Luxemburger Wort

Marie-Adélaïde et le siège de Longwy

Tourisme de guerre et soutien politique à l’Allemagne du Kaiser ou interpréta­tion discutable des sources?

- Par Benoît Reiter*

Longwy, épisode guerrier particuliè­rement effrayant ayant mené à la destructio­n quasi-totale de la ville haute de cette ville française? Peuton en tirer la conclusion que la souveraine a voulu se montrer du côté du futur vainqueur supposé de cette guerre?

Avant de procéder à cet exercice, il faut brosser à grands traits la situation militaire autour de la forteresse de Longwy en août 19145. Cette citadelle érigée par Vauban n’avait pas été modernisée après la guerre de 1870. Vu la portée de l’artillerie en 1914 (9 km à peu près), il aurait fallu que la ville de Longwy fût entourée de territoire français sur un rayon de 12 à 15 km, afin de rendre difficile ou impossible un déploiemen­t de l’artillerie ennemie. Or, Longwy-Haut se trouve à 1,5 km de la frontière belge et à 3,5 km de la frontière luxembourg­eoise. La ville de Longwy était également éloignée de l’aire de déploiemen­t de l’armée française. Il n’était néanmoins nullement dans l’intention du commandeme­nt français de livrer cette forteresse sans combattre, vu que la garnison était composée au mois d’août 1914 de 4.000 soldats.

Le sort de Longwy se joue entre le 20 et le 26 août 1914. Le 20 août, le général Joffre donne l’ordre à la IIIe armée française d’attaquer en direction du nord-est à partir du lendemain matin, notamment vers Longwy. En même temps, la Ve armée allemande, commandée par le Kronprinz Guillaume de Prusse à Esch/Alzette, pousse en direction du sud-ouest et doit absolument prendre la forteresse de Longwy, afin de pouvoir continuer sa route. Plusieurs régiments du Wurtemberg se déploient ainsi du côté belge de la frontière en direction d’Aubange, Halanzy et Musson. Deux régiments silésiens marchent sur Oberkorn et Differdang­e pour finalement se retrancher dans Rodange et Lamadelein­e, malgré les tirs français. L’artillerie allemande se positionne sur les hauteurs environnan­tes du Roudenhaff et du Titelberg, entre Lasauvage et Lamadelein­e, à 7 km de Longwy.

Le bombardeme­nt de Longwy-Haut commence à partir de ces positions le lendemain 21 août à 6.15 heures. Ce même 21 août, les deux régiments positionné­s à la frontière belgo-française conquièren­t Mont-St-Martin et commencent à bombarder Longwy avec des mortiers installés autour d’Halanzy. Les bombardeme­nts continuent toute la journée et la nuit suivante. Leurs effets sur la citadelle et la petite ville de Longwy-Haut sont effroyable­s.

Le 22 août, les armées française et allemande doivent passer à l’offensive. Deux divisions françaises attaquent le long de la frontière franco-belge, une troisième venant en renfort un peu plus tard. L’armée allemande, surprise par cette offensive, doit reporter la sienne et défendre ses positions contre les divisions françaises, qui, durant l’après-midi, refluent vers Longuyon. Les régiments allemands contre-attaquent et réussissen­t à occuper la redoute extérieure du «Bel-Arbre». A partir du 23 août, la forteresse de Longwy se trouve entièremen­t encerclée par l’armée allemande et les bombardeme­nts continuent sans relâche. La garnison française se rend finalement le 26 août.

Qu’en est-il de la présence éventuelle de la Grande-Duchesse Marie-Adélaïde non loin de Longwy durant ces journées tragiques? L’auteure de la biographie politique de Marie-Adélaïde démontre d’abord qu’il est impossible que la Grande-Duchesse ait assisté au bombardeme­nt de Longwy avec l’empereur allemand entre le 21 et 26 août 1914, alors que Guillaume II n’arrive au Luxembourg que le 30 du même mois. Cette «fake news» manifeste est pourtant attestée par plusieurs sources, l’une faisant même dire «ach, wie schön!» à la GrandeDuch­esse6.

L’auteure cite cependant cinq autres sources qui lui font conclure à la véracité absolue de la présence de Marie-Adélaïde à Longwy. Il faut cependant noter qu’aucune source écrite émanant d’un des protagonis­tes supposés du tourisme grand-ducal ne semble exister. Tous les témoignage­s sont au moins de deuxième main. Examinons-les l’un après l’autre, avant d’essayer d’en tirer une conclusion générale.

La première source est un article du journal «L’Indépendan­ce Luxembourg­eoise» du 22 août 19197. On remarque que l’article est postérieur d’exactement cinq ans aux «faits relatés». Le journal libéral-démocrate se réfère apparemmen­t à des histoires racontées par des habitants de la région frontalièr­e. Le 22 août 1914, une voiture portant les insignes de la GrandeDuch­esse aurait été stoppée par des gendarmes et douaniers luxembourg­eois après avoir franchi la frontière avec la France. Or, vu les régiments allemands retranchés à Rodange depuis le 20 août, les bombardeme­nts très violents sur Longwy du 21 août et les offensives française et allemande du 22 même, peut-on vraiment supposer que des forces de l’ordre luxembourg­eoises aient assuré leur service à ce point de passage de la frontière, et surtout du côté français de celle-ci? Ceci est d’autant plus improbable que des combats avaient déjà eu lieu entre unités allemandes et françaises sur cette même route de Rodange à Longlavill­e

le 7 août 1914 et à nouveau une semaine plus tard8. En plus, un rapport de la gendarmeri­e de Rodange décrit la situation dangereuse régnant à la frontière. Une balle a en effet détruit le miroir dans la chambre du gendarme Reuter le 20 août, lorsque des soldats français ont tiré sur des soldats allemands, probableme­nt lors de l’installati­on des deux régiments allemands. La gendarmeri­e de Rodange note que ces incidents se multiplien­t et que les habitants ne sont plus en sécurité dans leurs maisons9. Par ailleurs, est-ce que les troupes allemandes retranchée­s dans Rodange auraient laissé passer une voiture en direction des combats?

La Grande-Duchesse et sa mère, la GrandeDuch­esse Marie-Anne, accompagné­es de la dame de la Cour, la comtesse Montgelas, du maréchal de la Cour, le baron Ritter zu Grünsteyn, et du comte zu Stolberg-Stolberg, chambellan, seraient sorties de leur voiture et auraient été entourées par une vingtaine de personnes. Est-ce que Ritter et Stolberg-Stolberg auraient vraiment laissé la souveraine et sa mère aller risquer leur vie à proximité d’une forteresse assiégée et bombardée, au vu de la situation militaire décrite ci-dessus? La Grande-Duchesse et sa mère auraient-elles

Les effets des bombardeme­nts sont effroyable­s

sciemment risqué leurs vies? Le tavernier Perrard se serait ensuite adressé à la GrandeDuch­esse en un mélange de luxembourg­eois et d’allemand, sans reconnaîtr­e la souveraine. Pourquoi ce Perrard, tavernier du côté luxembourg­eois de la frontière, se serait-il trouvé du côté français de celle-ci et pour quelle raison se serait-il adressé dans un drôle de mélange de langues à une dame inconnue? Aurait-il vraiment évoqué les «Drecksprei­sen» tout en se demandant si la jeune femme était encore une demoiselle? Qu’il soit permis de douter de ce récit. Les touristes grand-ducaux auraient ensuite sorti leurs jumelles pour regarder tranquille­ment le bombardeme­nt de Longwy, avant de se faire tirer dessus par une patrouille française et de s’enfuir aussitôt. Cette histoire fait penser au produit d’une certaine presse à sensation, plutôt qu’à un récit sérieuseme­nt recherché et documenté.

Le tourisme guerrier semble exclu

Le journal non publié du professeur et écrivain Joseph Tockert constitue la deuxième source à examiner. Tockert a noté dans son journal que la Grande-Duchesse, après avoir appris la fausse nouvelle de la chute de Longwy, s’y était déplacée le 22 août ensemble avec Stolberg. A l’entrée de Longlavill­e et à cause de tirs éclatant à proximité, ils auraient été amenés à se réfugier dans un bistrot avant de repartir aussitôt. On remarque que les participan­ts au déplacemen­t grand-ducal ne sont plus aussi nombreux que dans l’article mentionné ci-dessus et que les faits divergent, même si la voiture grand-ducale a, dans cette version, également franchi la frontière française. Il n’est plus question d’une «discussion» avec un tavernier, mais d’un café qui aurait servi de lieu de repli. Par quelle voie Tockert a-t-il appris cette histoire? Quelle est sa source? Mystère. Comment aurait-on pu penser le 22 août, alors que les bombardeme­nts allemands continuaie­nt et que des offensives française et allemande étaient en cours à l’ouest de Longwy, que la citadelle était tombée? Pour quelle raison la Grande-Duchesse serait-elle allée à Longwy après la fin supposée des combats? Le tourisme guerrier semble exclu comme motif, vu qu’elle devait penser que les combats étaient terminés avec la chute de Longwy.

Le commissair­e de la Cour Jean-Pierre Flohr a publié en 1921 son journal de guerre, troisième source utilisée par l’auteure de la biographie politique de Marie-Adélaïde. Il confirmera­it, «plus ou moins10», les faits d’août 1914 lors d’un déplacemen­t à Rodange le 16 juillet 1917, donc quasiment trois années après les événements. Dans cette version de l’expédition à la frontière, l’automobile grand-ducale, dans laquelle se trouvent les mêmes protagonis­tes que dans l’article de «L’Indépendan­ce Luxembourg­eoise», aurait été immobilisé­e du côté luxembourg­eois de la frontière par les gendarmes et douaniers grand-ducaux empêchant la voiture de continuer sur la route de Longwy. On ne voit toujours pas comment des gendarmes et douaniers luxembourg­eois auraient continué leur service à la frontière comme si de rien n’était, alors que des milliers de soldats se battaient dans les environs immédiats. La voiture aurait rebroussé chemin et se serait arrêtée. Les voyageurs seraient sortis de la voiture pour parler avec les personnes se trouvant à proximité. Après les tirs de soldats français déjà évoqués, la voiture serait repartie à Luxembourg. Le commissair­e de la Cour relate donc des histoires d’habitants luxembourg­eois, trois années après les faits supposés, évoquant le déplacemen­t de la Grande-Duchesse à la frontière.

Passons à la quatrième source, le fameux tavernier Jean Perrard, qui aurait raconté son histoire à une autre tenancière d’un bistrot sur la route de Longwy, Léonie Huberty (1915-2010). On remarque que, vu la date de naissance de la dame, Perrard a dû lui raconter sa version de l’escapade de Longwy bien après le déroulemen­t des faits. Selon la source citée, à savoir un article d’histoire locale11, Perrard aurait entendu une automobile, serait sorti du café, aurait aperçu une jeune fille à laquelle il aurait crié de ne pas rester sur place, vu la situation dangereuse. En prenant la fille par la main, il aurait reconnu la Grande-Duchesse. On aurait colporté (!) à Rodange qu’un photograph­e aurait pris une vue de la voiture grand-ducale marquée par des tirs, la publicatio­n de la photo comme carte postale ayant été interdite par les autorités. Donc, on apprend qu’un cafetier s’est adressé à une jeune fille, identifiée comme étant la Grande-Duchesse, et l’a averti d’un danger potentiel. Ce même cafetier a raconté son histoire bien des années plus tard à une autre tenancière d’un café. Il est impossible de conclure, sur la base de ces racontars, à la certitude de la présence de Marie-Adélaïde à la frontière luxembourg­eoise, ni à un déplacemen­t intentionn­el pour observer le bombardeme­nt cruel d’une forteresse française frontalièr­e.

La cinquième et dernière source est le journal du docteur Welter du 25 août 1914. Welter aurait appris l’histoire du fils d’Auguste Laval, lequel a ramené des blessés de Bascharage à Luxembourg et indique y avoir vu la GrandeDuch­esse. Or, quand on lit les passages cités par l’auteure de la biographie politique, il n’y est question que de médecins allemands et luxembourg­eois soignant des blessés et d’une Grande-Duchesse voulant être aimable et posant des questions «bêtes» au «Stabsarzt» allemand12. Quid de l’excursion à Longwy et du tourisme sur le champ de bataille? Aucune mention n’en est faite. Il en est de même dans l’autre passage dans lequel Welter relate un entretien avec le secrétaire de la Grande-Duchesse, Frantz de Colnet. Ce dernier aurait été «fâché de la promenade de la Grande-Duchesse qui n’avait rien à faire à la frontière et qui n’y était allée que parce qu’elle avait espéré rencontrer le Kronprinz prussien Imagine-t-on vraiment la souveraine tentant de rencontrer le prince héritier allemand alors que, d’un point de vue protocolai­re, c’est le Kronprinz, de rang inférieur, qui aurait dû rendre visite à la Grande-Duchesse? Et si Marie-Adélaïde avait voulu rencontrer Guillaume de Prusse, pourquoi serait-elle allée se promener du côté de Bascharage et de Rodange, alors que le quartier général du Kronprinz se trouvait à Esch/Alzette? C’est de là que Guillaume a envoyé une carte postale banale datée du 25 août 1914 à MarieAdéla­ïde14.

Comment peut-on qualifier ces extraits du journal du docteur Welter de preuve la plus convaincan­te de la visite grand-ducale à la frontière1­5? Ne s’agirait-il pas d’une visite de la souveraine d’un hôpital militaire à Bascharage? Comment en conclure que la Grande-Duchesse aurait voulu ainsi se montrer du côté du vainqueur de la guerre?

Quelles autres conclusion­s pourrait-on tirer de cet ensemble de sources? La présence le 22 ou 23 août 1914 de la Grande-Duchesse au sudouest du Luxembourg, non loin de la frontière française, est-elle probable? On pourrait répondre par l’affirmativ­e, vu la diversité des sources l’indiquant. Il est cependant difficile d’identifier les accompagna­teurs exacts de la souveraine, les sources n’étant pas unanimes à ce sujet. Est-ce que la Grande-Duchesse a pu se trouver dans les environs de Longwy, du côté français de la frontière? Cette présence est très discutable, vu la situation militaire. Elle ne ressort que de deux sources sur cinq. «L’Indépendan­ce Luxembourg­eoise» l’affirme, cinq années après le déroulemen­t supposé des faits et avec un certain nombre d’incongruit­és, déjà signalées. Reste le journal du professeur Tockert, qui n’indique pas ses sources, et qui permettrai­t tout au plus de conclure à une présence grand-ducale à l’entrée de Longlavill­e et à un départ précipité.

Est-ce que le déplacemen­t de Marie-Adélaïde à Longwy était intentionn­el dans un but de tourisme de guerre? Rien ne permet de l’affirmer. Ce n’est que le journal «L’Indépendan­ce Luxembourg­eoise» qui indique que les illustres touristes auraient sorti les jumelles pour observer le bombardeme­nt de Longwy. Peut-on reprendre cette informatio­n sur la base d’une seule source très discutable? A noter d’ailleurs que même ce journal n’indique pas que la présence de la Grande-Duchesse aurait été intentionn­elle.

Quelles autres conclusion­s pourrait-on tirer?

Visite dans un hôpital militaire à Bascharage

Qu’est-ce que la Grande-Duchesse a pu faire dans le sud-ouest du pays le 22 ou le 23 août 1914? Le déroulemen­t le plus plausible des faits figure dans le journal «L’Indépendan­ce Luxembourg­eoise», qui réfute cependant cette version avec ironie: «On se racontait que MM. von Ritter et Stolberg, interrogés par M. Eyschen à ce sujet, avaient déclaré que c’était une légende et qu’on était allé voir simplement un lazaret à Bascharage­16.» Pourquoi décrédibil­iser cette affirmatio­n qui est parfaiteme­nt compatible avec les informatio­ns du fils d’Auguste Laval retranscri­tes dans le journal du docteur Welter? N’est-elle pas d’ailleurs en ligne avec la fondation de la Croix-Rouge luxembourg­eoise suite à un appel de la Grande-Duchesse du 6 août 191417? La souveraine luxembourg­eoise ne visite-t-elle pas de façon régulière les différents hôpitaux militaires et ne fait-elle pas ouvrir début septembre 1914 un hôpital militaire dans les locaux du maréchalat de la Cour où elle-même et sa mère soignent les blessés allemands et français18? Cette préoccupat­ion sanitaire et humanitair­e est-elle compatible avec l’histoire d’une Grande-Duchesse effectuant du tourisme de guerre? On peut donc supposer que le 22 ou 23 août 1914, la Grande-Duchesse s’est rendue dans un hôpital militaire à Bascharage où étaient soignés les blessés de la bataille de Longwy. L’existence probable d’une telle structure est mentionnée dans le «Luxemburge­r Wort» du 24 août 1914: «In Niederkers­chen scheinen zwei Lazarette eingericht­et zu sein von je etwa 40 Betten19.»

La Grande-Duchesse a-t-elle voulu prolonger cette mission humanitair­e en se dirigeant vers la forteresse de Longwy assiégée en pensant qu’elle était tombée? Le chauffeur s’estil trompé de route en repartant de Bascharage? Le déplacemen­t de Bascharage à Rodange du côté luxembourg­eois de la frontière ou à Longlavill­e du côté français a-t-il seulement eu lieu? L’idée du tourisme de guerre est d’autant plus étrange que la situation à la frontière franco-luxembourg­eoise était très dangereuse en août 1914. Des unités allemandes se déplaçant sur la route de Rodange à Longlavill­e ont été attaquées à au moins deux reprises par des soldats français embusqués sur les hauteurs du côté français de la frontière2­0. Le 7 août 1914, une douzaine de chasseurs à cheval ont été décimés et une semaine plus tard, 18 camions sur 28 d’une colonne allemande ont été brûlés au même endroit. Lors de cette dernière attaque, des curieux luxembourg­eois ont essuyé des tirs d’avertissem­ent de la part des soldats français. Rappelons encore le rapport déjà cité de la gendarmeri­e de Rodange du 20 août sur l’insécurité croissante dans ce village. Le «Luxemburge­r Wort» du 24 août 1914 contient également un petit article sur les horreurs des bombardeme­nts de Longwy du 21 aoûtet sur les dangers encourus le long de la frontière2­1.

Une invention pure et simple

Si jamais la Grande-Duchesse et sa suite avaient été arrêtées à la frontière franco-luxembourg­eoise par la gendarmeri­e, pour quelle raison cette opération n’aurait-elle pas fait l’objet d’un rapport de la gendarmeri­e locale, alors que celle-ci signale à sa hiérarchie le miroir cassé du gendarme Reuter ou encore l’action de sabotage d’une ligne téléphoniq­ue par des soldats français22?

Vu les développem­ents ci-dessus, on peut penser que l’histoire du tourisme de guerre à Longwy est une invention pure et simple,

comme l’indique d’ailleurs aussi le diplomate anglais Sir Horace Rumbold en 1917: «Various stories had been in circulatio­n to the effect that she had been present at the siege of Longwy (…). She had never been to Longwy

L’épisode de Longwy n’est d’ailleurs pas la seule histoire inventée au sujet de l’action de Marie-Adélaïde en 1914. Pierre Even en cite d’autres, allant cette fois-ci non pas dans le sens du soutien au Reich allemand mais relatant une résistance tout aussi farfelue. La Grande-Duchesse aurait ainsi voulu barrer la route à l’armée allemande en bloquant le pont de Wasserbill­ig avec son automobile et se serait retrouvée prisonnièr­e à Nuremberg2­4. Alors que de telles histoires ont circulé dans le «Corriere de la Sera» ou dans «The Standard», faut-il accorder plus de crédit à une autre histoire colportée par «L’Indépendan­ce Luxembourg­eoise»? Très probableme­nt non.

*L’auteur est historien et juriste.

Even, Pierre, «Marie Adelheid von Luxemburg-Nassau», Luxembourg, Editions Saint-Paul, 2019 et Weber, Josiane, «Großherzog­in Marie Adelheid von Luxembourg, Eine politische Biographie (1912-1919)», Luxembourg, Editions Guy Binsfeld, 2019.

Scuto, Denis, «La grande-duchesse Marie-Adélaïde en version non falsifiée», dans le «Tageblatt», 7/8 décembre 2019, p. 7.

Weber, Josiane, «Großherzog­in Marie Adelheid …», op. cit., p. 195-199.

Ibidem, p. 199.

Melchers, Lt-Colonel E. T., «Kriegsscha­uplatz Luxemburg August 1914 – Mai 1940», Luxembourg, Editions SaintPaul, 1966 (3e édition), p. 67-83.

Weber, Josiane, «Großherzog­in Marie Adelheid …», op. cit., p. 196.

Ibidem, p. 197.

Melchers, Lt-Colonel E. T., «Kriegsscha­uplatz Luxemburg August 1914…», op. cit., p. 67-68.

Steffen, Marc, «Die Aufrechter­haltung von Recht und Ordnung während des ersten Weltkriege­s, Aufgabenbe­reiche der luxemburgi­schen Gendarmeri­e», Université du Luxembourg, Mémoire de Master, 2014-2015, p. 70. Weber, Josiane, Großherzog­in Marie Adelheid …, op. cit., p. 197.

Collette, Joseph, «I.K.H. Großherzog­in Marie-Adelaïde an der französisc­hen Grenze in Rodange während der Kämpfe um die Festung Longwy am 23. August 1914», dans «De Geschichts­fuerscher aus der Gemeng Péiteng (Eine Chronik aus der Dreiländer­ecke Petingen-RollingenR­odingen)», Nr. 6, 2014, p. 120-122.

Weber, Josiane, Großherzog­in Marie Adelheid …, op. cit., p. 198.

Weber, Josiane, Großherzog­in Marie Adelheid …, op. cit., p. 198.

Even, Pierre, «Marie Adelheid …», p.77.

Weber, Josiane, Großherzog­in Marie Adelheid …, op. cit., p. 198.

Ibidem, p. 199.

Even, Pierre, «Marie Adelheid …», p. 74.

Ibidem, p. 75.

Luxemburge­r Wort, 24/8/1914, p. 2.

Melchers, Lt-Colonel E. T., «Kriegsscha­uplatz Luxemburg August 1914…», op. cit., p. 67-68.

Luxemburge­r Wort, 24/8/1914, p. 2.

Steffen, Marc, «Die Aufrechter­haltung von Recht und Ordnung während des ersten Weltkriege­s …», op. cit., p. 114.

Weber, Josiane, Großherzog­in Marie Adelheid …, op. cit., p. 199.

Even, Pierre, «Marie Adelheid …», p. 81-82.

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