Moins, c’est plus
Quelques semaines après la berline, Mercedes a dévoilé ce qui reste un grand classique de sa gamme: la Classe E Break. Et pour mieux séduire, elle sacrifie un peu de sa qualité intrinsèque.
Face à la domination du SUV, le genre doit en effet s’adapter pour survivre. La nouvelle Classe E Break mise donc sur le style, avec un profil plus dynamique et une ligne de toit fuyante. Conséquence, le coffre perd un peu de capacité de chargement par rapport à celui de la devancière. Il reste toutefois un volume de 615 litres sous cache-bagage, ce qui reste une référence.
Mercedes propose des quatre cylindres essence (204 ch) et diesel (197 ch), soit avec système microhybride (+23 ch) soit avec système hybride plug-in (+129 ch, et jusqu’à 100 km d’autonomie électrique). À propos de ces versions plug-in, la bonne nouvelle est que les batteries ne forment désormais plus cette bosse au fond du coffre, qui nuisait énormément à l’utilisation pratique de la précédente génération. La mauvaise, c’est qu’elles sont réparties sur toute la surface de ce coffre, ce qui réduit son volume à 460 litres, ce qui est pour le coup un peu chiche pour un si grand break.
À ceux qui ont besoin de coffre, on recommande donc une version microhybride, et pourquoi pas avec le moteur six cylindres essence de 381 ch de la E450…
Fondamentaux
Chez Mercedes, comme ailleurs, le plus gros des budgets est aujourd’hui siphonné par la voiture électrique. Du coup, plutôt que d’être une fois encore l’impressionnante vitrine technologique que fut chaque nouvelle génération de la lignée, la nouvelle Classe E se contente de petites évolutions technologiques, comme par exemple la fonction de dépassement 100 % autonome (mais toujours avec mains obligatoirement sur le volant). Ça marche bien, c’est amusant les premières fois, mais est-ce vraiment utile?
Cette fois, ce n’est donc pas par ses nouvelles technologies que la nouvelle Classe E impressionne, mais par son souci des fondamentaux. Par exemple, la qualité de finition a progressé, à l’inverse de la tendance générale de l’automobile. On trouve ici très peu de plastiques durs, et ils se cachent où on ne les voit guère. Quant à la «philosophie» de la voiture, elle privilégie le confort, quitte à céder un peu de terrain en matière de dynamisme. Concrètement, on sent que le train avant est un peu moins incisif qu’avant, ce qui donne une légère impression de lourdeur. Et c’est surtout vrai pour les versions plug-in, encombrées de leurs batteries.
Notez aussi que cet avant parfois paresseux peut être compensé par les roues arrière directionnelles en option, qui permettent à la voiture de vraiment enrouler dans les virages. Bref, obligée de choisir où investir, Mercedes a fait les bons choix, pour proposer une Classe E digne de son ADN originel. Seule fausse note? Des sièges un peu trop fermes pour une voiture de ce rang. La nouvelle Mercedes Classe E break est proposée à partir de 62.127 euros.