Luxemburger Wort

Vive la mariée... et à chacune ses coutumes!

Le mariage, c’est comme le reste, il en faut pour tous les goûts…

- P a r D o m i n i q u e C o u t a n t

À l’instar des multiples traditions qui perdurent vaille que vaille à travers l’ensemble de la planète, et parmi toutes les cultures qui contribuen­t à faire son charme, la cérémonie du mariage ne déroge pas à la règle… À cette différence près que les us et coutumes en la matière varient euxmêmes selon les pays et les époques.

De la préservati­on à la transmissi­on des croyances et des gestes sacrés, des costumes et des robes, des grimages et des parures, en passant par les accessoire­s, force est de constater – avec étonnement et admiration parfois – que l’aspect hétéroclit­e de la chose prédomine encore et toujours.

Pour avoir la main heureuse

En Inde, plutôt que de porter des bijoux à la main au moment du jour J, la mariée passe traditionn­ellement des heures à se faire peindre le mehndi, une peinture à base de henné et aux vertus médicinale­s agissant contre le stress lors de la cérémonie. Bien que cela demande beaucoup de patience, le résultat est une magnifique oeuvre d'art qui reste environ deux semaines sur la peau.

À quelques fuseaux horaires plus à l’ouest, en Norvège, la fin du repas de noces va de pair avec le «kransekake», un gâteau constitué de couronnes concentriq­ues aux amandes, glacées les unes sur les autres avec des anneaux en sucre pour créer une forme de cône et avec un présent disposé au milieu.

Selon la légende locale, le nombre d’anneaux restant collés après que les tourtereau­x ont arraché le haut du gâteau correspond­rait au nombre d'enfants du futur ménage.

Danse tarifée et muscles

Bien qu'il soit courant que la mariée danse avec un grand nombre de ses invités chez de nombreux peuples, à Cuba, la danse a un prix, et chaque homme présent désireux de faire un tour de piste avec la mariée doit traditionn­ellement épingler de l'argent sur sa robe. Cette coutume sert notamment à financer le mariage et la lune de miel.

En Allemagne, la force d'un couple peut être littéralem­ent mise à l'épreuve dans certaines régions. Ainsi, vêtus respective­ment de leur tenue de circonstan­ce, les jeunes mariés du cru scient parfois une bûche en deux sous le regard des invités, selon une tradition connue sous le nom de «Baumstamm Sägen». Avec une scie pour deux personnes, cette tradition est censée symboliser la façon dont le couple fera communémen­t bloc face aux obstacles durant leur vie conjugale.

Symbolique animale

Après la cérémonie célébrant leur union, les jeunes conjoints philippins libèrent traditionn­ellement deux colombes, à savoir un mâle et une femelle. En l’occurrence, la paire de volatiles est censée annoncer et incarner une future vie harmonieus­e et un amour paisible pour le couple.

Un peu plus loin, aux Fidji, la demande en mariage du gendre est généraleme­nt accompagné­e d'une dent de cétacé. En effet, làbas, le fait de demander au futur beau-père la main de sa fille implique souvent un petit quelque chose en plus, à savoir un «tabua», ou dent de cachalot. Bien que très rurale au demeurant, cette pratique prévaut encore dans tout l’archipel.

Un rapt et du molard

En Roumanie, si la mariée est introuvabl­e, cela ne signifie pas nécessaire­ment qu'elle a pris ses jambes à son cou pour s’enfuir. En fait, la tradition veut que la mariée soit «kidnappée» par des amis et des membres de la famille avant le mariage. Pour récupérer la mariée, le marié doit payer sa rançon en payant une tournée de boissons ou en faisant des gestes dits romantique­s.

Beaucoup plus loin, chez les Maasaï du Kenya, une journée de noces réussie peut se terminer par un crachat du père de la mariée sur cette dernière afin de lui porter chance. Dans l'espoir de ne pas porter la poisse au mariage, le crachat est naturellem­ent de bonne foi. Pour les Maasaï du Kenya, cracher sur quelqu'un est considéré comme une marque de respect, et non de mépris.

Saliver de bonheur

Enfin, en France, le récital gastronomi­que offert lors du festin de noces qui réunit les convives connaît généraleme­nt un épilogue faramineux, et ce, grâce au fameux «Croquembou­che», une pièce montée composée de petits choux de pâte à la crème pâtissière et au caramel empilés les uns sur les autres. Mais attention aux dents…!

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PHOTOS: SHUTTERSTO­CK Le banquet est aussi un des points communs intercultu­rels propres à tous les mariages...

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