Niederkorn au banc d’essai néerlandais
Willem II est un adversaire inédit pour le Progrès au deuxième tour de l’Europa League ce soir à 18h30
Le parfum d’un troisième tour européen a déjà enivré le Progrès il y a deux ans. L’envie d’y retourner est immense.
Le sort n’a ni été clément, ni cruel pour Niederkorn qui a hérité des Néerlandais de Willem II. Il permet aux Jaune et Noir de jouer à Oberkorn et le tout pour le tout en 90 minutes, voire 120, ce qui constitue un avantage pour le plus modeste des deux adversaires.
Car il ne faut pas inverser les rôles. Le club de Tilbourg est le favori de ce deuxième tour qui se jouera toujours à huis clos et dont le coup d’envoi sera donné à 18h30 par l’arbitre ukrainien Mykola Balakin.
Koster rejette la pression
On ne termine pas cinquième du championnat hollandais par hasard. «Je ne suis pas de cet avis», nuançait Adrie Koster. L’entraîneur néerlandais a pris un malin plaisir à rejeter la pression sur les épaules de l’équipe locale, «qui possède une bien plus grande expérience européenne que nous.»
La petite lutte d’influence a ainsi rythmé les deux conférences de presse. Roland Vrabec prenant la balle au bond. «L’expérience ne compte pas. L’équipe change chaque saison...»
La vérité se situe probablement entre les deux, mais bien que battue 0-2 par Heerenveen pour l’ouverture du championnat hollandais samedi dernier, Willem II a laissé une bonne impression au camp niederkornois. «C’est une équipe qui ne renie pas ses racines, avec une volonté de posséder le ballon, et ça va vite sur les ailes», analysait Vrabec.
Privé de Kwasi Okyere Wriedt dont certaines prestations avec la deuxième équipe du Bayern en ont séduit plus d’un, Tilbourg a engagé en dernière minute John Yeboah, qui appartenait à Wolfsbourg, mais qui a été prêté à Venlo la saison dernière. L’attaquant germano-ghanéen a reçu le feu vert administratif hier en début de soirée. «C’est un match qui ne ressemblera à aucun autre. Une sorte de rencontre de Coupe des PaysBas. Une première finale», résumait de son côté le capitaine visiteur Jordens Peters.
Sans Ba ni Laterza
Inutile non plus de grossir le trait. Les Brabançons n’ont pas le pedigree des Rangers et Niederkorn a prouvé plusieurs fois qu’il pouvait contrarier un tel adversaire. Un grain de sable est toutefois venu se coincer dans les rouages jaune et noir samedi dernier. Une défaite en championnat contre Dudelange (1-2). La première de la saison, la troisième seulement dans la compétition domestique depuis que Roland Vrabec a pris ses fonctions d’entraîneur. «On n’a pas joué un mauvais match, mais on n’est pas parvenu à changer de rythme quand il le fallait face à une équipe très difficile à bouger», poursuivait
Un revers qui pourrait rebattre les cartes et entamer les certitudes sur lesquelles vit le club depuis le début de sa préparation. Ou au contraire remobiliser des joueurs peut-être installés dans leur zone de confort alors que d’autres sont susceptibles d’en profiter le technicien allemand.
Le Progrès possède une bien plus grande expérience européenne que nous. Adrie Koster, entraîneur de Willem II
C’est une équipe qui ne renie pas ses racines, avec une volonté de posséder le ballon, et ça va vite sur les ailes. Roland Vrabec, coach du Progrès
pour signaler à leur boss qu’ils ne sont pas là uniquement pour cirer le banc. Le chantier défensif occupait encore les esprits à la veille du match puisque Tom Laterza, qui s’est donné une blessure musculaire vendredi, et Lamine Ba, victime d’un coup sur le genou face à Dudelange, sont forfait. Des absences qui s’ajoutent à celle de Ben Vogel dont la rentrée n’est attendue que dans un mois.
Ces pépins obligent Vrabec à revoir sa copie, «là où il faudra être concentré dès le début et ne laisser aucun espace».
Niederkorn s’apprête à subir. Une configuration inhabituelle pour une équipe dont le pain quotidien est d’attaquer. «Pour moi, ça ne change pas grand-chose. On l’a déjà fait par le passé», soulignait Christian Silaj dont l’impact dans l’entrejeu sera capital. Le décor est planté et les fondamentaux apparaissent comme des poncifs maintes et maintes fois rabâchés, mais il faudra exploiter les quelques opportunités qui se présenteront pour goûter à un nouvel exploit.