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Les Sénégalais appelés aux urnes fin mars

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Un mercredi pas comme les autres au Sénégal marqué par d’importante­s décisions.

D’abord, celle du Conseil constituti­onnel qui xe la date du premier tour du scrutin présidenti­el au 31 mars, en rappelant entre autres, que," le processus électoral est poursuivi dans les conditions xées par la présente décision et les décisions antérieure­s susvisées".

Autrement dit, le juge constituti­onnel rejette les conclusion­s du dialogue national des 26 et 27 février.

Djibril Gningue, directeur exécutif de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparen­ce des élections au Sénégal se dit er de la solidité du Conseil constituti­onnel.

" Le Conseil Constituti­onnel a con rmé sa décision du 15 février. Donc, il ne lui reste que deux options : soit il tient l’élection avant le 2 avril ou de rester jusqu’au 2 avril et de partir. Donc sur le plan juridique, légal, ce sont les deux options qui lui restent."

Macky dissout le gouverneme­nt

La première réaction du président Macky Sall a été la dissolutio­n du gouverneme­nt.

Dans un communiqué du Conseil des ministres, le président sortant a xé la date de l’élection au 24 mars.

Pour l’experte en gouvernanc­e et en relations internatio­nales, membre du Front de résistance FIPPU, Mame Diarra Ndiaye Sobel, malgré le retard accusé dans le processus, il est toujours possible d’organiser la présidenti­elle dans le délai.

"Si toutes les parties prenantes le désirent, c’est encore possible parce qu’il s’agit de sauver notre démocratie et la stabilité de notre pays. Les acteurs politiques devront peut-être faire des sacri ces."

Amnistie générale

Tard dans la soirée, après une journée intense de débats en plénière, le projet de loi portant amnistie générale initié par le président Macky Sall a été également adopté par l’Assemblée nationale : 94 députés pour, 49 députés contre et 3 abstention­s.

L’adoption de ce texte controvers­é devrait permettre la sortie de prison des opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye

Faye.

"La libération de Diomaye Faye devrait être immédiate après la xation de cette date. Il devrait d’abord béné cier de l’égalité des chances d’un candidat déclaré à l’élection présidenti­elle parce qu’il n’a été ni jugé ni condamné. Il béné cie de cette présomptio­n d’innocence. Il est considéré comme en détention provisoire ou préventive", estime le juriste Alimou Barro, membre fondateur du Pastef et soutien à la candidatur­e de Bassirou Diomaye Faye à la présidenti­elle.

Ces différente­s décisions importante­s devraient relancer rapidement le processus électoral au Sénégal avec en lice, les 19 candidats retenus par le Conseil constituti­onnel pour le scrutin présidenti­el.

Le président Sall a causé un choc dans un pays présenté comme l'un des plus stables d'une Afrique de l'Ouest secouée par les coups de force en décrétant le 3 février le report de l'élection prévue le 25 février.

Le dialogue national était un des éléments de réponse du président Macky Sall à la crise.

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