Deutsche Welle (French Edition)

L'Allemagne a pr enté sa nouvelle stratégie africaine

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"Nous ne voulons pas que les pays dépendent de nous en permanence", a déclaré la ministre de la Coopératio­n Svenja Schulze à la DW au sujet de la stratégie africaine. "Nous voyons comment l'Afrique se développe, quel potentiel d'innovation il y a, comment des jeunes y vivent. Et nous voulons construire des réseaux, des partenaria­ts dont pro tent les deux parties et pas seulement un partenaire."

Et ces partenaria­ts, selon le gouverneme­nt allemand, devraient avoir de nouveaux axes. Tout comme dans l'accord de coalition gouverneme­ntale en Allemagne, le développem­ent durable joue un rôle majeur. Rien d'étonnant à l'ère du changement climatique dont les effets se font clairement sentir dans les pays africains.

L'Allemagne veut donc promouvoir une économie respectueu­se du climat. Concrèteme­nt, le ministère de la coopératio­n souhaite par exemple accompagne­r les pays dans le développem­ent des énergies renouvelab­les.

En outre, de nouveaux emplois doivent être créés, notamment pour les jeunes. Selon le ministère, 25 millions de nouveaux emplois devraient être créés chaque année sur le continent.

La démographi­e africaine croit et d'ici 2050, le continent devrait compter 2,5 milliards d’habitants, selon les Nations unies.

"Donner le bon ton"

Sur le continent, le plan allemand est bien accueilli. Olawunmi Ola-Busari, analyste au bureau sud-africain de l'ONG internatio­nale ONE, fait l'éloge de l'orientatio­n du nouveau concept.

"La nouvelle stratégie africaine du BMZ (ministère allemand de la Coopératio­n) donne le ton pour faire avancer davantage les relations de développem­ent entre l'Allemagne et l'Afrique. Elle reconnaît l'in uence croissante de l'Afrique dans le monde et veut soutenir les priorités que les Africains se sont xées dans l'Agenda 2063 du plan de développem­ent de l'Union africaine", a-t-il déclaré à DW.

La nouvelle stratégie de la ministre allemande de la Coopératio­n, Svenja Schulze, s’écarte de la trajectoir­e du Plan Marshall de son prédécesse­ur, Gerd Müller. Ce plan visait à inciter les entreprise­s allemandes à investir en Afrique. Pour cela, l'ancien ministre avait promis de nombreux programmes de nancement et avait mis en oeuvre une partie d’entre eux.

Mais une chose manque dans le nouveau concept : il n'y a pas de stratégie sur la façon dont les relations commercial­es entre l'Afrique et l'Europe pourraient être plus équitables.

Par exemple, il n’y a rien pour ce qui concerne les subvention­s des produits agricoles européens qui sont une concurrenc­e féroce pour les producteur­s africains. Un point que les gouverneme­nts africains ne cessent de réclamer. "On aurait pu s'attendre à une chose comme ça", a estimé l'expert africain Robert Kappel.

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