Luxemburger Wort

L’attente récompensé­e

- P a r N i c o l a s M o r l e t

Rarement un break fut aussi attendu que celui-ci, mais cette fois, ça y est: BMW propose enfin sa M3 en version Touring. Et disons-le d’emblée, ça valait la peine d’attendre!

Si la M3 est depuis longtemps LA berline sportive de référence (l’auteur assume ces mots), ceux qui cherchaien­t à marier sensations de conduite et contrainte­s familiales devaient jusqu’à présent se tourner vers l’Audi RS4 Avant ou la Mercedes C63 AMG. C’est désormais du passé, puisque la M3 arrive en version Touring. Et le premier constat est que la musculatur­e de la M3 va bien au break.

À bord, la principale différence se trouve bien sûr dans le coffre, d’une contenance de 500 litres. Le reste est connu: double écran légèrement orienté vers le conducteur, et volant M avec boutons de raccourcis vers les modes de conduite favoris. Les sièges baquets en carbone sont une option «indispensa­ble», puisqu’ils permettent de gagner 9,6 kg, et peaufinent l’ambiance sportive.

Réglages au poil

Sous le capot, on retrouve évidemment le 6 cylindres-en-ligne bi-turbo de 3.0 litres. Il envoie 510 chevaux aux quatre roues, et comme sur les autres M3, il est possible de tout paramétrer à sa guise (réponse du moteur, de la suspension, de la direction, freinage, répartitio­n de la transmissi­on intégrale) pour rendre la conduite plus ou moins agressive. En désactivan­t les aides à la conduite, toute la puissance sera envoyée… aux seules roues arrière! Un mode à réserver aux pilotes aguerris… que nous n’avons pas testé. Car notre essai s’est déroulé lors de la journée la plus arrosée du mois de mai, sur le circuit de Spa-Francorcha­mps!

Danser sous la pluie

C’est donc sur le mode intermédia­ire (Sport) que nous effectuons nos premiers tours. Déjà, la M3 Touring confirme qu’elle n’est ni moins bestiale, ni moins précise que la berline. Le freinage, assuré par des freins carbone-céramique optionnels, demande un petit temps d’adaptation tant il est mordant. La direction est un pur régal, suffisamme­nt communicat­ive en toutes circonstan­ces pour nous donner la confiance nécessaire pour passer en mode Track, malgré les trombes d’eau. Et là, cette M3 Touring révèle toute son efficacité, et surtout son équilibre. Le bitume détrempé ne semble avoir aucun impact sur la motricité, ni sur la précision de conduite. Les accélérati­ons sont musclées, presque brutales – le 0 à 100 km/h est annoncé en 3,6 secondes – et la boîte automatiqu­e à 8 rapports donne un délicieux à-coup à chaque pression sur la palette de droite. Et si, parfois, les conditions mettent à mal l’adhérence des pneus, on rappelle à l’ordre l’essieu arrière, avant que l’ESP ne s’en charge. Mais l’on prend évidemment un immense plaisir dans l’exercice, tant cette M3 Touring se montre à la fois technique et terribleme­nt facile à prendre en main.

Même si la météo n’a pas permis d’exploiter tout le potentiel, cette prise en main de la M3 Touring confirme que la longue attente est brillammen­t récompensé­e.

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