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Au Mali, un dialogue sans toutes les communauté­s

- Pays."

Selon Younouss Soumaré de la Forsat civile, une organisati­on de la société civile qui soutient les autorités de la transition, le dialogue inter-maliens est, "ouvert à des Maliens qui ne remettent pas en cause l’unicité du

L'activiste de la société civile ajoute que, "tous ceux qui se reconnaiss­ent dans un Mali uni, indivisibl­e, peuvent prendre part à ce dialogue. Mais tous ceux qui se reconnaiss­ent être terroriste­s, séparatist­es et qui font des réclamatio­ns, ils n’ont plus de place dans ce pays. Ceux-ci ne peuvent donc pas prendre part à ce dialogue entre les Maliens."

Echec en vue

Mohamed El Maouloud Ramadane, porte-parole du CSP-PSD, le Cadre stratégiqu­e permanent regroupant les anciens rebelles de la Coalition des mouvements de l’Azawad, af rme qu’un tel dialogue est voué à l’échec.

"Ils parlent d’un dialogue intermalie­ns, mais d’un seul côté. C'està-dire, les chefs de tribu avec les autorités traditionn­elles qui sont - dèles à ces autorités. Je ne vois pas le problème qu’ils cherchent à résoudre. Pendant ce temps, il y a les autres qui sont en con it avec les autorités maliennes, par exemple les mouvements du CSP-PSD d’un côté et de l’autre côté, les mouvements djihadiste­s du JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans). S’il y a un problème aujourd’hui, c’est bien entre les représenta­nts de l’Etat et ceux de ces organisati­ons. Un dialogue qui n’existe pas entre ces parties, je ne vois pas quel est son objectif", estime le porte-parole du CSP-PSD.

Un nouveau pacte national

Mais pour Ibrahim Yahaya de l’Internatio­nal Crisis Group, ce dialogue pourrait favoriser des discussion­s avec les groupes armés, alors que, selon lui, la situation sécuritair­e se détériore.

"Il peut prendre la forme d’un dialogue avec les forces vives de la nation, y compris la société civile, les autorités traditionn­elles, les autorités religieuse­s etc… C’est d’ailleurs ce qu’on voit se mettre en place actuelleme­nt. Mais il pourrait aussi prendre la forme d’un dialogue avec les belligéran­ts et notamment le Cadre stratégiqu­e permanent (CSP-PSD), a n de mettre n aux hostilités et se donner les moyens d’une paix durable au nord du Mali. En troisième phase, je crois que ce dialogue inter-maliens pourrait prendre la forme de discussion­s pouvant aboutir à un nouveau pacte national qui regroupera­it toutes les forces en armes", explique Ibrahim Yahaya.

Selon les autorités militaires de transition, le dialogue intermalie­ns devrait permettre de lancer un processus pour la paix et l’éliminatio­n des racines des con its communauta­ires.

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