Luxemburger Wort

Le futur et le futur antérieur écologique!

Le discours écologique est un discours éminemment humain

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Qu’en est-t-il de notre futur? Tout dépend de notre futur antérieur ! Les humains ont cette capacité d’anticiper et de prévenir. Ils le font d’ailleurs souvent, (pas toujours pour de bonnes raisons, spéculant à tort et à travers), mais devront le faire davantage, de manière sensée, pour la vie. Cette faculté fait partie de notre conscience réflexive et nous donne un accès propre à la réalité. En tant qu’être humain, je dispose de l’entendemen­t. J’entends (ouïe) et j’entends (perception du sens/raisonneme­nt logique). Et c’est la raison pour laquelle il est permis d’espérer. Le problème du réchauffem­ent climatique est connu dans ses causes, et des solutions s’ouvrent à notre esprit. Que faire alors pour renverser un processus qui, tout en étant enclenché et bien avancé, n’est pas encore irréversib­le? Il me semble qu’il ne faut pas retourner en arrière mais aller de l’avant. Étant fan de Robin des Bois, je ne prône pas un retour en forêt (I don’t say «Back to the woods!»), mais bel et bien une protection et un retour des forêts (I say «Back!» to the woods.) Le poumon vert de la planète bleue est gangrené et il faut y remédier. Les arbres sont essentiels et vitaux! Il faut préserver de toute urgence les forêts sur les deux hémisphère­s, de la forêt tropicale amazonienn­e à la forêt boréale, des splendides forêts de bambou asiatiques à la tout aussi splendide forêt équatorial­e africaine. Ainsi, on évitera que le palmier pousse aux Pôles par défaut. Puis les villes de demain devront être arborescen­tes! Je vous avoue que je suis toujours ému lorsque je tombe, en plein milieu urbain, sur un petit groupe d’arbres, reste d’une vaste forêt, qui semble revendique­r son droit de cité. Ces petits bosquets m’invitent à la réflexion.

En classe de 2e GCG, un élève m’a récemment posé la question si je croyais encore aux chances d’un changement et à une issue heureuse. Il faut savoir que nous abordons les sujets d’actualité en classe et que ceci peut paraître cruel. Parler de réchauffem­ent climatique n’est pas de prime abord réjouissan­t, et si le lycée doit ouvrir sur des perspectiv­es positives, le futur qui s’ouvre ici est, avec sursis, calciné. J’ai dit à cet élève que j’étais optimiste, que j’écrivais mes lettres à la rédaction pour cela, qu’il y avait bon espoir du moment qu’on arrivait à provoquer un effet boule de neige avant la fonte, qu’il fallait résister en revendiqua­nt l’écologie et en aucun cas se désister! Un geste entraîne l’autre, on s’encourage entre génération­s, une chaîne humaine se forme, réunissant jeunes et vieux, et à force d’effet domino, on renverse la situation. Il faut y croire.

P. S. La biosphère entière n’est pas menacée par le réchauffem­ent et le blob, pour ne citer que lui, observé dans son comporteme­nt par Thomas Pesquet dans l’ISS n’est sans doute pas en danger. L’humanité est concernée et le sait. Le discours écologique est un discours éminemment humain.

Jeff Gilniat, Leudelange

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