Luxemburger Wort

Zéro déchet = zéro voiture?

- Par Tom Haas et Samuel Majerus *

Trier ses déchets chez soi est nécessaire. Mais saviez-vous que délaisser sa voiture au profit des transports en commun est encore plus important? La plus grande source de nos déchets passe sous le radar de la perception générale.

Le Luxembourg a de la peine à réduire sa production de déchets et cela va bien au-delà du recyclage de nos déchets ménagers. La majorité de nos déchets ne provient ni de cannettes de soda, ni d’emballages en plastiques, ni de nourriture non consommée.

Au Luxembourg, 80 % des déchets proviennen­t du domaine de la constructi­on et de la démolition. Une catégorie qui, malgré son volume important, est souvent omise du discours public. Tandis que les initiative­s étatiques comme la stratégie «Null Offall Lëtzebuerg» ont déjà partiellem­ent ciblé le sujet, un manque de sensibilis­ation auprès de la population se fait sentir.

90.000 kilomètres – par jour

Une statistiqu­e peu connue est le fait que la production annuelle de déchets par habitant au Luxembourg excède largement la moyenne de l’UE (2,5 fois plus). Pourtant, le Luxembourg fait face à un handicap de luxe: sa propre croissance. Encore plus qu’aujourd’hui, la future croissance du Grand-Duché entraînera une augmentati­on des chantiers, ce qui accélérera la production de déchets de constructi­on. Les représenta­nts du secteur de la constructi­on dénoncent depuis déjà des décennies un manque de décharges locales pour l’évacuation de tels déchets. Dans un pays où la terre abordable se fait rare, leur évacuation se montre de plus en plus difficile.

«D’un côté, on nous parle d’objectifs ambitieux de réduction d’émissions de CO2, d’un autre côté, nos camions doivent parcourir plus de 60 kilomètres pour décharger les déchets inertes d’un chantier. Cette situation me paraît absurde», constate Pol Faber, sécrétaire général du Groupement des entreprene­urs du bâtiment et des travaux publics.

Le transport de ces terres représente environ 1.500 voyages de camions chaque jour sur nos routes, ce qui est équivalent à deux tours du monde chaque jour. Toutefois, le manque de décharges n’étant qu’une conséquenc­e directe de notre trop importante production de déchets, la solution se trouve ailleurs.

Des terres perdues

Afin de mieux comprendre les enjeux de la thématique, il faut comprendre que notre problème de déchets est avant tout un problème de déchets inertes. Près de 90 % des déchets de constructi­on sont des terres ou des roches excavées, bien qu’elles soient légalement considérée­s comme des déchets. Or, la terre a historique­ment toujours été un matériau de constructi­on très prisé.

Entre-temps, certaines sociétés étrangères et aussi très récemment la société luxembourg­eoise Geobloc se sont spécialisé­es dans la réutilisat­ion de ces terres «perdues». Il est bien possible de transforme­r certaines terres excavées en matériaux de constructi­on (blocs de terres compressée­s, briques d’argile, terre à piser sur murs et sols, ...).

De plus, l’empreinte carbone liée à leur production est nettement moindre comparé à des produits standards. Mais au lieu de créer un marché pour nos terres excavées, ne vaut-il pas mieux remettre en question notre système actuel? Pourquoi creusons-nous autant de trous? Et surtout, est-ce vraiment nécessaire?

«Le poids de la pyramide de Khéops équivaut à environ 4,5 millions de tonnes. Ceci représente moins que la moyenne annuelle des terres excavées au Luxembourg lors des travaux de constructi­on, constate le ministère du Développem­ent durable et des Infrastruc­tures dans «Wege zur Vermeidung und Wiederverw­ertung von Erdaushub bei Bauarbeite­n» (2015).

Les parkings – un fléau

Le Luxembourg est le champion d’Europe en termes de voiture par habitant. Sans surprise, la voiture personnell­e reste le mode de transport préféré au Grand-Duché. Ce fait est avant tout un casse-tête pour nos centres commerciau­x et entreprise­s dont les employés et clients réclament une place de parking devant la porte (ou en dessous). Il n’est donc pas surprenant que la plupart des bâtiments administra­tifs prévoient des parkings souterrain­s pour les voitures de leur personnel. Une condition préalable et nécessaire pour la réduction des déchets inertes réside donc dans une transition vers une mobilité plus durable et plus douce.

Ainsi, la mobilité du futur repose sur plusieurs piliers, dont l’élément central est l’abandon de la voiture personnell­e. Moins de trajets en voiture signifie moins de parkings nécessaire­s. Moins de parkings signifie moins d’excavation­s.

Mettre en place un réseau de transports en commun performant et fiable semble donc indispensa­ble. Malheureus­ement, il semble peu réaliste que la majorité des résidents et frontalier­s renoncent dès demain à leurs nombreuses voitures. Le processus doit donc être accompagné par d’autres mesures dont la promotion du co-voiturage, du carsharing et de la mobilité douce.

Parallèlem­ent, il faut réduire en continu l’offre de places de parking pour accompagne­r la transition vers l’utilisatio­n plus fréquente des transports en commun. «En promouvant la mobilité douce, la mobilité partagée et les transports en commun, nous améliorons non seulement la qualité de vie des habitant-e-s, mais nous évitons également l’excavation d’immenses quantités de terres, puisque nous pouvons réduire l’espace dédié au stationnem­ent de voitures personnell­es», pense le député François Benoy (Déi Gréng).

Sans changement, notre système linéaire atteindra ses limites assez rapidement entraînant des conséquenc­es irréversib­les. Et ce ne sont pas les solutions circulaire­s qui manquent, que ce soit la redécouver­te de l’utilité de nos terres dans la constructi­on, la reconcepti­on de nos bâtiments sans souterrain­s (ou caves) ou une meilleure gestion de nos matières premières.

Mais avant tout, allons à la racine du problème! Imaginons une société qui a réussi le passage vers une mobilité réellement durable et efficace. Une société, où la voiture personnell­e (électrique ou fossile) est devenue un bien obsolète. Car en premier lieu, c’est la disparitio­n de la voiture personnell­e qui engendrera la plus importante réduction de nos déchets. Pensezy la prochaine fois que vous sortez de chez vous.

Samuel Majerus travaille comme ingénieur au bureau d'études Simon-Christians­en; Tom Haas est étudiant en développem­ent durable à l'Université de Luxembourg

Les déchets inertes sont des déchets qui ne se décomposen­t pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique (par exemple terres et roches)

am Ende zum Zünglein an der Waage werden wird. Trotzdem würde ich mein Geld eher auf Hamilton setzen. Er reist mit dem Selbstvert­rauen von drei Siegen in Folge im Gepäck an, ganz zu schweigen von dem leistungss­tärkeren Motor im Heck seines Boliden. Diese Power sollte sich besonders auf den zwei langen Geraden des Yas-Marina-Circuit bemerkbar machen. Nicht zu vergessen, dass der Kurs durch Umbauarbei­ten insgesamt schneller geworden ist. Außerdem ist Hamilton schon sieben Mal Weltmeiste­r geworden, er weiß also wie man Titel gewinnt. Es ist genau diese Erfahrung, die ihn letztendli­ch zu seinem achten WM-Titel führen wird, oder siehst du das etwa anders?

jg: Deine angeführte­n Argumente machen allesamt Sinn. Irgendwie glaube ich trotzdem, dass es Verstappen diesmal schafft. Nach zuletzt vier WM-Siegen in Serie für Hamilton, ist die Zeit für einen Thronwechs­el gekommen. Der Niederländ­er hat es selbst in der Hand. Er hat eigentlich (fast) nichts zu verlieren. Er darf sich wegen der so besonderen Situation nicht aus dem Konzept bringen lassen. Er muss das machen, was er am besten kann: Hart fahren und attackiere­n – das alles innerhalb des Regellimit­s. Übertreibt er es, wird Hamilton keinen Moment zögern und die Gelegenhei­t beim Schopfe packen. Verstappen wäre zweifelsoh­ne ein würdiger Weltmeiste­r. Als es der Sohn des

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Photo: Archives LW Près de 90 % des déchets de constructi­on sont des terres ou des roches excavées, bien qu’elles soient légalement considérée­s comme des déchets, constatent les auteurs.
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Foto: AFP Max Verstappen hat in diesem Jahr ein Rennen mehr gewonnen als Verfolger Lewis Hamilton.

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