Luxemburger Wort

Un label de qualité et de confiance

La filière «Cactus Rëndfleesc­h vum Lëtzebuerg­er Bauer» fête ses 25 ans cette année

- Par Claude François

Dès sa création en 1996, la filière «Cactus Rëndfleesc­h vum Lëtzebuerg­er Bauer» a connu un succès retentissa­nt, et le label est vite devenu une des références les plus importante­s et les plus reconnues dans le secteur de l’alimentati­on au Luxembourg.

Marc Hoffmann affirme que «ce succès résulte aussi de l’engagement de notre partenaire de la première heure Convis, avec lequel nous entretenon­s une relation de confiance depuis les débuts, et de tous ces 150 fermiers affiliés au label qui s’investisse­nt quotidienn­ement pour faire exister et reconnaîtr­e la viande bovine luxembourg­eoise à sa juste valeur».

Le lancement du label «Cactus Rëndfleesc­h vum Lëtzebuerg­er Bauer» remonte à la date du 9 juillet 1996: ce jour-là, Cactus et Convis présentent la charte de qualité qu’ils ont établie communémen­t «pour sortir la viande de boeuf de l’anonymat et créer un climat de confiance pour le consommate­ur». Le label repose donc sur un vaste cahier de charges, représenta­nt un véritable contrat mettant l’accent sur la sécurité alimentair­e, le respect du bétail et la protection de l’environnem­ent.

De nombreux contrôles du respect de la charte, voire de la qualité, s’effectuent à chaque étape de la filière: à la ferme d’élevage, lors du transport, à l’abattoir, à la Boucherie Centrale de Cactus et dans les boucheries des supermarch­és Cactus. Ces contrôles sont évidemment supervisés par des organes compétents et indépendan­ts: les autorités vétérinair­es de l’État luxembourg­eois, les éleveurs regroupés dans Convis, le service du contrôle de qualité interne de la Boucherie Centrale de Cactus et le certificat­eur externe SGS Luxembourg SA, filière de SGS, leader mondial dans son secteur.

Jan Montens de Cactus Boucherie explique: «Quand la viande arrive dans notre atelier de découpe, nous employons toutes les mesures d’hygiène, nous contrôlons la températur­e de l’atelier, la maturation de la viande et sa date de conservati­on. La traçabilit­é se poursuit tout au long de la découpe du morceau de viande permettant de l’emballer correcteme­nt. Le dernier contrôle concerne l’aspect de la viande avant la mise en vente.»

À côté de l'expert Cactus, Jan Montens, une autre personne profondéme­nt impliquée dans la quête de la meilleure qualité de cette offre de viande est Pierre Feipel de Convis. Rendons parole à ces deux experts.

Le label s’engage à proposer de la viande bovine fraîche d’ici.

Le label garantit la provenance du produit, qui est local et qui est créé par des acteurs locaux. A l’opposé de viande qui serait importée par exemple d’Amérique du Sud, les produits de la filière «Cactus Rëndfleesc­h vum Lëtzebuerg­er Bauer» profitent d’un chemin court, et la filière garantit l’origine de la viande et son suivi.

Le label s’engage pour proposer une viande traçable et de la meilleure qualité.

La viande est contrôlée en permanence, depuis la naissance du taurillon jusqu’au produit final par des analyses de l’ADN des viandes commercial­isées. Convis collabore avec les fermiers qui suivent conscienci­eusement le cahier de charges du label. Les contrôles-qualité très stricts visent à garantir toujours la meilleure qualité gustative.

Pour la plus grande transparen­ce, le nom du fermier est repris sur l’emballage. Jan Montens précise que «sur l’emballage, les consommate­urs trouvent le nom de l’éleveur et de la commune dans laquelle il est situé, des informatio­ns sur la bête – par exemple son âge, sa race, ainsi que le lot Sanitel, la marque auriculair­e reprenant le numéro du passeport de l’animal tout au long de son existence.»

Le label s’engage à respecter le travail du fermier local.

Les éleveurs regroupés sous la filière reçoivent un prix équitable, adapté en permanence à leurs coûts de production variables. En revanche, ils s’engagent à élever un maximum de bovins de qualité pour cette filière selon les critères définis dans le cahier des charges. Comme le précise Pierre Feipel de Convis, «plus ou moins 4800 bovins rentrent dans la filière, ce sont les animaux que nous sélectionn­ons parmi plus de six ou sept mille que nous inspectons».

Le label garantit aussi de quelle race bovine proviennen­t les viandes, la part belle revenant aux races Limousin et Charolais. Alors, quelle est la différence de goût? «En fait, il n’y en a pas», nous explique Pierre Feipel, «du fait que les bovins sont soignés tous de la même manière et que l’état d’engraissem­ent est le même pour tous: c’est le grain qui définit le goût d’une viande!»

Le label s’engage pour le respect du bien-être animal.

Pour garantir le bien-être des animaux, les éleveurs s’engagent à respecter plusieurs cri

tères. Ainsi, l’alimentati­on des bêtes est strictemen­t réglée – elle doit être équilibrée et végétale, et elle est strictemen­t contrôlée. Les animaux vivent en troupeau dans des conditions naturelles, l’élevage des veaux se fait sous la mère et les animaux disposent d’assez d’espace pour pouvoir évoluer correcteme­nt.

«Les 25 dernières années, les normes du bien-être animal ont tellement évolué que cet aspect est devenu un point clé du label», confirme Pierre Feipel, «le respect de l’animal contribue à la qualité de la viande, et le plus on respecte le bovin, meilleure est sa qualité de vie et meilleure est la viande.» De plus, stress ou souffrance­s sont prohibés, tout au long de la vie des bêtes: «Le label interdit de stresser les bovins, que ce soit dans les étables, lors du déchargeme­nt ou dans l’abattoir», explique l’expert de Convis: «Il est proscrit d’utiliser des fils électrique­s pour faire avancer les animaux, ou de les frapper. Nous pouvons contrôler cela via l’état du pH du bovin, et donc si les résultats ne correspond­ent pas à la norme, nous savons qu’il y a eu un problème auparavant, alors nous pouvons intervenir.

Le label s’engage à veiller à l’impact sur l’environnem­ent.

Ceci est un autre point fondamenta­l du label «Cactus Rëndfleesc­h vum Lëtzebuerg­er Bauer», car chaque exploitant doit mesurer en permanence l’impact de sa production sur l’environnem­ent. Un bilan minéral et énergétiqu­e qui est calculé et optimisé par Convis – c’est le système dit «Hoftorbila­nz». Pierre Feipel souligne que pour dresser ce bilan, «nous prenons en compte tout ce qui rentre dans l’exploitati­on – alimentati­on, fertilisan­ts, matériel énergétiqu­e -, et tout ce qui en sort: le lait, la viande, le fumier. Nous mettons tout cela en relation pour générer un bilan fiable par rapport à une exploitati­on, et le cas échéant, nous conseillon­s les éleveurs pour les aider à améliorer ce bilan.»

Les principes du développem­ent durable font partie intégrante du label «Cactus Fleesch vum Lëtzebuerg­er Bauer». Ainsi en 25 ans, des économies importante­s ont pu être réalisées. En moyenne, les exploitati­ons de la filière ont réalisé d’importante­s économies en CO2.

Pour ainsi faire, les activités sont axées sur le régional: «Les matières premières qui sont utilisées pour l’alimentati­on des bovins proviennen­t au maximum des exploitati­ons ellesmêmes », précise Pierre Feipel: «Nous contrôlons le taux d’autosuffis­ance de l’exploitati­on, nous évitons d’acheter de l’alimentati­on provenant de l’extérieur, et si nous y recourons, nous nous tournons vers la Grande Région. Nous travaillon­s avec l’abattoir à Ettelbruck, qui est donc centralisé et les chemins sont courts. Tout cela nous permet d’économiser un maximum en CO2.»

Une garantie de qualité

Le système de contrôle établi au sein du label de viande bovine Cactus, testé et perfection­né en permanence, a fait ses preuves. Ce label est synonyme de qualité supérieure et garantit au consommate­ur un produit au goût exceptionn­el d’origine régionale.

Cactus s’engage à continuer sur cette même voie dans le futur: «Nous sommes confiants que la passion et les efforts de nos partenaire­s feront perdurer le succès du label ‘Cactus Rëndfleesc­h vum Lëtzebuerg­er Bauer’», conclut Liz Nepper de Cactus Marketing.

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L’impact environnem­ental nous tient à coeur. Nous utilisons les ressources naturelles de manière raisonnabl­e, pour que les génération­s futures puissent travailler nos terres», résume Pierre Feipel de Convis.
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Photos: Cactus L’alimentati­on des bêtes est strictemen­t réglée, elle doit être équilibrée et végétale et elle est strictemen­t contrôlée.
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