Deutsche Welle (French Edition)

Berlin peine à trouver un cap dans sa politique migratoire

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Les communes allemandes disent manquer de moyens - nanciers pour accueillir un nombre grandissan­t de demandeurs d'asile.

Les communes allemandes

Qui doit payer la note relative à la prise en charge en Allemagne, des réfugiés et des migrants ?

La question est au centre d’une réunion qui a lieu ce lundi [06.11.23] à Berlin entre le gouverneme­nt fédéral et les représenta­nts des 16 Länder que compte l'Allemagne.

Les régions et les communes se plaignent de la hausse du nombre de réfugiés alors qu’elles ont trop peu d’argent pour leur venir en aide.

Ecoutez les explicatio­ns de Stefan Seidendorf, directeur adjoint de l'Institut franco-allemand de Ludwigsbur­g.

Des questions telles que les expulsions, les accords de rapatrieme­nt, la numérisati­on des of ces des étrangers et une meilleure coordinati­on des soins aux réfugiés et des procédures de demande d’asile dans les municipali­tés seront également discutées lors de cette rencontre.

Le FDP, parti libéral, membre de la coalition au pouvoir à Berlin, a réclamé une réduction signi cative du soutien de l'État aux demandeurs d'asile.

Dans certains cas, les prestation­s devraient être réduites "à un niveau proche de zéro", selon une résolution adoptée par le comité exécutif du FDP.

Le leader du SPD, Lars Klingbeil, s'est lui montré ouvert au traitement des procédures d'asile en dehors de l'Europe. Le SPD est le parti social-démocrate, celui du chancelier Olaf Scholz.

Besoin de main-d’oeuvre quali ée

Le 23 juin 2023, la politique d’immigratio­n de l’Allemagne a pris un virage important avec le vote par le Bundestag d’une propositio­n de loi du gouverneme­nt fédéral, qui a ensuite été approuvée par la deuxième chambre, le Bundesrat.

Le gouverneme­nt entend attirer davantage de personnes en provenance de pays situés en dehors de l’Union européenne.

L’Allemagne encourage donc une migration bien réglementé­e, et ce a n de maintenir la compé

titivité de son industrie.

Selon des chi res du gouverneme­nt, le dé cit de maind’oeuvre quali ée sera d’environ 240 000 personnes d’ici à 2026, et atteindra plus de sept millions de travailleu­rs quali és en 2035.

Les médias, l'Eglise et les communauté­s religieuse­s face à leurs responsabi­lités

Ce qui donne néanmoins de l'espoir à Mazyek, c'est le fort engagement de la société civile en Allemagne de l'Est. Exemple typique : les grandes manifestat­ions lors des congrès de l'AfD, lorsque de nombreuses personnes ont montré un carton rouge au racisme. C'est le signe que la société civile fonctionne encore. Mais le président du Conseil central des musulmans est aussi tout à fait autocritiq­ue en ce qui concerne le succès de l'AfD en Allemagne de l'Est.

"En tant qu'églises et religion, nous avons également en partie échoué, car nous n'avons guère pu absorber ce manque de repères, ces frustratio­ns psychologi­ques et cette peur de la complexité du monde et des relations globales", explique Mazyek. "Et c'est ainsi que de nombreuses personnes se sont tournées vers les charlatans de droite et sont même prêtes à sacri er pour cela la liberté, l'État de droit et la démocratie dont elles pro tent elles-mêmes".

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