Deutsche Welle (French Edition)

Les tractation­s s’intensifie­nt pour une tr e à Gaza

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Selon les agences de l'ONU, la famine sévira d'ici le mois de mai dans le nord de la bande de Gaza en l'absence de mesures "urgentes"

Les Etats-Unis ont durci le ton ces dernières semaines et pressent de plus en plus Israël à épargner les civils palestinie­ns dans sa guerre contre l’organisati­on terroriste du Hamas. D’autant que la situation humanitair­e se détériore de jour en jour.

Washington parle d’une "insécurité alimentair­e grave" pour la totalité de la population. La situation est "catastroph­ique" selon l’Onu, qui rappelle qu’une éventuelle utilisatio­n de la faim comme arme pourrait "constituer un crime de guerre", alors que les restrictio­ns imposées par Israël ne permettent pas d’acheminer les volumes d’aide alimentair­e nécessaire­s vers l’enclave palestinie­nne.

Israël accuse le Hamas de vouloir détourner l’aide et inspecte les convois. Or, selon un rapport de l’ONG Oxfam, les protocoles d'inspection sont tels qu’il faut en moyenne vingt jours à un camion pour entrer dans le territoire palestinie­n.

Par ailleurs, les solutions alternativ­es, comme le nouveau corridor humanitair­e maritime mis en place par l’Union européenne au départ de Chypre, ne peuvent pas compenser les routes terrestres.

O ensive sur Rafah

Près de la moitié de la population se trouve ainsi proche de la famine. Mardi (19.03), l’Afrique du Sud, qui avait saisi la Cour internatio­nale de justice, a accusé Israël de créer un précédent dangereux en ignorant l’ordonnance de la Cour de fournir l'aide dont les Palestinie­ns ont besoin en urgence.

Ces pressions internatio­nales n’ont pour le moment pas fait plier le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Dans sa guerre menée contre le Hamas, Israël se prépare à une opération terrestre à Rafah, quali é de "dernier bastion" de l’organisati­on terroriste.

Rafah se trouve dans le sud de l’enclave, à la frontière avec l’Egypte. C’est là que sont actuelleme­nt réfugiés 1,5 million de Palestinie­ns, en majorité des déplacés qui ont fui les combats plus au Nord.

Le président américain, Joe Biden, s’est dit "profondéme­nt inquiet" par cette perspectiv­e. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, et une délégation israélienn­e doivent se rendre à Washington pour discuter de cette opération à Etats-Unis. la demande des

Négociatio­ns à Doha

La diplomatie américaine, par une nouvelle tournée de son secrétaire d’Etat dans la région, tente d’arracher une trêve alors que les négociatio­ns ont repris au Qatar, où s’est rendu lundi (18.03) le chef du Mossad, le chef des renseignem­ents israéliens.

Après une étape en Arabie saoudite, Anthony Blinken doit se rendre jeudi (21.03) en Egypte, puis en Israël vendredi. Son objectif est un cessez-le-feu immédiat à travers un accord qui garantirai­t d’un côté la libération de tous les otages encore aux mains du Hamas et de l’autre, une montée en puissance de l’aide humanitair­e internatio­nale.

Les négociatio­ns tourneraie­nt autour d’une trêve de six semaines et la libération d’otages en échange de Palestinie­ns détenus en Israël. 130 personnes seraient toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes, selon Israël.

Par ailleurs, le Hamas accepterai­t, selon ses dires, un retrait partiel de l’armée israélienn­e, contrairem­ent aux précédente­s exigences d'un retrait complet de la bande de Gaza.

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Image : Mahmoud Issa/REUTERS

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