Deutsche Welle (French Edition)
Judith Suminwa, première femme cheffe du gouvernement en RDC
Dans les rues de Kinshasa, la capitale de la RDC, les femmes ne cachent pas leur satisfaction. Elles quali ent de changement positif la nomination de Judith Suminwa Tuluka comme Première ministre. Sefora Wameh, étudiante, estime que "c'est une innovation et j'espère bien qu'il y aura de bonnes choses parce qu'il y a des hommes qui disent que les femmes ne peuvent pas faire ce qu’ils font. Et je pense bien que cette fois-ci, nous en tant que femmes, avons la possibilité de faire mieux que les hommes."
Cet avis est partagé par Antomiss Mangaya, fonctionnaire d'État au ministère de l'Enseignement primaire et secondaire. Selon elle, cette nomination est "un très bon exemple pour les femmes. Il faut se féliciter. Vu que c'est une première fois, on espère qu'elle fera mieux que la personne qui était là avant elle et qu'elle travaille beaucoup."
Le chantier de l’insécurité à l’est de la RDC
La nomination de Judith Suminwa intervient alors que la République démocratique du Congo traverse une situation sécuritaire préoccupante dans l’est du pays. Des milliers des personnes sont déplacées par les affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus selon les Nations unies par le Rwanda.
Les attentes sont grandes mais Laurette Mandala Kisolokele, conseillère au ministère de l'Intégration régionale est optimiste. Elle rappelle que "Judith Suminwa n'est pas nouvelle. Elle connait la situation sécuritaire dans l'est du pays. Ce qu'on veut d'elle maintenant, c'est qu’elle fasse des choix judicieux de ses collaborateurs pour qu’ils l'accompagnent ef cacement et que nous puissions mettre n à la situation d'insécurité".
Proche collaboratrice de Félix Tshisekedi
Judith Tuluka Suminwa est devenue la première femme à dirigerun gouvernement en RDC depuis l'accession de ce pays à son indépendance en 1960.
Cadre de l'Union pour la démocratie et le progrès social, l'UDPS, parti du président, elle était depuis un an ministre du Plan au sein du gouvernement de son prédécesseur Jean-Michel Sama Lukonde.
Originaire du Kongo central, la province de Joseph Kasavubu, le tout premier président du pays de 1960 à 1965, Judith Tuluka Suminwa aura 57 ans le 19 octobre prochain.
Elle est titulaire d'un diplôme
Alors que le nouveau président Bassirou Diomaye Faye vient de prêter serment ce mardi (02.04), les paysans de la Casamance espèrent un retour à des rendements qui permettaient dans les années 1960 aux riziculteurs de récolter deux fois par an et la multiplication des programmes ruraux qui génèrent des emplois.
Pour y arriver, certains d'entre eux comme Elhadji Samba Sané, pensent que le gouvernement du nouveau président devra mettre l'accent sur les équipements agricoles.
Selon lui, "dans les années 60 et quelques, la population produisait son riz et les gens venaient même en acheter. Dans chaque famille, il y avait du riz et le surplus, ils le rede maîtrise en Économie de l'Université libre de Bruxelles en Belgique et d‘un diplôme d'études vendaient. Pour revenir à cette belle époque il faut du matériel, des tracteurs, des motoculteurs. Quand on récolte deux fois par an, la faim et la pauvreté reculent."
Pousser les petits projets
Abdoulaye Mandiang, un ancien horticulteur et nostalgique des années fastes de l'agriculture locale, voudrait que les nouveaux gouvernants aillent vers une politique de renforcement et de décentralisation des petits programmes ruraux dans l'ensemble de la région pour permettre aux paysans d'avoir des revenus.
Abdoulaye Mandiang estime qu’il faut "développer les petits programmes pour faire travailler les jeunes. L'exemple des petits projets bananiers de Sédhiou est là. Il y complémentaires en gestion des ressources humaines dans les pays en voie de développement. a aussi l'exemple de Gouloubo qui emploie énormément de jeunes. On veut que ce genre de projets soient installés dans l'ensemble de la Casamance".
Investissements et semences de qualité
Ibrahima Badiane, ingénieur agronome, note que "le développement de l'agriculture en Casamance nécessite des investissements dans la production, le renforcement de semences et d'espèces végétales de qualité, la modernisation des équipements agricoles et du développement des chaînes de valeur, l'accompagnement et la formation des producteurs à travers un contrat de performance entre l'Etat et les services techniques de vulgarisation et
La nouvelle che e du gouvernement congolais a travaillé dans le secteur bancaire avant de se re
conseillers agricoles, la recherche, le suivi et l'évaluation permanente par l'Etat avec des sanctions positives et négatives".
La Casamance était considérée comme le grenier du Sénégal dans les années qui ont suivi l’indépendance du pays à cause des trouver au programme des Nations-unies pour le développement, le PNUD. productions surabondantes en riz. Les paysans étaient encadrés à l'époque par divers programmes de recherches permettant des cultures de contre-saison.