Le van chinois de luxe
Maxus n’en finit plus d’étendre ses ailes sur le marché européen. Arrivé avec des utilitaires électriques, bientôt rejoint par une grande camionnette diesel, voilà que la marque chinoise débarque sur le marché des «vans» ou «minibus» avec le Mifa 9. Un modèle qui sera bientôt rejoint dans la gamme «voitures particulières» par le SUV eUniq6, avant d’autres.
Le Mifa 9 est un grand bébé de 5,27 m de long, ce qui le pose face au Mercedes EQV, son concurrent qui nous vient le plus naturellement à l’esprit. Une fois les imposantes portières coulissantes électriques ouvertes, on découvre une configuration atypique, avec deux sièges de grand luxe suivis d’une banquette trois places plus traditionnelle. Des places que l’on imagine volontiers dédiées aux assistants des VIP transportés, lesquels profiteront tranquillement d’un petit massage après avoir ajusté leur siège dans les moindres détails.
Et si vient le moment de signer un important contrat ou de siroter une coupette de champagne, des tablettes amovibles sont prévues.
Bien sûr, il leur sera également loisible de piloter la climatisation, le toit ouvrant et le multimédia du véhicule grâce aux tablettes intégrées. Le grand luxe! Et derrière tout ce beau monde, il y aura encore de la place pour caser les valises de chacun. Maxus propose également une déclinaison plus sage, équipée de deux banquettes de trois personnes, pour «les gens normaux».
Tout pour le confort
À l’avant, le tableau sera bien différent pour le chauffeur. Si la position de conduite est bonne, il devra composer avec un multimédia peu ergonomique et assez lent, qu’il sera heureusement possible de contourner via CarPlay ou Android Auto. Sur la route, il lui faudra tenir compte des «aides» à la conduite extrêmement sensibles, provoquant tantôt des alertes sonores incessantes, tantôt des à-coups désagréables dans la direction, s’il n’a pas pris la peine de les désactiver.
Chose faite, le Mifa 9 est plus agréable, son moteur de 245 ch fait preuve d’assez de volonté pour le mouvoir avec facilité et l’amortissement est des plus feutrés. Mais le poids conséquent, de 2,4 à 2,6 tonnes selon la version, refait surface dans les portions sinueuses, où le roulis n’est pas toujours bien géré. Plus embêtant, les pneus fournis de série semblent avoir du mal à s’accommoder de ce poids en virages, alors que la météo était parfaitement clémente lors de notre essai. Quant à la consommation, les 24 à 25 kWh/100 km relevés sont élevés dans l’absolu, mais finalement conformes à ce que l’on attendait d’un tel véhicule. Il sera donc possible de parcourir 350 km grâce à la batterie de 90 kWh (440 km annoncés). Petit bémol, la charge à 130 kW max en DC nécessitera 30 minutes de branchement pour passer de 30 à 80 % (et non dix comme habituellement).
Côté tarifs, le Mifa 9 débute à 66.710 euros, soit sensiblement moins cher que son principal concurrent, en des avantages du Chinois sur le plan de l’équipement.