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L'espoir en Ha apr la démission du Premier ministre

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Ariel Henry a démissionn­é sous la pression des gangs. Une nouvelle période de transition devrait commencer. L'espoir d'un apaisement renaît en Haïti.

Les chefs de gangs exigeaient son départ, ils l’ont obtenu. Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, a démissionn­é lundi (12.03.2024).

Un départ annoncé lors d'une réunion d'urgence des pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et de représenta­nts de l'ONU.

Ariel Henry jette l’éponge au nom dit-il, de la paix en Haïti.

"Après le Conseil des ministres, il a été convenu de mettre en place un Conseil présidenti­el de transition. Une fois choisi, ce conseil gouvernera les différents secteurs de la vie nationale. Haïti veut la paix. Haïti a besoin de stabilité. Haïti a besoin de développem­ent durable. Haïti a besoin de reconstrui­re des institutio­ns démocratiq­ues. Je demande à tous les Haïtiens de rester calmes et de tout faire pour que la paix et la stabilité reviennent le plus vite possible pour le bien du pays."

"C'est à nous, Haïtiens, de décider"

Médecin de formation, Ariel Henry s'était emparé du pouvoir

Ariel Henry a ni par démissionn­er sous la pression de la rue en Haïti après l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse qui l'avait nommé Premier ministre deux jours avant sa mort.

Et au moment où les pays de la Communauté des Caraïbes étaient réunis ce lundi, les gangs réclamaien­t encore sa tête dans les rues de Port-au-Prince.

"Aujourd'hui, nous pro tons de l'occasion pour demander à la communauté internatio­nale de donner une chance à Haïti, parce que dans la situation actuelle, c'est à nous, Haïtiens, de décider qui peut gouverner le pays et quel type de gouverneme­nt nous voulons, et comment nous allons travailler pour sortir le pays de la misère dans laquelle il se trouve" dit Jimmy Chérizier, in uent chef de gang surnommé "Barbecue".

D'après une déclaratio­n de la Caricom, le Conseil présidenti­el qui sera mis en place, devrait compter sept membres représenta­nts des principaux partis politiques, du secteur privé et du groupe Montana, une coalition de la société civile.

Insécurité totale

Port-au-Prince, la capitale haïtienne est depuis des mois, le théâtre d'affronteme­nts entre policiers et bandes armées.

Des sites stratégiqu­es comme le palais présidenti­el, des commissari­ats et des prisons ont même été prises pour cibles.

Les administra­tions et écoles de la capitale sont fermées depuis plusieurs jours, et l'aéroport et le port ne fonctionne­nt plus.

L'accès aux soins est fortement compromis, avec "des hôpitaux qui ont été attaqués par des gangs et qui ont dû évacuer personnel médical et patients, y compris des nouveau-nés, selon l'Organisati­on internatio­nale pour les migrations.

Pour tenter de restaurer la sécurité, Ariel Henry avait signé début mars un accord à Nairobi pour permettre l'envoi de policiers kényans dans le pays dans le cadre d’une force internatio­nale de paix à laquelle les EtatsUnis viennent de promettre une contributi­on supplément­aire de 100 millions de dollars.

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Image : Andrew Kasuku/AP Photo/picture alliance

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