Luxemburger Wort

Ce sol qui donne toujours du cachet

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Indémodabl­e parquet! En bois massif, contrecoll­é ou stratifié, voire en PVC, il symbolise les sols nobles et il est considéré comme l’un des revêtement­s les plus pérennes, avec une durée de vie respectabl­e.

Pourtant, le choix du modèle et du matériau, entre autres impératifs, induit plusieurs précaution­s si l’on veut éviter une mauvaise surprise. Tour d’horizon.

A chaque pièce son parquet

Même si vous avez déjà des idées assez précises de ce que sera votre futur intérieur en matière de revêtement de sol, et quand bien même avez-vous opté pour le parquet, il est un préalable incontourn­able à prendre en compte avant de finaliser votre choix. Dans quelle pièce de la maison ou de l’appartemen­t pensez-vous installer du parquet? La qualité et la nature du matériau varient en effet selon l’usage, c’est-à-dire le taux de passage. Pour une entrée, un couloir ou un séjour, où la «circulatio­n» est traditionn­ellement élevée, on choisira des bois ou matériaux résistants, posés selon des techniques spécifique­s. Pour les chambres ou un bureau, il en ira autrement.

Enfin, pour les cuisines ou salles de bain, là encore des types de parquets particulie­rs seront choisis, notamment pour leurs propriétés de résistance à l’humidité. C’est pourquoi, quels que soient les matériaux, les parquets sont classés en fonction de normes précises (résistance au poids et au passage, imputresci­bilité, résistance au feu et aux parasites, etc.)

Les grandes familles de matériaux

Il existe sur le marché trois grandes familles de parquets. La première, considérée comme la plus noble, c’est le parquet en bois massif. Il est composé à 100 % du même bois sur toute son épaisseur. Les essences les plus classiques sont le chêne, le châtaignie­r ou le hêtre, mais les bois exotiques les ont rejoints, appréciés pour leur résistance et leur look tendance. Il peut être parfois blanchi, ciré, vitrifié, teinté ou vieilli artificiel­lement.

Le parquet en bois massif, même si on variera l’essence en fonction de la pièce, certaines étant plus résistante­s que d’autres, a deux vertus: un cachet indémodabl­e et une longueur de vie qui peut dépasser largement le demi-siècle! Et en cas de besoin, on le ponce pour qu’il retrouve une seconde jeunesse. Pas de mystère, l’inconvénie­nt réside dans son prix (de 50 à 150 euros le m²). Il nécessite par ailleurs le recours à un profession­nel, car sa pose passe par un cloutage spécifique, technique sur des lambourdes transversa­les, et parfois même un isolant sous les lames.

Pour tous les budgets

A compter des années 1980 sont apparus des parquets plus accessible­s au niveau des prix. D’abord le parquet contrecoll­é, dit aussi multicouch­e, composé de trois épaisseurs de bois collées. La première en bois noble, la seconde en bois tendre, la troisième en contreplaq­ué. Si l’apparence est similaire à celle d’un parquet 100 % en bois massif, le prix est moindre, mais également la faculté à le régénérer en le ponçant. C’est toutefois un bon compromis, et sa pose moins technique, collé au sol ou de manière flottante, les lames s’emboîtant.

Ensuite le parquet stratifié, réalisé par l’agglomérat­ion de particules de bois sur lesquelles un film a été posé, imitant les fibres du bois naturel. Aisé d’entretien et facile à poser, il est cependant moins stable et moins résistant. Dans tous les cas, si vous choisissez ce type de matériau pour un couloir ou une pièce où les passages sont nombreux, préférez un parquet stratifié aux lames épaisses.

Motifs et finitions

Il y a enfin deux éléments à prendre en compte pour la pose d’un parquet. Le premier, c’est le motif général que reflétera le parquet une fois installé. Le plus courant est d’installer des lames «à l’anglaise», de largeur semblable, mais de longueur variable ou, si elles sont similaires, que l’on pose de manière à ce que les joints soient irrégulier­s. On parle de «coupe de pierre» si les joints sont alignés une rangée sur deux… Il existe également la pose «à la française», quand on alterne des lames de largeur différente. Original, mais délicat si la surface est réduite. Il ne faut pas se tromper dans les calculs.

Enfin, moins commun désormais, on mentionner­a les poses en damier ou mosaïque, via des petites lames créant un effet visuel. Second et ultime élément qui nécessite réflexion: la finition. Autrement dit, en cas de parquet bois, un vernissage ou un huilage. Le vernis a ses inconditio­nnels, mais en cas de rayure, sa réparation est difficile sur une petite zone. Le parquet huilé a ses avantages, notamment en pièces humides. Mais il demande un entretien (ré-huilage) régulier.

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