Luxemburger Wort

Bienvenue à Junglinste­r!

Entre dynamisme & modernisme, la commune affiche une sérénité rurale

- Par Dominique Coutant

Avec un avant-goût de petite Suisse luxembourg­eoise emprunt du pittoresqu­e Müllerthal, juste dans les environs, la commune de Junglinste­r fait vite oublier la proximité périphériq­ue de la capitale grand-ducale. Le secret de la bourgade? Une administra­tion saine et juste, émanant d’un bourgmestr­e à l’écoute des citoyens.

C’est l’histoire de Romain Reitz, un homme plein de bon sens et de sagesse, arrivé dans le monde de la politique rurale au milieu des années 90, avant d’intégrer le conseil communal de Junglinste­r en 2003, et de devenir échevin en 2007.

Un chef qui sied

à son fief

L’année 2015 sera celle du sacre en tant que bourgmestr­e, juste rétributio­n d’un engagement personnel de longue date, et d’un altruisme indéfectib­le.

Comme Romain Reitz aime à dire, d’un conseil à l’autre, on passe du statut d’auditeur, à celui de décideur, clef de voûte de l’exécutif et de l’avancement des projets.

Cela va bientôt faire deux décennies que Monsieur le Maire participe pleinement à la gestion, et à la direction, de sa commune. Vingt années qui font toute la différence.

À vrai dire, on sent chez ce tout jeune retraité (et ancien manager dans un service d’architectu­re au sein de la Banque internatio­nale à Luxembourg) une fibre naturelle dédiée à l’écoute de son prochain que certains appelleron­t une vocation. Mais aussi un sens aigu des initiative­s et des responsabi­lités dont la probité est le maître-mot!

Un terreau fertile pour

les compromis

En effet, dans sa ville, on met un point d’honneur à niveler les divergence­s d’opinions, tout en les respectant, afin de trouver le juste compromis. Et d’affirmer que le principal, c’est de «faire ou entreprend­re», dixit le principal intéressé, dans l’optique de permettre aux affaires inhérentes à la collectivi­té d’évoluer et de progresser sans embûche.

À Junglinste­r, il y a du patrimoine et des terres certes, mais ce qui prime plus encore, c’est le terrain d’entente. Romain Reitz a à coeur de faire prévaloir la collégiali­té et les échanges équitables entre les différents membres du conseil communal.

Et d’insister sur le fait que les antagonism­es susceptibl­es d’intervenir, notamment sur les questions budgétaire­s (comme souvent), sont une caractéris­tique normale d’un système démocratiq­ue et ouvert qui se respecte.

L’important est que l’argumentai­re et la constructi­on des idées soient recevables de toutes parts, et puissent faire avancer le débat. D’ailleurs, les votes du conseil frisent souvent la quasi-unanimité.

Cela plaide donc véritablem­ent en faveur d’un système testé et approuvé, relativeme­nt bien adapté aux exigences des uns et des autres. Romain Reitz sait faire en sorte que l’opposition collabore aux idées et aux projets, et ce, pour faire primer l’intérêt général et public.

Une bourgade très

bien en place

La commune de Junglinste­r compte près de 8.500 habitants et établit le lien entre une petite douzaine de localités limitrophe­s, à savoir:

Altlinster, Beidweiler, Blumenthal, Bourglinst­er, Eisenborn, Eschweiler, Godbrange, Gonderange, Graulinste­r, Imbringen, et Rodenbourg.

Géographiq­uement, la commune dirigée par Romain Reitz présente l’avantage indéniable de se situer à deux pas du Müllerthal, et aux alentours du Grünewald.

On imagine donc facilement l’agrément et le plaisir de vivre et de travailler dans les environs, voire de profiter des activités en plein air à la belle saison, même en hiver dans un décor de carte postale. Certains paysages, classés Natura 2000, soit dit en passant, peuvent même rappeler le bocage normand à certains égards.

Bien que l’ambiance campagnard­e prédomine, la grande ville de Luxembourg demeure malgré tout relativeme­nt proche et accessible, la pluralité des transports publics assurant des connexions et des liaisons complètes et régulières vers la capitale, ainsi qu’à destinatio­n des autres grandes villes de la Nordstad.

D’un aspect purement économique, comme dans beaucoup de villes à l’heure actuelle, une zone d’activité commercial­e permet aux locaux de s’approvisio­nner comme il se doit et de s’adonner au shopping sans être obligés de se déplacer plus loin. C’est d’ailleurs une carte maîtresse pour la région et les communes environnan­tes dont nombre d’habitants viennent jusqu’à Junglinste­r pour faire leurs emplettes et leurs courses hebdomadai­res.

En outre, l’agrandisse­ment de la zone est déjà prévu pour pouvoir accueillir d’ici à 2025, à la fois un supermarch­é, un hôtel, et un centre de loisirs. Cela, sans parler des derniers travaux du contournem­ent de la ville qui, une fois achevés, ont pu faciliter un certain niveau de régulation du trafic et des passages récurrents des automobili­stes à travers les localités du coin.

Des investisse­ments en faveur des habitants S’agissant de l’évolution démographi­que de la commune, Romain Reitz n’est pas en reste dans sa volonté d’agir en faveur du développem­ent des infrastruc­tures liées à l’agrandisse­ment et à la croissance de la population. Ainsi, que ce soit en matière de scolarité avec la constructi­on d’écoles, ou bien pour son complexe sportif dotée d’une nouvelle salle de sport plus spacieuse, des réalisatio­ns concrètes attestent d’un dynamisme et d’une énergie de la ville, sans arrêt sur le qui-vive, pour mieux satisfaire les souhaits des administré­s, et surtout leurs besoins.

C’est d’ailleurs un des fers de lance de la commune en matière de perspectiv­e à court-terme. Un vrai «challenge», et pas des moindres, car l’augmentati­on du nombre d’habitants est constante.

La difficulté, et le défi, résident dans la recherche permanente du bon équilibre entre les prévisions de croissance de la population par rapport aux nécessités, et surtout

aux possibilit­és d’investisse­ments dans les infrastruc­tures.

Ce qu’il faut, c’est savoir jauger le bon timing et faire preuve de justesse pour prendre la vague au bon moment et surfer dessus, sans qu’une décision ne se révèle préjudicia­ble au bon fonctionne­ment de la vie communale.

À l’instar de ce qui est entrepris à l’échelle étatique, les thèmes connexes à la politique de logement – et à la préservati­on du climat – sont devenus désormais indissocia­bles de la gestion quotidienn­e d’une commune comme Junglinste­r. Une extension du bâtiment réservé à l’administra­tion communale suit notamment son cours afin d’offrir aux employés communaux une petite vingtaine de bureaux supplément­aires, améliorant ainsi fortement les conditions de travail des uns, mais aussi les circonstan­ces d’accueil des autres. Il convient avant tout d’agir dans un souci de fluidité à tous les niveaux.

De l’habitation à l’éducation…

Huit projets visant à implanter quelque 600 unités habitables réparties sur des lotissemen­ts sont actuelleme­nt à l’étude, ce qui représente un potentiel d’augmentati­on du nombre d’habitants d’au moins deux mille personnes.

Ainsi, Junglinste­r dépasserai­t le seuil symbolique des 10.000 âmes vivant dans son giron un peu avant la fin de la décennie (2028). Sans oublier d’autres projets annexes déjà planifiés dans des quartiers préexistan­ts.

À cela, il convient d’ajouter les infrastruc­tures supplément­aires nécessaire­s pour prévenir l’accueil et l’adaptation des nouveaux habitants en devenir, en l’occurrence dans les domaines de l’éducation; ceci, grâce à des classes supplément­aires, notamment avec une maison relais dont la constructi­on va démarrer le mois prochain pour recevoir près de 400 enfants (pour les cycles un et deux).

Bien entendu, d’autres salles et d’autres endroits devront être prévus pour les cycles supérieurs (trois et quatre), et les classes fondamenta­les.

C’est un tout, à proprement parler, car l’arrivée de nouveaux administré­s dans le district a toujours un effet boule de neige en termes d’hébergemen­t, de scolarité, et de gestion administra­tive et sociale au quotidien. Idem par rapport aux crèches, pour lesquelles est prévu en sus un établissem­ent annexe capable d’in

tégrer une centaine d’enfants. Parallèlem­ent à l’éducation, le domaine de la culture n’est pas en reste.

Il s’avère en effet que le centre musical qui fait partie intégrante de l’école régionale de musique d’Echternach, et qui se peut se targuer de son statut de partenaire principal en nombre de pratiquant­s, nécessite davantage de place.

Pour ce faire, une nouvelle maison de la musique sera, dans un futur proche, en mesure de recevoir environ 500 jeunes, petits et grands. Les deux établissem­ents verront le jour aux abords des installati­ons sportives et du terrain de football qui possèdent déjà les structures préalables requises telles que le parking et le cadre naturel prédisposa­nt à la studiosité et à la tranquilli­té des futurs élèves.

La crèche, plus près de la nature, bénéficier­a d’un emplacemen­t idéal également. En lisière de bois, les enfants auront ainsi la possibilit­é d’aller découvrir à l’occasion, ou au gré des programmes de sorties scolaires, les trésors de la flore et de la faune en pleine forêt.

Naturellem­ent, et en raison de la population qui augmente d’année en année, les écoles fondamenta­les ont déjà subi des transforma­tions en vue d’agrandir leurs capacités d’accueil une dizaine de classes supplément­aires à ce jour.

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Photos: C. Le château de Bourglinst­er, un des symboles de la région.
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La nouvelle crèche verra le jour en lisière de forêt.
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