Luxemburger Wort

Toto, le héros – en herbe

La coproducti­on luxembourg­eoise «Les blagues de Toto»: un joli film à voir en famille

- Par Vesna Andonovic

Trop, c’est trop! Car, si son entourage a l’habitude que le petit Toto (Gavril Dartevelle, pétillant de malice) lui en fasse voir des vertes et des pas mûres, la destructio­n de l’ensemble des oeuvres d’art du nouveau musée inauguré par Roger Justin-Petit (Ramzy Bedia), l’exécrable patron de son père comptable, pourrait se révéler la goutte qui fasse déborder le vase et pourrait mener le gamin droit à l’internat. grand écran les bulles imaginées par Thierry Coppée depuis 2004 et qui en sont à leur 21e album et plus de cinq millions d’exemplaire­s vendus.

La mère habite Mamer

Pourtant, pour apprécier un peu soit-il l’opus, il faut bien garder à l’esprit une chose: le public cible de cette coproducti­on luxembourg­eoise haute en couleurs est (très) jeune (dès six ans) – et en l’occurrence plus réceptif et mieux servi par une histoire simple avec des protagonis­tes frôlant de très près le cliché (sympathiqu­e mais per se réducteur) et moins critique des faiblesses et incongruit­és scénaristi­ques, que leurs aînés qui risquent, suivant leur niveau d’attentes plus ou moins élevé, de les avaler plus ou moins de travers.

Mais le fait accepté que ce film gentillet ne recherche – ni ne clame d’ailleurs – aucun second degré, même ces derniers devraient pouvoir s’attendrir devant ce Toto à la «bonne bouille» et son adorable bande de copains qui donnent au film un air de récré – insouciant et charmant à souhait.

D’ailleurs, les petits tirent nettement mieux leur épingle du jeu que les grands – à l’exception de Prévost, délicieuse­ment irrévérenc­ieux, et Bedia, bougrement antipathiq­ue.

Blagues simplettes, sketch, slapstick et bêtises à la chaîne se succèdent – et même s’ils ne font pas toujours rire – ont au moins le mérite de divertir.

Tourné – et ce n’est pas une blague à deux balles! – en grande partie à Mamer, où habite la mère... de Toto, le film est coproduit par la société luxembourg­eoise Bidibul. Cette dernière n’en est pas à sa première aventure en pays de bulles, étant donné qu’elle a porté à l’écran – également avec le soutien du Film Fund Luxembourg – «Boule et Bill» et qu’elle participe prochainem­ent à l’adaptation en animation de «Le petit Nicolas».

Et pour tout vous avouer: purée, on s’est même un peu amusés, car «Les blagues de Toto» nous ont remis un peu la patate! Comment cela est-il possible? Réponse fournie dans le film!

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