Spécial Madame Figaro

SlutWalks: le féminisme, les seins nus

Les SlutWalks ou littéralem­ent « marches de salopes » défilent dans le monde - ou presque- à une fréquence de plus en plus élevée pour exprimer un ras-le-bol du sexisme. Le féminisme version 21e siècle est girly et aime choquer, ça, on l’aura compris. Ent

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Depuis la première SlutWalk organisée en 2011 à Toronto, le féminisme prend une nouvelle définition. Une nouvelle forme de militantis­me voit le jour, les féministes assument leur féminité et leur corps, et réclament leurs droits les seins à l’air ! Tout a commencé avec l’affaire Michel Sanguinett­i, cet ex policier aujourd’hui blacklisté. Dans son enquête sur une série de viols commis sur le campus de l’Université de York, il trouve de son devoir de conseiller aux femmes de ne pas s’habiller comme des « sluts » ou des salopes, pour ne pas tenter le diable… Et la polémique s’est embrasée depuis. Non à la culpabilis­ation des viols, tel est leur credo. Si une femme s’habille sexy, cela ne donne aucun droit à l’homme de la violer, un point c’est tout. Les propos déplacés d’un seul policier ont suffi pour mobiliser 3 000 femmes dans la rue le 3 avril 2011 ; elles ont défilé en minijupes, en tenues moulantes, en talons et en affichant un slogan clair : « mon corps m’appartient ». Un mouvement est né. Les deux jeunes femmes à l’origine de Slutwalk sont Heather Jarvis et Sonya JF Barnett, elles seront rejointes par Alyssa Teekah du groupe Feminist Action de l’Université de York. Le manifeste du collectif SlutWalk marque le ton: «Parce que nous en avons assez ».

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