La Belgique «extralégale» de Bart De Wever
Le leader nationaliste flamand veut en finir avec l'État fédéral sans s'encombrer d'un débat démocratique
Profitant d'une accalmie dans l'actualité, Bart De Wever vient de s'offrir un beau buzz en remettant le «communautaire» à la une. Dans une longue interview au «Tijd», le patron de la N-VA nationaliste flamande envisage de mener le pays vers une refonte de l'État par la voie «extralégale», autrement dit hors Parlement. Il plaide pour un système «bicéphale», un confédéralisme de fait.
À un peu plus d'un an des élections, le leader nationaliste n'annonce ni «révolution», ni «scénario catalan». Ce qu'il veut, c'est une «réforme extralégale» qui permettra de donner un gain d'autonomie à la Flandre, dans le cadre du modèle confédéral qui lui est cher.
Cette proposition sonne comme un réveil. Depuis le milieu de la décennie précédente, le communautaire – entendez le conflit entre Flamands et francophones – a été mis en veilleuse, sauf à de rares occasions.
Ces derniers mois ont été monopolisés par le contexte économique et la guerre en Ukraine. C'est pourtant le moment que choisit Bart De Wever pour relancer le débat. Il estime que «l'occasion de réformer légalement la Belgique est passée» et que la Flandre doit acquérir un maximum d'autonomie en se libérant des «blocages» institutionnels.
Diviser les compétences
La Belgique a connu depuis 1970 six réformes de l'État qui ont contribué à donner toujours plus d'autonomie à ses régions et communautés. Les débats entre Flamands et francophones ont été âpres, sinon violents. Cette fois, Bart De Wever ne veut pas d'une réforme du même acabit, mais entend procéder «en dehors de la loi».
Concrètement, il propose de diviser toutes les compétences entre Flamands et francophones au niveau fédéral et de couler cette évolution dans le marbre ensuite. La Belgique en deviendrait «bicéphale» avec un ministre francophone et un ministre néerlandophone pour chaque portefeuille.
Aujourd'hui, chaque région dispose d'une série de compétences ôtées au niveau fédéral. Flamands, Bruxellois et Wallons les gèrent avec plus ou moins de bonheur. Le gouvernement fédéral – qui a conservé l'essentiel des matières régaliennes – réunit au contraire des ministres flamands et francophones. Ce dernier schéma a vécu, laisse entendre De Wever.
Le chant du cygne pour De Wever?
Pour appuyer son propos, le leader nationaliste présente sa proposition comme une solution à la paralysie et au risque de voir l'extrême droite monter au pouvoir en 2024: «Je vais tout faire pour que nous restions le premier parti. Sinon, l'élan pour une Vivaldi II – le gouvernement De Croo – au fédéral sera impossible à arrêter. Et si le Vlaams Belang obtient un score monstrueux, je crains le pire. L'ingouvernabilité de la Belgique menacera d'être exportée au niveau flamand.»
La fin justifie les moyens: «Je pense», martèle encore Bart De Wever, «depuis un certain temps, que l'occasion de réformer dans le légalisme est passée. Comme à divers moments de notre histoire nationale, il faudra passer à une réforme extralégale. Ce n'est pas la première fois.» Bart De Wever ne surprend personne en affirmant au passage que la Wallonie «pense fondamentalement différemment et vote fondamentalement différemment» que la Flandre.
Ce message n'a pas convaincu grand monde. Certains observateurs politiques y voient le chant du cygne d'un politique qui n'a pas réussi à donner le coup de pied dans la fourmilière auquel il rêve depuis toujours. Les quatre années passées au pouvoir au niveau fédéral (20142018) n'ont pas permis à la N-VA de révolutionner la Belgique. D'où l'appel à prendre la voie extralégale. Mais qui y croit vraiment ?
das veranlasst, ich aber werde in drei Monaten blind sein.“
Die Bedingungen einer Kammerhaft
In der sogenannten Kammerhaft erwarten Nawalny kaum bessere Bedingungen. „Das Innere solcher Zellen deprimiert“heißt es selbst auf der Website der russischen Strafvollzugsbehörde FSIN. „Im Sommer ist es sehr heiß, im Winter kalt und immer stickig. Die meisten ,Bewohner' rauchen, die Belüftung funktioniert nicht richtig gut. Gelinde gesagt.“Laut FSIN ist ein Kurzbesuch in sechs Monaten erlaubt, aber Nawalny mag er wieder gestrichen werden. Nach Aussagen früherer Häftlinge könnte man ihn hier auch ein halbes Jahr völlig isolieren, Kammerhaft solle Gefangene mit Rechtsansprüchen brechen.
„Nawalnys Verlegung zeugt von der offenen Strategie, seine Gesundheit mit allen Mitteln zu zerstören“, twittert Anwalt Kobsew. „Was in russischer Kammerhaft Standard ist, gilt nach europäischen Normen als Folter“, sagt Sergej Dawidis, bei der Menschenrechtsorganisation Memorial zuständig für politische Gefangene.
„Im Gegensatz zu weniger prominenten Häftlingen ist Nawalny vor direkter Gewaltanwendung geschützt, aber dafür wird er viel massiver mit quasi-legalen Methoden unter Druck gesetzt.“Damit wolle man ihn zum Schweigen bringen, Nawalny aber attackiere Putin persönlich weiter, das erbose die Lagerleitung nur noch mehr, weil sie als unfähig dastehe.
Ein Ende des ungleichen Kampfes ist nicht abzusehen. Vergangenen März wurde Nawalny als mutmaßlicher Betrüger zu weiteren neun Jahren Haft verurteilt, dazu läuft ein Extremismusverfahren gegen ihn.
Ungewisse Zukunft für Nawalny
Der liberale Politiker war im Januar 2020 in der Hoffnung heimgekehrt, seine Festnahme und ein kurz darauf von seiner Antikorruptionsstiftung veröffentlichter Dokumentarfilm über einen Prunkpalast Putins werde Massenproteste hervorrufen. Vergeblich. Umgekehrt spricht im Nachhinein vieles dafür, dass Putin seine „Kriegsspezialoperation“gegen die Ukraine erst in Angriff nahm, nachdem mit Nawalny der letzte innenpolitische Störfaktor ausgeschaltet war.
Im Januar forderten 290 russische Ärzte und 13 Anwälte in offenen Briefen an Putin, die Misshandlungen Nawalnys, die inzwischen dessen Leben bedrohten, zu beenden und ihn medizinisch angemessen zu versorgen. Danach erhielt Nawalny Besuch von einem Gefängnisarzt, außerdem heißes Wasser, Antibiotika und die Lampe mit den überhellen Birnen. Vor dem Hintergrund des eskalierenden Ukraine-Konflikts nehmen die Staatsorgane auch im Fall Nawalny kaum noch Rücksicht auf die Weltöffentlichkeit. Aber schon 2021 wollte Putin gegenüber einem NBC-Interviewer nicht garantieren, dass Nawalny das Gefängnis lebend verlässt: „Solche Entscheidungen werden in unserem Land nicht vom Präsidenten gefällt.“