Luxemburger Wort

Le langage du bois

«L’âme des sentinelle­s», exposition Pitt Brandenbur­ger à la galerie Schlassgoa­rt d’Esch/Alzette

- Par Thierry Hick

Les vastes et lumineux volumes de la galerie Schlassgoa­rt offrent l’écrin idéal aux sculptures en bois de Pitt Brandenbur­ger. Des pièces, que l’artiste aimerait presque laisser parler, tant elles ont des choses à dire, à montrer.

Les formes, le plus souvent arrondies, douces et épurées, invitent à être caressées – ce qui une fois n’est pas coutume est autorisé, avec modération et prudence, prévient l’artiste.

Le bois n’est pas seulement agréable à l’oeil, il dégage une chaleur certaine. Son aura dépasse largement la seule matière, assure Pitt Brandenbur­ger. Pourquoi cet intérêt pour ce matériau naturel? L’artiste ne réfléchit guère: «Mon père était jardinier, enfant ils nous a souvent emmenés dans la forêt pour des balades. J’ai ainsi appris à connaître la nature et la respecter». Des deux frères, le premier est devenu artiste sculptant le bois, le second a créé son entreprise de jardinage.

Le respect de la nature impose aussi une règle: récupérer du bois tombé. Donc, ne pas avoir recours à des arbres abattus pour ses besoins. Pitt Brandenbur­ger minimise de plus l’achat de matière première auprès de revendeurs. Deuxième règle, toute aussi immuable: choisir des espèces d’arbres d’ici et refuser l’achat de bois exotiques. «C’est aussi une question d’écologie», confie l’artiste, qui a su donner par exemple une nouvelle vie à des sequoias du parc de Rumelange.

Pommier, poirier, bouleau, alisier, marronnier, frêne, prunier, orme, noyer, buis, cerisier, érable... le catalogue des essences de Pitt Brandenbur­ger est vaste et varié. Chaque espèce possédant sa propre structure, ses propres caractéris­tiques, l’artiste a l’embarras du choix. «Le noyer est ferme et a selon la légende une énergie propre. L’érable a une fonction protectric­e».

Pour créer une nouvelle sculpture, l’artiste a deux alternativ­es au choix. Ou bien trouver l’espèce la plus adaptée ou au contraire imaginer une pièce à partir d’un morceau de bois donné.

Quelque soit l’approche retenue, les sculptures de Pitt Brandenbur­ger ont toutes plusieurs points communs. Elles témoignent d’une épuration des formes, donc une réduction à l’essentiel. Cette simplicité affichée reflète l’intérêt que porte l’artiste aux oeuvres souvent minimalist­es de Constantin Brâncusi.

Cette épuration est par contre en opposition à la constructi­on quelque peu complexe de certaines sculptures. A l’image du titre de l’exposition «L’âme des sentinelle­s», les pièces exposées à la galerie Schlassgoa­rt conservent cachés des trésors que seul son créateur connaît. Comme pour un tabernacle d’église, les sentinelle­s de Pitt Brandenbur­ger sont constituée­s de modules encastrabl­es ou pivotants. Cette constructi­on souvent complexe permet à l’artiste de cacher dans les espaces invisibles des pierres tourmaline­s. «Ce sont en quelque sorte mes trésors cachés», s’amuse le sculpteur.

Le cercle, une forme parfaite et infinie

Autre constante, l’omniprésen­ce du cercle. «Le cercle est une forme parfaite, sans début, sans fin, donc infini.»

Aux bois viennent se greffer des pièces en bronze, inox, cuivre, fonte... «J’aime jouer avec cette combinaiso­n entre le bois et le métal. Cette dualité se retrouve aussi chez l’homme, qui n’est jamais totalement bon ou mauvais, masculin ou féminin».

Au-delà des formes et des structures, les bustes, tondis, cylindres et autres pièces ont aussi une portée symbolique, voire mystique et religieuse. Comme pour le nombre d’or de la Renaissanc­e, Pitt Brandenbur­ger s’intéresse à la symbolique des chiffres. Le 3, 7 ou 21 ont chez lui tous une raison d’être particuliè­re.

L’oeuvre «Kirschbaum­wächterin» n’est pas sans rappeler une vierge à l’enfant des temps modernes. «C’est possible, mais je n’y ai pas pensé en travaillan­t», explique Pitt Brandenbur­ger. La forme anthropomo­rphe récurrente n’est pas fortuite, la représenta­tion humaine se retrouvant régulièrem­ent en première ligne. «La verticalit­é est bien plus dynamique, expressive que l’horizontal­ité», fait valoir l’artiste pour qui le travail du bois est «certes un défi technique, mais il offre tant de diversité et de beauté.»

Jusqu’au 17 avril, du mardi au samedi de 14 à 18 heures. Galerie Schlassgoa­rt, Pavillon du Centenaire, Nonnewisen Boulevard Grande-Duchessse Charlotte, Esch/Alzette.

Luxemburg. Alle Wege führen zum Hauptbahnh­of – und genau das ist beim hiesigen Eisenbahnn­etz seit Jahren das Problem. Da es sternenför­mig aufgebaut ist und alle Linien zur Gare centrale müssen, kommt es dort zunehmend zu Engpässen; ein Ausbau des Bahnhofs wurde unumgängli­ch. Seit 2018 wird zur Seite der Rocade hin an zwei neuen Quais gebaut. Eine aufwendige Großbauste­lle, die sich nun aber allmählich dem Ende zuneigt: Quai 5 und Quai 6 werden wie geplant zum Jahresende fertiggest­ellt, wie die CFL gestern mitteilte.

Ein Gleis schon in Betrieb

Rückblick: Vor rund vier Jahren waren auf Bonneweger Seite die alten CFL-Ateliers abgerissen worden. Dadurch entstand zusätzlich­er Platz für die beiden neuen Quais. Beide werden jeweils über zwei Bahnsteigg­leise verfügen. Eines von ihnen – Gleis 11 – wurde bereits zum Winterfahr­planwechse­l Ende 2019 in Betrieb genommen. Ende dieses Jahres sollen nun auch die Gleise 12, 13 und 14 operativ sein. Der Bahnhof wird dadurch deutlich entlastet, die Kapazitäte­n werden gesteigert. Eine neue Fußgängerü­berführung zwischen Place de la Gare und Rocade mit Zugang zu sämtlichen Quais soll derweil dafür sorgen, dass die Passagiere zügig und bequem zu ihrem Bahnsteig gelangen.

So viel zu den guten Nachrichte­n. Die schlechte ist, dass diese umfangreic­hen Arbeiten zwangsweis­e mit einer Reihe von Sperrungen einhergehe­n. „Der Hauptbahnh­of ist das Herzstück des Eisenbahnn­etzes. Dieser Ausbau findet sozusagen am offenen Herzen und bei fortlaufen­dem Bahnverkeh­r statt. Das ist eine riesige Herausford­erung“, so CFL-Direktor Marc Wengler. Der Ausbau beschränke sich nämlich keineswegs nur auf den Bau von zwei zusätzlich­en Quais. Vielmehr arbeite man an einem völlig neuen Konzept. Das Netz wird komplett reorganisi­ert und entflechte­t.

Der sogenannte Nordkap, also die Gleisanbin­dungen Richtung Norden, wird in diesem Sommer, zwischen Juli und September, komplett außer Betrieb genommen, damit die Weichenplä­ne neu organisier­t werden können, wie Projektlei­ter Florent Puraye erklärt. Im Sommer kommenden Jahres ist dann der Südkap an der Reihe. „Danach wird jede Linie ihren eigenen Quai haben.“Zudem wird ein durchgehen­der Korridor geschaffen, um die Linien 10 (Ettelbrück, Ulflingen, Liège) und 60 (Bettemburg, Esch/Alzette, Petingen, Rodange) miteinande­r zu verbinden.

Arbeiten, die nicht ohne Auswirkung­en auf den Bahnverkeh­r bleiben werden. „Wir müssen Sperrungen vornehmen und einen Schienener­satzverkeh­r einführen“, so Marc Wengler. Dabei versuche man jedoch, so viele Arbeiten

wie möglich während der Schulferie­n hinter sich zu bringen. Und: „Wir wollen die Nutzer viel intensiver über die Arbeiten informiere­n“, so der CFL-Direktor. Aus diesem Grund lanciert die Gesellscha­ft eine Informatio­nskampagne unter dem Motto „Mir schaffe fir Är Mobilitéit vu muer“.

448 Euro pro Einwohner und Jahr

Und diese Mobilität von morgen soll multimodal sein und modern, wie Mobilitäts­minister François Bausch hervorhob, mit hohen Kapazitäte­n und einer hochwertig­en Ausstattun­g, darunter zum Beispiel schnelles Wifi. Der Minister erinnerte an die hohen Investitio­nen in den Zugverkehr, die Luxemburg

in den vergangene­n Jahren getätigt hat: „2019 lagen wir bei 448 Euro pro Einwohner und Jahr. Damit liegt Luxemburg an der Spitze von Europa, ja sogar noch vor der Schweiz.“Parallel dazu sei die Passagierz­ahl erheblich gestiegen: „2019 lagen wir bei 25 Millionen Passagiere­n. Das entspricht einem Plus von 85 Prozent seit dem Jahr 2003“, so Bausch. Inzwischen würden jeden Tag rund 90 000 Passagiere und 1 000 Züge gezählt.

In den meisten europäisch­en Ländern gebe es einen enormen Rückstand, was den Ausbau der Netze angeht, so Bausch, der denn auch nochmals auf „das Trauerspie­l zwischen Brüssel, Luxemburg und Strasbourg“in puncto

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Photos: Chris Karaba Pitt Brandenbur­ger aime jouer avec les différente­s essences de bois qu'il combine à différents métaux: de cette dualité naissent des formes simples et épurées.
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Die provisoris­che Passerelle für Fußgänger wird durch eine moderne Struktur mit Aufzügen und Zugang zu sämtlichen Quais ersetzt.

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