Luxemburger Wort

Plus de temps à perdre

Battu à Wiltz samedi, l'Union Titus Pétange aborde une semaine cruciale

- Par Christophe Nadin

Il y a bien eu quelques algarades entre coéquipier­s comme lors de la rentrée au vestiaire à la pause, mais rien qui laisse deviner que l'Union Titus Pétange s'enfonce dans la crise.

Le bilan est pourtant bien maigre. Avec quatre points sur douze, le club du Bassin Minier fait pâle figure et navigue loin de ses ambitions.

Il faut dire que les événements se sont bousculés depuis quelques mois au sein du club fusionné. Il y a d'abord eu le clash Benajiba-Fangueiro. L'entraîneur est parti brutalemen­t avec tout son staff juste avant la crise sanitaire. Puis Laurent Libert, team manager, a lui aussi pris la porte avant de proposer ses services au Fola.

Ce schisme à peine cicatrisé, c'est un nouveau coup de théâtre qui agitait la fin de la préparatio­n avec le recul soudain pris par Cyril Serredszum. La victoire contre Strassen (2-0) pour l'ouverture du championna­t aurait pu suturer ces plaies mais le fiasco européen avec une éliminatio­n d'entrée à Gibraltar à ravivé les braises sur lesquelles les Dudelangeo­is ont soufflé (3-0). Le RM Hamm Benfica se chargeant d'entretenir le foyer la semaine dernière (0-0).

Schon écoeurant

Pour éviter que le volcan entre en éruption, le Titus Pétange devait ramener au moins un point de Wiltz. Il est rentré bredouille. Et plutôt mal payé. «Mais quand la roue refuse de tourner...», résumait Idir Mokrani qui a livré un énorme duel physique à David Vandenbroe­ck.

Les Pétangeois avaient ranimé la flamme juste avant la pause, lorsque Maah exploitait un centre de Hamzaoui pour battre Schon presque à bout portant (1-2, 43e).

Une réduction du score qui permettait aux visiteurs d'imaginer pouvoir renverser la table en seconde période. Une volonté qui aurait pu se matérialis­er si Ralph

Cela fait cinq semaines que je travaille avec ce groupe et j'ai besoin de temps Ismaël Bouzid

Schon n'avait pas sorti trois arrêts de grande classe. Les deux premiers coup sur coup à l'heure de jeu dans un duel avec El Hamzaoui puis sur une tête de Mokrani. Le dernier dans les arrêts de jeu alors que Kabore se présentait seul, excentré sur la gauche.

«On savait qu'on était capable de battre plusieurs équipes, mais ce n'est pas une raison pour s'enflammer et pour déjà crier au maintien», confessait le gardien internatio­nal.

Wiltz a réussi un début de championna­t fantastiqu­e mais renvoie tout de même quelques signaux de détresse dès que l'un ou l'autre joueur manque à l'appel. Le flanc droit a souffert ce samedi avec un Kaba en difficulté et pas assez soutenu défensivem­ent lorsque Laurienté passait la cinquième. Les Nordistes s'étaient constitués un matelas confortabl­e en inscrivant deux buts. Le premier d'une frappe venue d'ailleurs de Vaccaro des 35 mètres (18e). Le second grâce à l'opportunis­me de Timmermans qui exploitait un travail du duo Ibrahimovi­c-Biver (34e).

Bouzid menacé?

En face, c'était la soupe à la grimace. Pourtant, Ismaël Bouzid ne déposait pas les armes. «Je sors de ce match frustré et je ne peux rien reprocher aux joueurs à part ce deuxième but un peu bête. Cela fait cinq semaines que je travaille avec ce groupe et j'ai besoin de temps pour que les choses se mettent en place.» Il est vrai que le visage montré par le Titus Pétange ce samedi est celui d'un malade asymptomat­ique. L'envie de jouer et d'aller de l'avant étaient manifestes. Hamzaoui avait retrouvé un rôle de meneur de jeu dans lequel on l'avait découvert à Differdang­e et le dédoubleme­nt des flancs avec notamment Da Graça-Laurienté à gauche avait de l'allure.

Maah et Mokrani se sont heurtés à une charnière centrale locale formée par Vandenbroe­ck et Dachelet impériale et Schon a écoeuré tout le monde.

Le diable se niche souvent dans les détails et la baraka du leader de la BGL Ligue coûte cher au Titus Pétange. Avec un déplacemen­t au Progrès et la visite du Fola, le sujet risque de devenir inflammabl­e si les points ne suivent pas. Finalement le lot de toute équipe ambitieuse...

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Photos: Ben Majerus Ismaël Bouzid réclame du temps dans un business qui n'en accorde que très peu.
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Sanel Ibrahimovi­c (à gauche) et Ralph Schon hurlent leur joie. Le gardien a été l'un des artisans majeurs du succès wiltzois samedi.

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