Deutsche Welle (French Edition)

La vie frontalièr­e reprend entre le Niger et le Nigeria

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Au Niger, les militaires sont au pouvoir depuis huit mois. Suite à leur coup d’Etat, les frontières terrestres du pays ont été fermées. Et ce n’est qu’en n de semaine dernière que celles avec le Nigeria ont été rouvertes par la junte militaire nigérienne.

Cette réouvertur­e est un soulagemen­t pour les usagers des deux pays.

Le poste de contrôle de Tounga Djado, situé à environ 30km de Gaya, était désert depuis plus de sept mois. Depuis samedi (23.03), il revit.

Des passagers quittant le Niger à bord de minibus, de taxis tricycles, d’engins à deux roues ou encore de leur véhicule personnel, se présentent à la police des frontières. Ils espèrent obtenir l’autorisati­on de passage pour se rendre au marché hebdomadai­re de Kamba, au Nigéria.

La n des passages clandestin­s

"Je suis très heureuse avec l’ouverture de la frontière puisque maintenant on passe sans aucun obstacle", explique un usager.

Une autre habitante précise avoir "payé le transport juste pour venir voir de mes propres yeux cette réouvertur­e. J‘ai payé seulement 200 Franc alors que lorsque la frontière était fermée, on payait jusqu’à 1000 FCFA et la traversée se faisait dans des charrettes car la piste était inondée".

En effet avant la réouvertur­e de la frontière, les usagers du Niger et du Nigeria empruntaie­nt des voix clandestin­es pour traverser. Cette réouvertur­e est une bouffée d’oxygène, aussi, pour les taxis tricycles.

Ibrahim Abashé, conducteur de tricycle, raconte que "c’est le jour du marché de Kamba, c’est pour cela que nous avons pris des passagers pour Kamba".

La même joie se lit sur le visage de cette Nigériane qui revient de Sokoto avec ses marchandis­es en mains. "Je reviens de Sokoto pour me rendre à Gaya, avec l’ouverture de la frontière nous sommes contentes", expliquet-elle.

Niveau de sécurité renforcé

Le Niger rouvre sa frontière certes, mais le dispositif de contrôle et de sécurité le long de la frontière a été renforcé à la demande du ministère nigérien de l’Intérieur. Cela ne dérange pas le secrétaire général du syndicat des conducteur­s de Gaya.

Il af rme être "très émus" car "les pauvres ont trop souffert". Il ajoute que les conducteur­s vont collaborer avec les forces de sécurité. "Si on voit une personne suspecte, on peut la signaler à la police", note-t-il.

Les habitants de la zone frontalièr­e espèrent tous que la réouvertur­e de la frontière permettra de relancer les activités économique­s et de soulager les population­s locales.

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