Luxemburger Wort

Courant électrique en mode low-cost

- Par Stéphane Lémeret

Véritable success story dans le monde automobile actuel, la marque low-cost de Renault se lance dans le 100% électrique. Au programme, une citadine aux accents de mini SUV et un prix canon. Bien évidemment, le futur propriétai­re devra accepter quelques concession­s...

En 2004, la filiale low-cost de Renault lance une banale auto polyvalent­e – la Logan. Viennent alors le break MPV et la citadine Sandero en 2008. Puis le SUV Duster en 2010. Une fulgurante ascension s'appuyant sur une politique tarifaire agressive. Aujourd'hui, avec l'arrivée de cette Spring, c'est un tout nouveau pari que relève Dacia, celui d'un véhicule 100% électrique. Un virage pris avec l'assurance de s'appuyer sur le savoir-faire du groupe Renault-Nissan en matière d'électrific­ation.

D'où vient cette Spring? Comme beaucoup d'autos électrique­s, elle est fabriquée en Chine et repose sur une plateforme inédite chez nous, mais bien connue là-bas: la Renault KZE. Les livraisons sont prévues au mois de septembre prochain. Et à un prix assez exceptionn­el pour une auto électrique: moins de 17.000 euros! Soit 3.000 euros de moins qu'une Twingo Electric, 6.000 par rapport à une Smart et même 10.000 euros par rapport à une Peugeot e-208! Ce modèle «Confort» reçoit quand même une clim manuelle, quatre vitres électrique­s plus les deux rétros, une radio avec Bluetooth et USB ou encore l’allumage automatiqu­e des phares. Pas mal, vous l'avouerez. La version «Confort Plus» (1.500 euros de plus) reçoit un écran couleur sept pouces pour le GPS, l'Apple Car Play/Android Auto et même une caméra de recul!

Quatre places & un coffre correct

Ce ne sont pas les versions dont nous parlions ci-dessus que nous avons pu essayer. Celle-ci est une «Business» prévue pour les marchés de l'autopartag­e. Ce qui change? Un équipement moins fourni et un traitement protecteur des sièges et du coffre. Ce qui ne change pas par contre, c'est le sentiment d'étroitesse de l'habitacle. La banquette arrière est homologuée pour deux personnes et le coffre affiche 270 litres. Nous sommes clairement dans le segment des citadines. La position de conduite est correcte, mais l'absence de réglage en hauteur du siège et du volant pénalisera sans doute un peu plus les grands gabarits.

Un appétit d'oiseau

Comme toute bonne électrique, c'est un sentiment de plénitude que de démarrer tout en silence. Première impression? L'auto pousse pas mal... en tout cas jusqu'à 50-60 km/h. La Spring est avant tout une auto citadine. L'avantage c'est que son petit gabarit (3,73 mètres de long) et son rayon de braquage très court lui permettent de se glisser partout. L'inconvénie­nt c'est que l'auto n'est pas vraiment adaptée aux trajets autoroutie­rs. Mais le bilan à ce niveau paraît tout de même assez correct. A l'exception de la direction, trop peu précise.

Passons à l'autonomie, «la» question cardinale d'une auto électrique. Et bien c'est une bonne nouvelle: grâce à sa petite tonne, batteries comprises, cette Dacia consomme peu. De quoi tenir 200 kilomètres hors de la ville et sur autoroute soit plus de 300 si l'on demeure en cycle urbain exclusif. Vraiment pas mal. La durée d'une recharge varie évidemment selon le type de prise employé. De 13h30 sur prise domestique classique 2,3 kW à une heure sur borne rapide DC 30 kW.

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