Les pistes cyclables ...
... parents pauvres de la mobilité
A se fier aux chiffres déclinés et explications données notamment par Monsieur le Ministre François Bausch à la présentation du bilan du «Velosummer 2021» le 13 octobre 2021, l’initiative fut un franc succès malgré le temps quelque peu maussade.
Une fois micros et caméras éteints, les efforts pour promouvoir la mobilité douce et l’utilisation du vélo semblent cependant mis en sourdine pour le reste de l’année, voire les 11 mois jusqu’au prochain «Velosummer».
A voir l’état d’entretien et de nettoyage des pistes cyclables en automne et hiver, ça en a du moins fortement l’air. En automne et hiver, les pistes cyclables sont visiblement les parents pauvres de la mobilité.
Le cycliste qui veut s’adonner à son sport sur les chemins réservés à ce ou le navetteur qui au crépuscule fuit les routes bouchonnées sur sa bécane sont confrontés au même problème. Plus d’une fois doivent-ils lutter avec un tapis glissant de feuilles mortes tombées depuis belle lurette ou des branches et brindilles encombrant leur route longtemps encore après le dernier souffle des tempêtes d’automne.
Non seulement que le plaisir de rouler sous ces conditions est tout relatif, mais encore et surtout que rouler sous ces conditions est dangereux.
Même si «à l’impossible, nul n’est tenu», on doit pouvoir prétendre au possible.
Au vu des moyens humains disponibles au niveau de l’Etat et des communes et du parc roulant traditionnellement bien fourni des entités publiques, il devrait être chose aisée de voir balayer à intervalles réguliers, et même plus souvent en cas de besoin, les pistes cyclables, qu’elles soient nationales, régionales ou communales, ce au-delà des compétences administratives respectives.
L’effort à fournir n’est pas surhumain, mais la praticabilité du réseau cyclable, son attractivité et surtout la sécurité de ses usagers en gagneraient beaucoup tout au long de l’année.
Marc Walch, Diekirch