Il importe que cela tourne
On lui doit tout, à notre bonne vieille Terre. Or, il faut bien admettre qu’on peine, nous humains, à la remercier à la hauteur de ce qu’elle nous offre quotidiennement. Pourtant, en l’observant, cela fait bien longtemps que nous aurions dû comprendre que pour que cela dure, il fallait que cela tourne. A travers des mouvements circulaires infinis, sur son axe et autour du soleil, elle maintient le délicat équilibre nécessaire à la vie.
Nous aurions dû nous apercevoir, en prenant un peu de hauteur, que ce globe bleu teinté de vert était fini et que ses ressources, dès lors, n’étaient pas infinies. «Et pourtant, elle tourne», s’exclamait Galilée, confirmant au 17e siècle la révolution copernicienne.
Quatre cents ans plus tard, il nous faut une autre révolution. Elle est à la fois économique et environnementale. Si l’on veut offrir des perspectives au vivant sur Terre, il importe que l’économie tourne autrement, qu’elle adopte une dynamique circulaire au profit de la préservation des ressources naturelles.
Rien ne se perd, tout se transforme. Les promoteurs de l’économie circulaire reprendraient bien volontiers les principes de Lavoisier, en soutenant qu’il y a une énorme opportunité à faire du neuf au départ de ressources déjà utilisées. Et si, à l’instar de la Terre, elles s’inscrivaient dans un cycle infini de création de valeur?
Sébastien Lambotte