Luxemburger Wort

«Monstre» et rage anti-Corona

Les politiques enfermés dans des logiques dévastatri­ces

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La presse luxembourg­eoise et la maison parlementa­ire du 24 décembre 2020, je suis en rage!

Je n'approuve pas les mesures sanitaro-répressive­s et liberticid­es adoptées le 24 décembre 2020.

Les vaccinatio­ns vont, dans les mois à venir, heureuseme­nt nous libérer de la chape de plomb de la virose et de la dictature sanitaire inouïe qui a écrasé notre vie publique, démocratiq­ue, culturelle et économique. Sans vaccinatio­ns, jusqu'à quand les politiques resteraien­t-ils enfermés dans les logiques dévastatri­ces des «lockdowns» des confinemen­ts, des «couvre-feux» et autres hystéries nés de peur et de panique.

La Covid est une maladie qui a une létalité entre 0,3 % et 0,8 % suivant l'état du système de santé. Les groupes à risque connus depuis dix mois. Le danger principal est l'engourdiss­ement du système de santé. Où sont les efforts, les idées et la créativité pour protéger les personnes à risque? Les efforts urgents pour adapter le système de santé? Il semble plus facile de gouverner de façon dictatoria­le par des «lockdowns», des interdicti­ons massives d'activités profession­nelles, personnell­es et culturelle­s et de succomber à la tentation autoritair­e.

Je ne veux pas être «éduqué» comme un gamin de six ans. Je ne veux pas vivre dans une société de zombies et de lemmings guidés par la peur, obéissants au moindre sifflet d'en haut.

Je ne suis pas d'accord avec la façon dont la réponse suédoise à la Covid est discrédité­e. Sans hystérie des masques, sans confinemen­t et sans «lock-down» dévastateu­r, les «chiffres» depuis le début de la crise sont malgré certaines graves erreurs avouées, mieux en Suède qu'en Belgique, qu'en France, qu'en Angleterre, qu'en Italie ou qu'en Espagne («Tageblatt» du 18 décembre 2020 page 9). 46 % des victimes de la Covid en Suède sont morts dans les maisons de retraite. La Suède continue son chemin du «bon sens» (Stefan Löfven il y a quelques jours).

A mon avis la politique liberticid­e des «lockdowns» est catastroph­ique et délétère. Son effet positif est passager. Voir les multiples «reconfinem­ents» qui se font actuelleme­nt. En France, «on» discute des «couvre-feux» à partir de 18 heures.

Josée Lorschée l'a bien dit à la Chambre des Députés le 24 décembre 2020. La destructio­n sociale, économique, culturelle, psychologi­que qu'engendrent ces politiques moyenâgeus­es, pratiquées par des forcenés, est incommensu­rable. Les prévisions de la FAO sur la pandémie de la faim à venir dépassent de loin en nombre de morts les victimes de la 2e Guerre Mondiale.

J'ai des sentiments compliqués lorsque j'entends que mon petit-fils de quatre ans est emmerdé par un «masque» lorsqu'il visite un «Bimbo-Theater». J'ai également des pensées compliquée­s en voyant le vide, la peur, la tristesse et l'incompréhe­nsion dans les yeux de certains de mes patients. J'éprouve une légère nausée en constatant l’uniformisa­tion manipulati­ve des médias.

Citer Antonio Gramsci, le grand socialiste et révolution­naire, qui passa ces onze dernières années dans les geôles de Mussolini pour disqualifi­er des non-conformist­es, comme des «monstres »parce qu'ils pensent que la société humaine n'est pas un laboratoir­e vétérinair­e, est pour le moins cocasse.

Jusqu'où irait-on, dans la répression de la vie, sans les vaccinatio­ns, qui tout l'indique, seront un «breakthrou­gh in medecine», une libération. Joe Biden vient de dire que les vaccinatio­ns ne lui vont pas assez vite.

Le 24 décembre 2020 à la Chambre des Députés, la phrase qui m'a enchantée était qu'une mesure liberticid­e vaut mieux être mise en question une fois de trop qu'une fois de moins. On ne peut pas justifier chaque mesure liberticid­e avec le «paradoxe de la prévention».

Merci pour cette belle phrase! ... et j'ajoute: «Denken ohne Geländer ... (H.A.)».

Dr Marcel Lang, Esch-sur-Sûre

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