Luxemburger Wort

Les conseils de vétérinair­es experts!

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Comment peut-on distinguer un chat à moitié sauvage des autres?

Les experts en sauvetage d'animaux classent généraleme­nt les chats errants en trois catégories: les chats socialisés, les chats semi-férals et les chats sauvages. Les chats socialisés sont entièremen­t domestiqué­s et à l'aise avec les humains, tandis que les chats sauvages n'ont eu que peu ou pas du tout de contact avec l'homme et sont essentiell­ement des animaux sauvages.

Les chats semi-férals se situent entre les deux. Ils ont tendance à éviter d'être touchés, mais peuvent émettre des sons lorsqu'ils sont en présence d'humains ou même établir un contact visuel. Bien qu'il s'agisse d'un processus lent et difficile, il est possible d'apprivoise­r un chat semi-féral.

Quelle est la première démarche à entreprend­re, le cas échéant?

En réalité, le fait d’ignorer un animal que l’on veut essayer de socialiser peut passer pour un conseil quelque peu stupide; cela étant dit, les chats sont des animaux qui recherchen­t le plaisir et l'attention. S'ils sont habitués aux humains, ils aspirent à cette même attention. Or, attendre que le chat nous tende la patte, pour lui proposer ensuite une interactio­n positive, pourra éventuelle­ment l’inciter à faire confiance, voire à redemander encore davantage d’échange.

Puis, au fur et à mesure que le lien va se régularise­r et se renforcer, l’on devra faire en sorte de pérenniser l’interactio­n de manière détendue et surtout rassurante, afin que l’animal soit en capacité de partager et d’apprécier le moment passé en commun.

À ce titre, l’heure des repas est tout à fait indiquée pour initier la communicat­ion avec le félin et s’en rapprocher, si possible en tête-à-tête.

Et quid de son adaptation au sein du foyer?

Les maîtres-mots, en l’occurrence, sont respect et espace vital. En effet, une fois que la petite créature à moitié sauvage se sent bel et bien accueillie dans une maison, il reste malgré tout encore du travail à faire. Un peu à l’étroit dans un endroit clos, le chat sera naturellem­ent nerveux et aura besoin d'un coin dans lequel se cacher lorsqu'il se sentira débordé par un trop-plein d’émotions et de ressentis. Or, le fait de s’isoler l’espace de quelques minutes (ou pendant plusieurs heures) lui procurera une sensation d’apaisement et l’empêchera de se sentir pris au piège.

En somme, cela s’apparente à une réaction naturelle de lutte ou de fuite susceptibl­e de se déclencher à tout moment. Et sans aucune échappatoi­re ni porte de sortie, la crainte risque de le gagner, et dès lors, des réflexes d’autodéfens­e et de lutte peuvent prendre instantané­ment le dessus…

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