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Quelle date pour la pr identielle au Sénégal ?

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Le président Macky Sall a dit son intention de respecter la décision du Conseil constituti­onnel, mais pour l’instant, différents scénarios restent possibles.

En effet, le premier scénario serait celui d’un respect du calendrier électoral, avec des élections le plus tôt possible et en tout cas avant la n du second mandat du président.

Macky Sall s’est certes engagé à respecter la décision du Conseil constituti­onnel, mais l’annonce de consultati­ons avec les acteurs politiques rend ce premier scénario peu probable.

"Pas négociable"

Quinze des

vingt candidats retenus par le Conseil constituti­onnel

pour la présidenti­elle ont pour leur part réclamé, ce lundi, que l'élection ait lieu au plus tard le 2 avril, date de la n du mandat de Macky Sall.

"La position républicai­ne que nous avons et qui a été déclinée par quinze candidats c’est de tout faire pour que cette élection, ainsi que la passation de pouvoir, puissent se faire avant le 2 avril du second mandat de Macky Sall", explique à la DW, Dethie Fall un des signataire­s de cet appel.

Pour Mamadou Lamine Diallo, président du parti Tekki et également candidat à la présidenti­elle, "ce n ’est pas négociable, le 2 avril, c’est la n du mandat de Macky Sall. Deux mandats de cinq ans maximum, c’est ça la démocratie sénégalais­e."

Négocier... ou démissionn­er ?

Le président pourrait gagner du temps en ouvrant des négociatio­ns. Ou bien, à l’inverse, brusquer les choses en démissionn­ant.

C’est plutôt la première option qui semble se dessiner puisque Macky Sall a annoncé des consultati­ons avec les acteurs politiques.

Mais pour Ibrahima Kane, chercheur à la fondation Open Society, basée à Dakar, Macky Sall a été affaibli par l’avis du Conseil constituti­onnel et trois options s’o rent désormais à lui.

"En tant que président de la République, une décision pareille ça peut vous pousser à la démission. Le décret que vous avez pris a été annulé, vous en tirez les conséquenc­es et vous pouvez démissionn­er. La deuxième option, le président a commencé à le faire, les discussion­s, qu’est ce qui doit être fait pour une organisati­on sereine des élections. Mais il y a aussi une option beaucoup plus radicale, c’est de procéder à la libération de tout le monde et de dire : maintenant, c’est à vous de vous entendre et de proposer cette date au Conseil constituti­onnel", estime le chercheur.

Quant à Moussa Diaw, professeur de Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de SaintLouis, il estime que "ce qui est important c'est que Macky Sall propose une date après les consultati­ons qu'il veut mener avec la classe politique. Cela va apaiser le climat politique. On ne peut pas revenir sur le processus électoral".

Cliquez sur l'image pour écouter son interview.

Dans le cadre de la décrispati­on du climat politique, plus de 300 détenus politiques ont ainsi recouvré la liberté depuis vendredi dernier.

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