Luxemburger Wort

Moins, c’est plus

- P a r S t é p h a n e M o n s i n

Quelques semaines après la berline, Mercedes a dévoilé ce qui reste un grand classique de sa gamme: la Classe E Break. Et pour mieux séduire, elle sacrifie un peu de sa qualité intrinsèqu­e.

Face à la domination du SUV, le genre doit en effet s’adapter pour survivre. La nouvelle Classe E Break mise donc sur le style, avec un profil plus dynamique et une ligne de toit fuyante. Conséquenc­e, le coffre perd un peu de capacité de chargement par rapport à celui de la devancière. Il reste toutefois un volume de 615 litres sous cache-bagage, ce qui reste une référence.

Mercedes propose des quatre cylindres essence (204 ch) et diesel (197 ch), soit avec système microhybri­de (+23 ch) soit avec système hybride plug-in (+129 ch, et jusqu’à 100 km d’autonomie électrique). À propos de ces versions plug-in, la bonne nouvelle est que les batteries ne forment désormais plus cette bosse au fond du coffre, qui nuisait énormément à l’utilisatio­n pratique de la précédente génération. La mauvaise, c’est qu’elles sont réparties sur toute la surface de ce coffre, ce qui réduit son volume à 460 litres, ce qui est pour le coup un peu chiche pour un si grand break.

À ceux qui ont besoin de coffre, on recommande donc une version microhybri­de, et pourquoi pas avec le moteur six cylindres essence de 381 ch de la E450…

Fondamenta­ux

Chez Mercedes, comme ailleurs, le plus gros des budgets est aujourd’hui siphonné par la voiture électrique. Du coup, plutôt que d’être une fois encore l’impression­nante vitrine technologi­que que fut chaque nouvelle génération de la lignée, la nouvelle Classe E se contente de petites évolutions technologi­ques, comme par exemple la fonction de dépassemen­t 100 % autonome (mais toujours avec mains obligatoir­ement sur le volant). Ça marche bien, c’est amusant les premières fois, mais est-ce vraiment utile?

Cette fois, ce n’est donc pas par ses nouvelles technologi­es que la nouvelle Classe E impression­ne, mais par son souci des fondamenta­ux. Par exemple, la qualité de finition a progressé, à l’inverse de la tendance générale de l’automobile. On trouve ici très peu de plastiques durs, et ils se cachent où on ne les voit guère. Quant à la «philosophi­e» de la voiture, elle privilégie le confort, quitte à céder un peu de terrain en matière de dynamisme. Concrèteme­nt, on sent que le train avant est un peu moins incisif qu’avant, ce qui donne une légère impression de lourdeur. Et c’est surtout vrai pour les versions plug-in, encombrées de leurs batteries.

Notez aussi que cet avant parfois paresseux peut être compensé par les roues arrière directionn­elles en option, qui permettent à la voiture de vraiment enrouler dans les virages. Bref, obligée de choisir où investir, Mercedes a fait les bons choix, pour proposer une Classe E digne de son ADN originel. Seule fausse note? Des sièges un peu trop fermes pour une voiture de ce rang. La nouvelle Mercedes Classe E break est proposée à partir de 62.127 euros.

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