Il n’y a plus de saison
Le Printemps des Poètes Luxembourg a dû se réinventer face à la crise
Le Printemps des Poètes Luxembourg devait, comme son nom l'indique, avoir lieu au printemps. Il se déroulera finalement du 25 au 27 septembre. Un printemps reporté en automne donc à cause de la Covid-19.
Le changement de date n’est finalement que le moindre mal pour une 13e édition qui risquait tout bonnement de ne pas pouvoir avoir lieu. «Il fallait à tout prix éviter d’en arriver là», estime Ainhoa Achutegui, la directrice du centre Neumünster, fidèle partenaire de la manifestation, en relevant «la soif de culture du public» déjà remarquée lors de quelques rendezvous estivaux organisés sur le parvis de l’abbaye du Grund.
«La poésie et ses éléments se digèrent lentement. Elle touche quelque chose en nous, entre transcendance et spiritualité», note Bruno Théret, le président de l’asbl Printemps des Poètes Luxembourg, qui garde espoir malgré la crise qui est venue bouleverser son calendrier. Cette édition sera placée sous le thème du courage, «un thème qui en cette période difficile a une résonance toute particulière».
Un autre problème s’est invité dans le travail préparatoire des organisateurs. Trouver des auteurs prêts à venir au Luxembourg pour partager avec le public leurs oeuvres n’a pas toujours été chose facile. Ainsi, suite aux restrictions de déplacements, des poètes d’Italie, d'Autriche, de Suisse, de Pologne ont préféré ne pas prendre de risques et se sont désistés. Vlado Franjevic, Croate d’origine et vivant au Liechtenstein, sera lui bien présent à Luxembourg , quitte à risquer une quarantaine à son retour.
Ils ne seront finalement que neuf artistes à faire le déplacement pour participer à cette édition particulière à bien d’un titre: Vlado Franjevic, Hélène Fresnel (France), Margret Kreidl (Autriche), Ioan T. Morar (Roumanie), Raquel Serejo Martins (Portugal), Helga Simon (Catalogne/Espagne) et pour le
Francis Kirps, prix Servais 2020, est l’une des trois plumes luxembourgeoises du PPL.
Grand-Duché Francis Kirps, James Leader et Florent Toniello. Neuf auteurs et trois langues (français, allemand et anglais): malgré le casting réduit, la multiculturalité et le plurilinguisme, deux éléments essentiels du festival, sont sauvés.
Une matinée à huis clos
Comme partout, les règles sanitaires d’usage seront scrupuleusement respectées tout au long des trois jours de festival. A un tel point que la traditionnelle matinée poétique du dimanche matin à la galerie Simoncini de Luxembourg se fera à huis clos: la rencontre et les discussions avec les poètes se feront en live-streaming, les modalités pratiques doivent être réglées.
Avant cela, le coup d’envoi de cette édition sera donnée dès le vendredi 25 septembre à 19 heures au Casino Luxembourg, qui pour la première fois participe à la manifestation. Outre les lectures d’une poignée de poètes invités, la soirée d’ouverture mettra sous le feu des projecteurs les lauréats du concours Jeune Printemps, qui avec 256 poèmes soumis au jury peut être qualifié cette année de grand cru.
Tous les poètes se retrouveront le lendemain 26 septembre au centre Neumünster pour la désormais Grande nuit de la poésie qui se déroulera en deux actes – de 19 à 20 heures et de 21 à 22 heures – entrecoupés d’une pause repas. Audelà des règles sanitaires d’usage, les réservations pour les deux rendez-vous sont obligatoires, le nombre de spectateurs étant limité. (info@printemps-poetes.lu pour la soirée d’ouverture et contact@neimenster.lu pour la Grande nuit de la poésie).
Printemps des Poètes Luxembourg, les 25, 26 et 27 septembre. Toutes les informations – programme, biographies des invités et poèmes – sont disponibles sur le site:
www.printemps-poetes.lu
Les ingrédients de la poésie se digèrent lentement. La poésie touche quelque chose en nous, entre transcendance et spiritualité. Bruno Théret, président de l’asbl Printemps des Poètes Luxembourg