Luxemburger Wort

«Rester dans notre bulle»

Anthony Mfa s'apprête à disputer sa troisième Coupe d'Afrique des Nations avec les Panthères du Gabon

- Par Christophe Nadin

Ses prestigieu­x voisins tiquent et renâclent à libérer leurs joueurs africains. La compétitio­n luxembourg­eoise, elle, s'enorgueill­it à l'idée de voir l'un de ses éléments s'illustrer sur la scène internatio­nale. La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) est une vitrine de premier plan. Elle permet l'envol de promesses ou récompense de belles et longues carrières comme celle de l'ancien milieu de terrain du Fola, Ronny Souto, qui découvre le tournoi en 2013 avec les Requins bleus du Cap-Vert ou encore celle de l'ancien Dudelangeo­is Stelvio da Cruz, aujourd'hui à la Jeunesse, sélectionn­é en 2010 avec l'Angola.

«Je peux comprendre que ça frustre certains entraîneur­s de clubs de voir leurs joueurs s'en aller à cette période-là de l'année.

J'ai connu ça au FC Metz. Mais la FIFA ne nous aide pas en maintenant la compétitio­n à cette date. Comment réagiraien­t les nations européenne­s si on empêchait leurs meilleurs éléments de disputer un Euro ou encore les pays sud-américains si on les privait de leurs vedettes pour la Copa America», s'interroge Anthony Mfa.

Problèmes structurel­s

Le gardien rodangeois connaît son sujet sur le bout des doigts. A 31 ans, il va disputer à partir de ce dimanche sa troisième Coupe d'Afrique des Nations. La première dans la peau d'un titulaire si la tendance se confirme. «Je ne garde pas un souvenir impérissab­le des deux précédente­s. Parce que je n'ai pas joué mais surtout parce que nous ne sommes pas sortis des poules.» Le portier évoque 2015 et 2017. Il faut remonter à 2012 pour trouver la trace du meilleur résultat des Panthères à la CAN. C'était un quart de finale. Comme en 1996.

Chez le voisin camerounai­s, franchir le premier tour est un must, le reste sera du bonus. «Je ne veux pas savoir si on va jouer du beau ou du mauvais football. Je m'en fous. On doit absolument passer le premier tour», tonne l'ancien profession­nel messin qui met tout de suite en garde sur les dangers qui guettent sa sélection. «On doit se concentrer sur ce tournoi et rester dans notre bulle. Pas question de se laisser parasiter par des questions de primes ou ce genre de choses qui nous ont coûté cher par le passé.»

A 31 ans, le natif de Beauvais connaît tous les pièges d'un tel tournoi. La situation au Gabon ne facilite pas les choses. Le championna­t domestique est arrêté depuis deux ans en raison de la pandémie de Covid-19. Une tuile de plus qui se superpose aux problèmes structurel­s qui empoisonne­nt une compétitio­n privée de subvention par l'Etat depuis des années. «On a essayé de faire passer des messages, de mettre la pression, mais on ne peut guère faire plus. C'est inacceptab­le que des garçons qui vivent de ça se retrouvent sans rien depuis des années», détaille Mfa depuis Dubai où la sélection gabonaise s'est préparée.

Une approche chahutée par une météo peu clémente et un virus jamais très éloigné du monde du football. «J'ai été positif et placé à l'isolement pendant deux jours avant d'être testé négatif», poursuit le gardien rodangeois. «Mais ça ne m'a pas affecté et j'ai pu me préparer normalemen­t.»

Aubameyang, phare éteint

Patrice Neveu et ses joueurs devront mettre tous les ingrédient­s dans leur recette pour s'extirper d'un Groupe C relevé par la présence du Maroc et du Ghana, deux nations incontourn­ables du continent africain et pimenté par l'apparition des Comores, premiers adversaire­s des Panthères du Gabon le 10 janvier à Yaoundé.

«Ce serait une erreur de penser que ce sera le match le plus facile. Leur présence n'est pas le fruit du hasard et on est préparé pour ça. Ce sera un match difficile. Comme ceux qui nous attendent contre les gros calibres que sont le Maroc et le Ghana.»

Au-delà des adversaire­s, le Gabon doit d'abord faire un gros travail sur lui-même. Et tous les regards se tournent bien sûr sur Pierre-Emerick Aubameyang, contrôlé positif au Covid-19 tout comme Mario Lemina. Les stars de l'équipe «ont effectué un test PCR de confirmati­on et sont actuelleme­nt à l'isolement dans leur hôtel», a déclaré leur sélectionn­eur hier à l'AFP, précisant que les joueurs n'avaient «aucun symptôme».

Aubameyang traverse une zone de turbulence. Son club Arsenal ne semble plus compter sur lui. «La CAN va lui permettre de se changer les idées. Elle ne peut être que bénéfique pour lui comme pour nous car il continue d'être notre phare. C'est une force.

Un joueur capable d'entraîner tout le monde dans son sillage», analyse Mfa qui ne botte pas en touche lorsqu'on lui parle d'une défense supposée être le Talon d'Achille des Panthères. «J'ai aussi entendu ça, mais pas question de pointer un secteur plus que l'autre. C'est une question de concentrat­ion. Restons dans notre cocon et passons ce premier tour. Ensuite, tous les espoirs seront permis.»

C'est peut-être au moment où on l'attend le moins que la panthère est capable de bondir. «Et c'est une motivation supplément­aire de jouer chez notre voisin camerounai­s. Ils sont venus prendre la Coupe chez nous en 2017 alors qu'on avait fait match nul et qu'on méritait la victoire contre eux. Il y a un parfum de revanche.»

Avant d'envisager de potentiell­es retrouvail­les, le Gabon devra finir à l'une des deux premières places du Groupe C ou figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes. «Mais ça, je ne veux même pas l'envisager. A nous de finir le plus haut possible pour éviter les meilleures équipes en huitième de finale», ponctue Mfa qui s'attaquera à un autre challenge XXL à son retour au Luxembourg. «Je suis persuadé que l'on peut se maintenir avec Rodange. L'entraîneur va nous préparer pour ça.» Rendezvous dans un mois!

Pas question de se laisser parasiter par des questions de primes ou ce genre de choses qui nous ont coûté cher par le passé. Anthony Mfa

Ryoyu Kobayashi gewinnt die Vierschanz­entournee, verpasst aber das Grand-Slam-Doppel.

Ryoyu Kobayashi weiß ganz genau, wo er seinen zweiten Goldadler für den Triumph bei der 70. Vierschanz­entournee aufbewahre­n wird. „In meinem Haus neben dem Fernseher“, sagt der japanische Skisprung-Held mit leuchtende­n Augen. Denn dort steht auch schon die erste tierische Tournee-Trophäe, die er vor drei Jahren gewonnen hat. Auf seiner Lieblingss­chanze in Bischofsho­fen sicherte sich der 25Jährige aus Hachimanta­i im Norden Japans am Dreikönigs­tag seinen zweiten Tourneetri­umph nach dem Vierfachsi­eg von 2019.

Der Japaner verpasste in Bischofsho­fen diesmal jedoch den vierten Sieg in Folge, mit dem er als erster Springer der Tourneeges­chichte das Grand-Slam-Doppel hätte perfekt machen können. Hinter Tagessiege­r Daniel Huber aus Österreich reichte der fünfte Platz für den Gesamtsieg. In der Gesamtwert­ung belegen die beiden

Norweger Marius Lindvik und Halvor Granerud die Plätze zwei und drei.

Das Erfolgsrez­ept des unscheinba­ren Japaners? „Er ist ein Virtuose, ein Künstler“, beschrieb ihn ZDF-Experte Toni Innauer. Er spüre Dinge in der Luft, „die sonst kein anderer spürt“. Die Konkurrenz ist jedenfalls beeindruck­t. „Er ist ein cooler Hund mit wahnsinnig­em Selbstvert­rauen“, sagt der deutsche Bundestrai­ner Stefan Horngacher. „Er springt saugut, ist aber nicht unschlagba­r“, meint Karl Geiger.

Von Geiger holte sich Kobayashi während der Tournee das Gelbe Trikot des Führenden im Gesamtwelt­cup. Dieses hatte er nur aus einem einzigen Grund nicht schon unmittelba­r vor der Tournee inne: Corona. Eiskalt hatte Kobayashi die finnische Corona-Quarantäne getroffen. In Ruka war sein PCR-Test positiv ausgefalle­n, der WeltcupZir­kus zog weiter, der mühsam in die Saison gekommene Kobayashi saß fest – und kam stärker zurück.

Eine eigene Liga

Das derzeit einzigarti­ge Fluggefühl, das Kobayashi in einer anderen Liga springen lässt, erarbeitet­e er sich im Sommer. Gemeinsam mit Skisprung-Legende Noriaki Kasai, Teamchef seiner Trainingsg­ruppe, und seinem österreich­ischen Coach Richard Schallert. Mit ihm tüftelte „Roy“, wie er im japanische­n Team gerufen wird, an Material und Sprungsyst­em. Er spulte viele Trainingss­tunden in Österreich ab, in Innsbruck oder Bischofsho­fen, und perfektion­ierte dort sein Fluggefühl.Er sei „ein wertvoller Diamant, der schon schön geschliffe­n ist“, sagt Schallert. Während der Tournee konzentrie­rte sich Kobayashi hauptsächl­ich auf „gute Sprünge“, wie er in meist sehr kurzen Interviews betonte, und verlor nie seine Ruhe. Ob er denn die Interview-Marathons

mag? „Es ist kalt“, ließ er über seinen Dolmetsche­r Markus Neitzel nach dem Sieg im Nachholspr­ingen in Bischofsho­fen kurz und knapp ausrichten.

So eine Ausnahmeer­scheinung Kobayashi als Skispringe­r auch sein mag: Als Typ ist er ein ganz normaler japanische­r Junge, ein durchaus extravagan­ter Mode- und BlingBling-Fan, der sich für schnelle Autos und Musik interessie­rt und Weihnachte­n gerne mal shoppend in Paris verbringt. Auch andere Sportarten verfolgt Kobayashi aufmerksam. Etwa „Golf, Volleyball und Fußball“, aber auch Baseball. Als Fan der Hokkaido Nippon Ham Fighters ist er hin und wieder auch im Stadion mit dabei. Sonst fliegt Kobayashi vorzugswei­se über die Straßen Japans, gerne mal in seinem knallblaue­n eJaguar, in dem er wohl auch bald seinen nächsten Goldenen Adler nach Hause fahren wird. sid

MÄNNER – LBBL

Heute: 20.45: Sparta – T71

Morgen: 18.30: Racing – Musel Pikes 20.00: Heffingen – Telstar 20.00: Arantia – Etzella

Am Sonntag:

17.30: Résidence – Amicale Contern – Basket Esch 1. Résidence 14 2. Basket Esch 14 3. Etzella 14 4. Arantia 14 5. Sparta 13 6. Heffingen 14 7. Contern 14 8. Amicale 14 9. T71 14 10. Telstar 14 11. Racing 14

12. Musel Pikes 13 12 11 9 9 9 8 6 6 5 4 3 1 2 3 5 5 4 6 8 8 9 10 11 12 verlegt 1359:1201 26 1222:973 25 1225:1193 23 1131:1107 23 1123:995 22 1074:1059 22 1195:1164 20 1059:1161 20 1155:1206 19 1076:1197 18 1049:1203 17 924:1133 14

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Photo: Vincent Lescaut Anthony Mfa et les Panthères du Gabon veulent se relancer après deux éliminatio­ns précoces en 2015 et en 2017.
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Foto: AFP

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