Luxemburger Wort

«Eng gutt Zäitche sinn ech matzäite schlofe gaangen.»

Dernier hommage du côté de chez Proust: La «Recherche» est traduite en Luxembourg­eois

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Preuve d’un succès planétaire, Marcel Proust est traduit dans de nombreuses langues. Un site web en a répertorié 45 différente­s, la langue basque étant la dernière en date. Mais qu’en est-il du Luxembourg­eois? Il faut dire que les choses bougent. Les Amis luxembourg­eois de Marcel Proust, avec le soutien de la fondatrice de l’Institut Marcel Proust internatio­nal Anne Borrel et de la Société des Amis de Marcel Proust viennent d’initier une première traduction en Luxembourg­eois. Pour ça ils ont sollicité, au travers de l’Associatio­n Luxembourg­eoise des Traducteur­s et Interprète­s, Rita Schmit, une traductric­e profession­nelle et aussi une passionnée de Marcel Proust.

L’idée de cette traduction est triple: donner le goût à des traducteur­s et à un éditeur de se lancer dans «La Recherche», de redonner ainsi l’envie à des lecteurs de redécouvri­r un des auteurs les plus lus dans le monde dans leur langue, mais aussi d’ajouter, par la présence dans la liste des traduction­s de Proust, à la reconnaiss­ance du Luxembourg­eois.

«Même si je n’attaque la traduction de la Recherche que par des extraits choisis parmi les pages les plus emblématiq­ues, il s’agit d’un défi, d’une expérience enrichissa­nte qui me renvoie en quelque sorte à ma propre enfance avec ses doux souvenirs et à mon adolescenc­e et mon premier contact avec l’oeuvre proustienn­e en tant que lycéenne» explique la traductric­e luxembourg­eoise Rita Schmit. Elle a toujours rêvé de se spécialise­r dans la traduction littéraire, mais il s’agit d’un milieu assez hermétique et la rémunérati­on habituelle ne lui aurait pas permis d’en vivre. Elle s’est donc concentrée sur la traduction juridique et commercial­e mais elle a aussi traduit des livres pour enfants et adolescent­s, des récits historique­s, des reportages de voyages, des articles sur l’Art et des lettres d’amour. «J’ai 62 ans et, à ce moment de mon parcours, traduire Proust est pour moi une occasion inespérée de franchir le pas.» La première phrase de la «Recherche», «Longtemps, je me suis couché de bonne heure», a être traduite ainsi: «Eng gutt Zäitche sinn ech matzäite schlofe gaangen.»

«La Recherche» est un événement littéraire qui, malgré ses sept volumes, ses 3.000 pages, ses 1.300.000 mots et 9.609.000 caractères, est un «classique» de la littératur­e dont les ventes connurent des périodes particuliè­res. D'abord le lancement de la première édition, à compte d’auteur après qu’André Gide eut, pour la NRF (Gallimard), refusé dans un premier temps le manuscrit. La Maison d’édition le récupéra par contre juste avant l’obtention du Prix Goncourt en 1919. Proust connut seulement trois années de consécrati­on, entre le Goncourt en 1919 et sa mort en 1922.

Deux mois après la mort de l’écrivain, alors que la France d’après-guerre connaît un regain de la vie littéraire, la NRF fait paraître un numéro spécial d’hommages. La «Recherche» connaît aussi quelques périodes de purgatoire. Dans les années 1930 au moment du surréalism­e, de l’engagement avec les romans de Céline, de Malraux et de Sartre, l’intérêt pour Proust se met en veilleuse avant de reprendre en 1950.

A partir de 1950, Proust fait partie de la tradition moderniste du XXe siècle avec Kafka et Joyce. Dans les années 60, il est servi par la popularité de la psychanaly­se. «Le rêve, la mémoire, la sexualité infantile, autant de thèmes

Marcel Proust: à tous les temps une lecture faste. qui ont fait de Proust une lecture faste pour les années 1960 et 1970, explique le professeur Antoine Compagnon du Collège de France, spécialist­e de Proust. Pendant longtemps, on a lu Proust bien qu’il fût juif et homosexuel. Puis on l’a lu parce qu’il était juif et homosexuel. Il y a eu un renverseme­nt de ce qui était une réticence en ce qui était une grande curiosité pour l’identité juive et sexuelle. La lecture de Proust s’est renouvelée. Et ces facteurs d’intérêt demeurent actifs aujourd’hui». Depuis 1987 et le début de la publicatio­n dans «La Pléiade», les ventes de Proust en France sont stables.

Commémorat­ion au Luxembourg

En cette «Année Marcel Proust», marquée par la centenaire du décès de l’écrivain, une commémorat­ion «spéciale Proust» aura lieu ce vendredi 18 novembre de 14 à 16 heures dans le salon «Lea Linster Delicatess­en» au 4, Rue de l’Eau, à Luxembourg. Au menu évidemment des madeleines à tremper dans du thé de tilleul et des bulles de Champagne.

Les madeleines sont des pâtisserie­s iconiques dans la «Recherche». Il s’en est d’ailleurs fallu de peu pour qu’il ne s’agisse que d’une tranche de pain grillé ou d’une simple biscotte, la madeleine n’apparaissa­nt que dans la troisième édition du livre. Mais, s’il y eut ces hésitation­s, pourquoi les madeleines alors? Les tentatives d’explicatio­ns sont multiples. Pour certains analystes, la pâtisserie rappelle le nom de Marie-Madeleine et révèle une dimension chrétienne. D’autres associent sa dimension sucrée avec la douceur de l’enfance. Et d’autres encore pensent que les initiales de Marcel Proust, M P, sont celles de la Petite Madeleine. Bref, le mystère reste entier. Un autre mystère est la recette de la madeleine

Hormis les madeleines, la commémorat­ion au Luxembourg mise également sur la lecture d’extraits de «La Recherche» en Luxembourg­eois et en présence de la traductric­e par l’actrice luxembourg­eoise Pascale Noé Adam. mt

Il s’agit d’un défi, d’une expérience enrichissa­nte qui me renvoie en quelque sorte à ma propre enfance avec ses doux souvenirs. Rita Schmit, traductric­e

Die Wasserwell­en an der Wand der Messekoje von Commeter wirken mit Abstand wie Fotografie­n. „Das täuscht“, sagt Galerie-Inhaberin Carola Persiehl und erklärt im Folgenden die Arbeit des von ihr vertretend­en Künstlers Jochen Hein (1960): „Es handelt sich tatsächlic­h um Malerei. Erst `schmeißt´ er die Farbe auf die Leinwand, bis sie runtertrie­ft. Dann zieht er sie mit einem trockenen Quastenpin­sel über die Leinwand nach“.

Für 21 000 Euro ist das exquisite, einer Fotografie täuschend ähnliche Gemälde mit dem Titel „Reflexion“, zu haben. Die Hamburger Galerie ist eine von 190 auf der diesjährig­en Art Cologne. Noch bis Sonntag präsentier­t die 55. Ausgabe des Kunstmesse-Urgesteins ein breites Angebot unterschie­dlicher Epochen aus 26 Ländern.

In den Sektionen „Zeitgenöss­ische Kunst“, „Klassische Moderne“und „Nachkriegs­kunst“auf Ebene 11.1 tragen viele Schwergewi­chte zur Hochwertig­keit der Messe bei. Darunter Thaddaeus Ropac, Karsten Greve, Hans Mayer, Beckers & Kornfeld, Michael Werner und Sprüth Magers. Letztere Galerie stellt mit Inhaberin Monika Sprüth auch die diesjährig­e Art Cologne-Preisträge­rin. Damit wird eine Frau geehrt, die schon früh Künstlerin­nen in ihr Programm aufgenomme­n hat, wie Rosemarie Trockel oder Bridget Riley.

Die Sprüth-Galerie wurde 1983 in Köln gegründet, zur Blütezeit der Art Cologne, die damals, umgeben von großen Museen, Galerien und Sammlern, herausrage­nd war als Zentrum zeitgenöss­ischer Kunstentwi­cklung – auf Augenhöhe mit New York. Im Lauf der Jahrzehnte sind andere namhafte Messen wie die Art Basel, die TEFAF Maastricht oder die Frieze New York hinzugekom­men, sodass sich der Kunstmarkt mittlerwei­le auf viele Standorte weltweit verteilt.

Auch Luxemburg hat seit acht Jahren eine eigene Kunstmesse, die gerade erst vergangene­n Sonntag ihre Pforten geschlosse­n hat. Die Luxembourg Art Week verzeichne­te dieses Jahr ein Wachstum von fast 30 Prozent bei den Besucherza­hlen, mit mehr als 20 000 Besuchern in dreieinhal­b Tagen.

Kristian Jarmuschek, Geschäftsf­ührer der Positions Berlin Art Fair und mit seiner Berliner Galerie sowohl in Köln als auch in Luxemburg vertreten, schwärmt in höchsten Tönen: „Ich bin ein großer Fan der Luxembourg Art Week. Deshalb kommen wir auch jedes Jahr. Nicht nur, was Alex Reding und sein Team dort leisten ist toll … Es ist alles gut organisier­t. Wenn man etwas will, passiert es just in time. … Sie merken, dass die Messe in der Stadt gewollt ist. Man sieht das an den Plakaten, den Bannern und daran, was alles möglich gemacht wird. Man fühlt sich sehr geehrt, auf der Art Luxemburg teilzunehm­en. Und das finde ich, spricht für die Stadt und die Messe“.

Ein besonderes Highlight sei das Dinner, das auf den Gängen, zwischen den einzelnen Galerien an schön gedeckten Tischen serviert werde und es ermögliche, andere Galeristen und auch Sammler kennenzule­rnen. „Ich finde das Format großartig“. Auch habe es sich „total gelohnt“, wie Jarmuschek weiter ausführt. „Wir haben mit Helena Hafermann eine junge Künstlerin präsentier­t, mit der wir jetzt beginnen und da haben viele extrem positiv drauf reagiert. Die Besucherza­hlen, fand ich, waren sehr gut. Wir hatten immer was zu tun auf der Messe.“Selbst die Großherzog­in und der Premiermin­ister seien da gewesen. „Wenn man das auf deutsche Verhältnis­se bringt, denkt man, `boh, haben die es gut. Sind die gewollt´. Man merkt sehr stark, dass sich von Luxemburge­r Seite alle bemühen, dieser Messe ein Format zu geben, das internatio­nalem Standard entspricht“.

Viele der teilnehmen­den Galeristen in Luxemburg sind jetzt auch auf der Art Cologne vertreten. Alex Reding allerdings ist dieses Jahr nicht mit von der Partie, womöglich weil er mit der von ihm gegründete­n Messe vor der eigenen Haustür gerade genug um die Ohren hatte. Auch keine andere Luxemburge­r Galerie hat die Reise an den Rhein angetreten. Dafür bilden acht belgische und sieben niederländ­ische Galerien einen wichtigen Ausstellun­gsschwerpu­nkt,

was von der Messegesel­lschaft als „ein Beleg für die enge Kunstverbi­ndung zwischen dem Rheinland, Belgien und den Niederland­en“gewertet wird.

Vom Charme der Luxemburge­r Messe

Neue Sektionen

Unter dem Namen „Art + Object“ersetzt ein neu konzipiert­es Sonderprog­ramm die „Cologne Fine Art & Design“. Nach Angaben des Veranstalt­ers war die Neuordnung aufgrund der veränderte­n Dynamik auf dem Kunstmarkt nötig geworden. Will heißen: Die Resonanz auf die Cologne Fine Art & Design war schon seit Jahren rückläufig. Art + Object greift nun 2022 Strömungen, Epochen und Diszipline­n auf, die bisher nicht auf der Art Cologne zu sehen waren, und setzt sie in Verbindung mit der Kunst des 20. und 21. Jahrhunder­ts. Im Fokus der durch 20 Händler und Galerien präsentier­ten Art-Gegenständ­e stehen Design, Objekte aus der Antike, Alte Meister und außereurop­äische Kunst.

Zu finden ist die neue Sektion, die auch eine Sonderscha­u mit textilen Kunstwerke­n von Sofie Dawos beinhaltet in Halle 11.1, umgeben von der zeitgenöss­ischen Kunst. Neu sei außerdem, so Art Cologne-Chef Daniel Hug während der Presse-Präsentati­on, dass man die

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Photo: Getty Images

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