Luxemburger Wort

Chaque placement en son temps!

À chaque âge, ses priorités d’investisse­ments

- Par Marie Jacquemin

Il n’y a pas d’âge pour commencer à investir et faire fructifier son capital. Cependant, les priorités et les objectifs de placement évoluent en fonction des périodes de notre vie. Tour d’horizon des stratégies d’investisse­ment afin de vous aider à faire les meilleurs choix.

Au fil du temps, les priorités et possibilit­és d’investisse­ment évoluent. Les projets et ambitions d’un investisse­ur de 30 ans ne sont pas les mêmes que celui de 50 ans. En fonction des priorités et préoccupat­ions, c’est également le profil de risque de l’investisse­ur qui change. En effet, le rapport entre le désir de performanc­e et la capacité à tolérer les éventuelle­s pertes n’est pas le même en début de carrière, avec du temps devant soi et d’importants projets d’avenir, qu’à la retraite où la préservati­on de son capital est plus importante. Au coeur du marché, il existe des solutions de placement pour chaque profil, que l’on souhaite prendre beaucoup de risques ou non.

Selon son appétit et ses projets, les options peuvent varier. Nous vous proposons un petit tour d’horizon afin de vous aider à vous y retrouver.

Investir à 30 ans

Des projets plein la tête, ses premiers salaires en poche, le jeune actif peut envisager ses premiers investisse­ments. Pour débuter, il est cependant fortement conseillé de détenir trois à quatre mois de salaire et de prendre le réflexe d’épargner mensuellem­ent, peu importe le montant. Ce premier patrimoine offre la possibilit­é de réaliser de premiers placements. Une partie de l’épargne sera préservée en cash afin de faire face à d’éventuels imprévus.

Une des premières solutions d’épargne/investisse­ment à laquelle il est conseillé de recourir est l’épargne-pension. Bien entendu, à 25 ou 30 ans, la retraite peut sembler lointaine. Cependant, il est plus que recommandé, par les organismes bancaires notamment, de débuter une épargne-pension dès son arrivée sur le marché du travail. Comme son nom l’indique, il s’agit d’épargner pour sa pension. Généraleme­nt bloqué jusqu’à l’âge de 60 ans, le capital a le temps de fructifier, garantissa­nt un montant confortabl­e à l’échéance. De plus, cette solution permet de bénéficier de certaines déductions fiscales, rendant cette démarche attractive.

Certaines entreprise­s qui proposent à leurs salariés de bénéficier d’une assurance groupe. Chaque mois, l’employeur verse une cotisation à une compagnie d’assurance et constitue ainsi une pension complément­aire à son employé. Ces cotisation­s sont imposées à la source, à la charge de l’employeur.

Un second type d’investisse­ment qui est souvent rapidement envisagé à 30 ans est l’achat immobilier. Bien qu’il ne s’agisse pas de l’investisse­ment le plus simple à réaliser au Luxembourg en raison des coûts importants des logements, il reste considéré comme fructueux. En effet, en effectuant son achat à cet age, le prêt a de forte chance d’être totalement remboursé une fois arrivé à la pension. La baisse de revenus engendrée à ce moment-là pourra être compensée par le fait de ne plus avoir à payer pour son habitation. Afin d’encourager les investisse­ments dans l’immobilier, certains incitants ont été mis en place: un crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 20.000 euros, un impôt foncier extrêmemen­t faible…

Investir à quarante ans

Très souvent, le quarantena­ire a acquis une certaine stabilité, tant profession­nellement que dans sa vie personnell­e. Il est possible qu’il ait déjà remboursé une bonne partie de son prêt immobilier. Cette période est propice à la diversific­ation des investisse­ments et à la prise de risques. En effet, en cas de perte, un horizon de placement suffisamme­nt éloigné offre la possibilit­é de récupérer ses gains.

Investir en Bourse est alors une possibilit­é intéressan­te. Bien que les marchés soient volatils, il s’agit d’un moyen efficace pour faire fructifier rapidement son capital financier.

L’important dans cette démarche reste de suffisamme­nt diversifie­r son portefeuil­le d’investisse­ment, entre actions et obligation­s, en fonction de son profil de risque. Cela peut être réalisé à travers des fonds d’investisse­ment. Actuelleme­nt, de nombreux produits sont disponible­s, permettant de répondre à une grande diversité d’attentes.

Investir à cinquante ans

La retraite approche et est souvent au centre des préoccupat­ions du quinquagén­aire. Il devient plus important de sécuriser son capital. Le profil de risque se fait donc moins agressif. Parmi les possibilit­és d’investisse­ment, on évoque souvent l’achat d’un second bien immobilier, dont on peut tirer un revenu locatif. Au Luxembourg ou à l’étranger, il ne faut pas oublier les obligation­s fiscales qui s’imposeront pour ce second bien ainsi que les revenus qui en découleron­t.

Pour les personnes souhaitant prendre moins de risques, il est intéressan­t d’investir dans des métaux précieux tels que l’or, l’argent ou le platine. Investir dans des obligation­s est également une possibilit­é. Pour ces produits, la durée du placement et le rendement sont définis dès le moment de l’achat. Au terme de la période définie, vous êtes remboursé de votre mise de départ et avoir engrangé les intérêts éventuels.

A la retraire

Après de nombreuses années de travail, la priorité n’est souvent plus à la fructifica­tion de son capital. Les placements et investisse­ments réalisés au fil des années ont permis de se créer un patrimoine financier et parfois immobilier conséquent. Il s’agit alors de définir le meilleur moyen de préserver et de transmettr­e cet héritage.

Les possibilit­és sont nombreuses: legs classiques, donations, fondations… Il ne faut cependant pas oublier que, quelle que soit la décision, des implicatio­ns fiscales sont à prendre en compte. Être bien accompagné est essentiel pour réussir sa transmissi­on.

Cependant, il est plus que recommandé, par les organismes bancaires notamment, de débuter une épargne-pension dès son arrivée sur le marché du travail.

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