Mehr als das, was auf dem Papier steht
wie sie selbst in einem Statement zu ihrem Werk zu Recht betont: „Eine der faszinierendsten Entdeckungen war dabei die intellektuelle Rolle, die Frauen in der Antike gespielt haben; ganz anders, als es herkömmlicherweise dargestellt wird. Und das in einer Zeit, die der weiblichen Kreativität so feindselig gegenüberstand.“
„Also befragte ich die Quellen, die Texte und archäologischen Funde nach der flüchtigen Spur von Schriftstellerinnen, Philosophinnen, Wissenschaftlerinnen und Lehrerinnen. ,Papyrus’ ist eine Geschichte des Wissens im Zeichen von Risiken, Reisen und Erfindungen; und Frauen sind darin mehr als eine Fußnote oder Randbemerkung am Ende des Kapitels. Sie sind die Protagonistinnen – an der Seite so vieler Männer, versteht sich. Sie haben in einem großen Abenteuer die Bücher gegen die Zerstörung und das Vergessen verteidigt.“
Wie schon angesprochen nimmt sie Problemstellungen und Einsichten der Antike auf und bezieht sie auf den heutigen Alltag (Seite 198): „Die Wissenschaft bezeichnet diese Laxheit im Gebrauch des Gedächtnisses als ,Google-Effekt’. Wir erinnern uns tendenziell besser daran, wo eine Information gespeichert ist, als an die Information selbst. Das verfügbare Wissen ist offensichtlich größer denn je, aber fast alles wird außerhalb unseres Gehirns gespeichert. Das wirft beunruhigende Fragen auf: Wo bleibt das Wissen unter der Flut an Daten? Ist unser träges Gedächtnis irgendwann nur noch ein Verzeichnis von Verweisen ohne eine Spur der Information selber? Sind wir am Ende unwissender als unsere gedächtnisreichen Vorfahren in den alten Zeiten der Mündlichkeit?“
Dazwischen blitzt ihr Witz und Esprit als Erzählende durch, den man sich selbst wünscht, wenn es um die Passion und ihre Darstellung geht. Zudem sind die letzten fast 100 Seiten den Quellen- und Literaturverweisen gewidmet, was die Dimension ihres Projekts bei aller Leichtigkeit der Lektüre noch einmal unterstreicht. Für Bibliophile ein absolutes Must-have und Zierde der eigenen Bibliothek. „Sie ist die Mutter Teresa des Lesens, eine ideale Botschafterin, weil sie lebt, woran sie glaubt, und dieser Glaube wäre nichts ohne die Kunst des Erzählens“, schreibt die Frankfurter Allgemeine Zeitung über sie. Und das ist nicht übertrieben.
Irene Vallejo: „Papyrus – Die Geschichte der Welt in Büchern“, aus dem Spanischen von Maria Meinel und Luis Ruby, 752 Seiten, 28 Euro.
Au Kinneksbond Mamer, c’est à une étrange et bienvenue installation théâtrale que nous ont conviés Rébecca Balestra et ses partenaires. L’occasion de mettre à mal, en toute esthétique significative, un lieu commun bien ancré: «On n’arrête pas le progrès».
Une conviction absolument partagée est en effet que l’histoire de l’humanité a un sens, celui d’un progrès sans fin. Et pourtant! Les conclusions d’une étude récente : 66 millions d’emplois pourraient disparaître d’ici une dizaine d’années. Les conclusions du GIEC: une catastrophe climatique est inéluctable si nous ne réagissons pas rapidement.
Interroger théâtralement le lieu commun
Interpellé par ces constats, le trio BalestraCardellini-Gonzales a décidé d’interroger théâtralement le lieu commun. Ils se sont donc d’abord livrés à tout un travail remarquable de documentation pour l’analyser de plus près. Ils en ont suivi à la trace les différentes évolutions. Force leur a été de constater
Les vêtements, les parodiques. que cette euphorique galopade menait en fait à l’abîme. Vous avez dit collapsologie?
Mais ils ne nous ont pas invités à une conférence ou à la projection d’un film documentaire. Non, ils nous ont proposé de les suivre dans une inattendue proposition théâtrale.
Sur le plateau vont se succéder des dioramas. C’est-à-dire des tableaux vivants en trois dimensions, comme le sont une crèche de Bethléem à Noël ou une saynète animale dans un musée d’histoire naturelle. Entre ces séquences sont projetés des textes qui disent l’évolution de la notion et de la réalité de progrès.
De beaux contrastes expressifs
Le tout dans une atmosphère sonore aux beaux contrastes expressifs. Si les textes disent les faits documentés, les dioramas en font une présentation surprenante, décalée, drolatique, surréaliste – un chevalier en armure devenu boule scintillante disco, par exemple -, jeux savoureux sur des stéréotypes en images scéniques des grandes époques du progrès.
Une comédienne, Rébecca Balestra, les habite, dont les vêtements, les attitudes, les propos sont évidemment surlignés, surexposés, parodiques. Le jeu (celui d’une comédienne, celui d’une enfant espiègle) met en perspective souriante le sérieux inquiétant des informations projetées, dans un subtil équilibre entre réflexion et sensation, dans une savoureuse mise à distance qui ne compromet pas la prise de conscience.
Ce théâtre-là évite aussi bien les pièges de la réflexion abstraite que ceux de la sensiblerie larmoyante ou terrifiée. Il est bienvenu.
Freudenschrei vor dem großherzoglichen Palais: Adrienne Haan ist bei ihrem Besuch in der Hauptstadt bestens gelaunt.