Spécial Madame Figaro

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ongtemps je me suis ennuyée au lit, réprimé des bâillement­s et même joué à faire semblant de jouir pour finir plus vite », avoue Karine, 32 ans et mère de jumelles. «Après une longue journée de travail, les petits qui rentrent de l’école, leurs devoirs, préparer à manger etc., le seul désir que j’ai c’est celui d’avoir six heures de sommeil non interrompu.» Pour Sandrine Atallah, médecin sexologue et sexothérap­eute, tout le monde ressent du désir, homme ou femme. Plusieurs facteurs négatifs et positifs vont influencer le désir, et le décrochage féminin n’a rien à voir avec l’absence de libido. «Dans notre vie moderne, de plus en plus de facteurs négatifs affectent le désir féminin aussi bien en Occident que dans notre société libanaise. En général, la femme moderne qui travaille et qui considère qu’elle doit être satisfaite avec un seul partenaire fait face à plusieurs pressions. D’abord le manque de séduction, de variété, rajoutons à ceci le stress, le fait qu’elle ait des enfants et des tâches ménagères qui l’attendent après sa longue journée de travail. La femme moderne est donc trop épuisée et préoccupée pour avoir la tête aux ébats. Tous ces facteurs viennent brider son désir et du coup se répercuter sur sa vie de couple. » Pour la sexologue, la notion de couple est une invention humaine et sociocultu­relle. « L’être humain par nature biologique n’est pas monogame. Des études montrent que oui, les femmes ont besoin de

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