ou annexes que l’on voudra bien nous confier pour nos activités. Nous prenons le pari audacieux de nous inscrire dans une philosophie philanthropique, où les personnes ou institutions à la surface financière plus large, permettent d’agir pour le patrimoine, la culture et favoriser son accès à un plus vaste public possible consolidant ainsi sa transmission aux générations futures. Nous avons évalué ce défi et sommes prêts à le relever avec nos compétences et notre enthousiasme. Nous comptons sur la générosité de donateur, de mécène, de partenaire mais surtout de particuliers touchés par notre action qui souhaitent adhérer à ce projet.
L’urgence de cette mission ne laisse plus de place à l’inaction, mais à l’action !
Propos recueillis par Antonio R. Indaco
Patrick Motisi, can you tell us what prompted you to set up Helvetia Lyrica? Patrick Motisi: As a passionate collector and well-informed music lover, it is with concern that I observe the growing disaffection, outside institutions, for the heritage of Lyric Art. This priceless cultural asset is in danger of disappearing. So, I have decided not to be a spectator anymore, but to take actions by working with others to create this new association.
What is the aim of your association? PM: Helvetia Lyrica’s aim is to preserve our heritage by collecting the works that best represent the excellence of Lyric Art (opera and classical vocal recital) as a whole. We have set up this legal entity to receive donations from private collectors, particularly of iconographic and manuscript items relating to this art form, who are concerned about their future and the way in which they are passed on. We are also building up our own collection of documents through fundraising. It has a cultural vocation: we plan to organize exhibitions and conferences on various themes relating to Lyric Art.
What are your plans for 2024?
PM: For our first year of existence, we have an ambitious program, given our youth. We plan to organize two Master Classes, an exhibition and a cultural trip to Naples, which was an historical capital of Lyric Art, as well as building up our own heritage.
How do you plan to finance your activities?
PM: Your question is very pertinent given the current financial crisis, which has already hit culture and music hard around the world. We want to avoid asking for public money directly. Instead, we will be looking to the institutional or ancillary infrastructures that people are willing to entrust to us for our activities. We are taking the bold step of adopting a philanthropic philosophy, in which people or institutions with a larger financial base can take action to promote heritage and culture and encourage access to it by the widest possible audience, thereby ensuring that it is passed on to future generations. We have assessed this challenge and are ready to meet it with our skills and enthusiasm. We are counting on the generosity of donors, patrons, partners and, above all, individuals who are touched by our work and wish to join us in this project.
The urgency of this mission leaves no room for inaction, but for action!
Interview by Antonio R. Indaco