Vive la mariée... et à chacune ses coutumes!
Le mariage, c’est comme le reste, il en faut pour tous les goûts…
À l’instar des multiples traditions qui perdurent vaille que vaille à travers l’ensemble de la planète, et parmi toutes les cultures qui contribuent à faire son charme, la cérémonie du mariage ne déroge pas à la règle… À cette différence près que les us et coutumes en la matière varient euxmêmes selon les pays et les époques.
De la préservation à la transmission des croyances et des gestes sacrés, des costumes et des robes, des grimages et des parures, en passant par les accessoires, force est de constater – avec étonnement et admiration parfois – que l’aspect hétéroclite de la chose prédomine encore et toujours.
Pour avoir la main heureuse
En Inde, plutôt que de porter des bijoux à la main au moment du jour J, la mariée passe traditionnellement des heures à se faire peindre le mehndi, une peinture à base de henné et aux vertus médicinales agissant contre le stress lors de la cérémonie. Bien que cela demande beaucoup de patience, le résultat est une magnifique oeuvre d'art qui reste environ deux semaines sur la peau.
À quelques fuseaux horaires plus à l’ouest, en Norvège, la fin du repas de noces va de pair avec le «kransekake», un gâteau constitué de couronnes concentriques aux amandes, glacées les unes sur les autres avec des anneaux en sucre pour créer une forme de cône et avec un présent disposé au milieu.
Selon la légende locale, le nombre d’anneaux restant collés après que les tourtereaux ont arraché le haut du gâteau correspondrait au nombre d'enfants du futur ménage.
Danse tarifée et muscles
Bien qu'il soit courant que la mariée danse avec un grand nombre de ses invités chez de nombreux peuples, à Cuba, la danse a un prix, et chaque homme présent désireux de faire un tour de piste avec la mariée doit traditionnellement épingler de l'argent sur sa robe. Cette coutume sert notamment à financer le mariage et la lune de miel.
En Allemagne, la force d'un couple peut être littéralement mise à l'épreuve dans certaines régions. Ainsi, vêtus respectivement de leur tenue de circonstance, les jeunes mariés du cru scient parfois une bûche en deux sous le regard des invités, selon une tradition connue sous le nom de «Baumstamm Sägen». Avec une scie pour deux personnes, cette tradition est censée symboliser la façon dont le couple fera communément bloc face aux obstacles durant leur vie conjugale.
Symbolique animale
Après la cérémonie célébrant leur union, les jeunes conjoints philippins libèrent traditionnellement deux colombes, à savoir un mâle et une femelle. En l’occurrence, la paire de volatiles est censée annoncer et incarner une future vie harmonieuse et un amour paisible pour le couple.
Un peu plus loin, aux Fidji, la demande en mariage du gendre est généralement accompagnée d'une dent de cétacé. En effet, làbas, le fait de demander au futur beau-père la main de sa fille implique souvent un petit quelque chose en plus, à savoir un «tabua», ou dent de cachalot. Bien que très rurale au demeurant, cette pratique prévaut encore dans tout l’archipel.
Un rapt et du molard
En Roumanie, si la mariée est introuvable, cela ne signifie pas nécessairement qu'elle a pris ses jambes à son cou pour s’enfuir. En fait, la tradition veut que la mariée soit «kidnappée» par des amis et des membres de la famille avant le mariage. Pour récupérer la mariée, le marié doit payer sa rançon en payant une tournée de boissons ou en faisant des gestes dits romantiques.
Beaucoup plus loin, chez les Maasaï du Kenya, une journée de noces réussie peut se terminer par un crachat du père de la mariée sur cette dernière afin de lui porter chance. Dans l'espoir de ne pas porter la poisse au mariage, le crachat est naturellement de bonne foi. Pour les Maasaï du Kenya, cracher sur quelqu'un est considéré comme une marque de respect, et non de mépris.
Saliver de bonheur
Enfin, en France, le récital gastronomique offert lors du festin de noces qui réunit les convives connaît généralement un épilogue faramineux, et ce, grâce au fameux «Croquembouche», une pièce montée composée de petits choux de pâte à la crème pâtissière et au caramel empilés les uns sur les autres. Mais attention aux dents…!