Notre eau du robinet est menacée de pénurie
Critique d’un projet de fabrique démesuré
A qui la faute? Probablement à ce gouvernement, mais, sans doute, aussi aux précédents! Les prix de l’immobilier obéissent à une des lois les plus essentielles du modèle économique: La loi de l’offre et de la demande. Mais comme un malheur ne vient jamais seul, nos députés semblent être sur le point de sacrifier notre alimentation en eau potable pour un projet démesuré, une fabrique à yaourts, qui viendra littéralement nous pomper l’eau sous les pieds.
Alors que la plupart des météorologues émettent en continu des avertissements de pénuries d’eau pour toute l’Europe, en cause le réchauffement climatique, les périodes de canicules (sans la moindre goutte d’eau en provenance du ciel), venant se répéter à des intervalles de temps de plus en plus courts et se prolongeant sur des laps de temps de plus en plus étendus, que l’Allemagne et surtout la France se voient dans la nécessité de construire de plus en plus de bassins de rétention, récupérateurs d’eau, de rechercher constamment des sources d’eau à débit suffisant et qu’ils préconisent l’utilisation rationnelle de l’eau potable pour pallier aux insuffisances hydriques, de plus en plus fréquentes. Ce nonobstant, notre gouvernement semble vouloir jouer avec l’alimentation en eau du pays.
D’ailleurs, j’ai la nette impression qu’ils essaient de nous mettre devant le fait accompli. Aux interrogations qui fusent de toute part, tous me semblent se dérober: Le Ministère de l’Environnement, Madame Dieschbourg, le CSV, pourtant dans l’opposition, le Syndicat des eaux du Sud (SES), la commune de Dudelange, qui a sans doute flairé la bonne aubaine, parmi d’autres. Il n’y aurait plus rien à faire. Plus moyen de faire marche arrière.
On peut sincèrement se demander comment une idée aussi biscornue a pu naître dans les têtes de nos politiciens. Si, dans un proche avenir, le prévisible, c.-à-d. la pénurie d’eau générale pour le pays entier, va se réaliser, ceci grâce à l’irresponsabilité de quelques-uns, nous, le peuple luxembourgeois, dont, indissociablement, font aussi partie les étrangers qui ont élu domicile dans ce pays, nous n’aurons pas d’autre choix que de traduire devant la Cour de Justice Européenne
tous les responsables de cette misère, pour manquement à une obligation élémentaire qui est de pourvoir à une alimentation en eau, générale et suffisante, de la population du Luxembourg.
J’espère que ce gouvernement se ressaisira et fera preuve de ce pragmatisme, qu’il a, d’ailleurs, bien démontré lors de la gestion de la crise sanitaire actuelle.
Pierre Meyers, Luxembourg