Luxemburger Wort

Mondercang­e proche de décrocher le scoop de la saison

Porté par un Teddy da Silva des grands jours, Mondercang­e a failli être la première équipe à faire chuter un leader mal embarqué et sauvé par un but tardif

- Par Christophe Nadin

Un changement d’entraîneur, une certaine rotation dans le onze de base et un choc psychologi­que espéré pour mettre des bâtons dans les roues du leader. Mondercang­e, cornaqué par Sébastien Mazurier, avait convoqué les signes habituels pour lancer ce qui ressemble fort à une opération commando pour sauver sa peau parmi l’élite.

C’était peut-être ambitieux d’espérer mettre fin à une série de onze matchs sans victoire face à la seule équipe invaincue de la compétitio­n, mais l’audace paie parfois. Elle a d’abord eu la vertu d’instiller le doute dans l’esprit des visiteurs peu convaincan­ts pendant le premier acte.

L’attaque differdang­eoise n’a qu’épisodique­ment porté le danger devant la cage d’un Teddy da Silva vigilant. Sur un terrain gras et peu favorable au beau jeu, Mondercang­e a fait mieux que de défendre, mettant une première fois Romain Ruffier à contributi­on sur une tête de Madan Samba bien servi par le revenant Ryan Klapp (4e).

Un premier but depuis 378 minutes

La réaction était signée Kenny Nagera dont la percée sur la droite ne trompait pas da Silva qui veillait à fermer son petit côté. Les débats étaient hachés avec énormément de déchets techniques des deux côtés. Un tir contré local puis une frappe en foulée de Samba maintenaie­nt Differdang­e sous pression. Les visiteurs haussaient légèrement le ton dans le troisième quart d’heure sans toutefois affoler l’arrière-garde des Rouges. Da Silva coupait Nagera dans son élan en sortant au pied à la limite de sa surface de réparation.

Mondercang­e attaquait le second acte comme le premier. Sans complexe. Un coup franc brossé sur le droite par Alessandro Alunni permettait à Anasse Bekhaled d’effleurer de la tête le ballon. Juste assez pour lui donner une trajectoir­e fuyante. Ruffier ne pouvait que constater les dégâts (1-0, 48e).

Mondercang­e inscrivait son premier but depuis 378 minutes. Et c’était face au leader invaincu! Un patron qui cherchait les solutions. Pedro Resende misait sur Artur Abreu et Arlindo Barbosa pour faire tourner la partie. Diogo Lamas, peu inspiré jusque-là, faisait briller da Silva sur un retourné spectacula­ire et Kevin D’Anzico plaçait une tête qui rasait le montant gauche du gardien local (64e).

Da Silva arrêtait ensuite Jorginho parti dans la profondeur et qui se présentait seul (67e) puis intervenai­t sur un coup franc excentré tiré directemen­t par

Guillaume Trani. Mondercang­e faisait le dos rond pendant le temps fort visiteur. Les débats se musclaient et deux joueurs regagnaien­t prématurém­ent les vestiaires. Resende utilisait à plein son quota pour faire changer les choses mais la combativit­é locale permettait de garder le danger assez loin des cages de da Silva dont le pied ne tremblait pas sur une dernière tentative de Abreu.

La partie n’avait toutefois pas encore livré tous ses secrets. Dans une fin de match complèteme­nt folle, Ulisses Oliveira offrait un point aux visiteurs sur le fil et frustrait des Rouges aux sentiments mêlés au terme des débats.

«On a vécu une semaine compliquée après le départ du coach (Samy Smaïli, NDLR). On a bien réagi et on a fait un bon match. On s’est montré solides défensivem­ent même si on prend un but à la fin. On sort tout doucement d’une mauvaise spirale. J’espère que l’on va retrouver une dynamique positive qui va nous permettre d’enchaîner et prendre des points», concédait Bekhaled, le buteur du jour.

A Differdang­e aussi, c’était un mélange de soulagemen­t et de frustratio­n qui accompagna­ient le verdict de cette rencontre. «On a connu une entame de match délicate sur un terrain difficile face à une équipe qui n’allait rien lâcher», confessait Resende. «Les connexions étaient difficiles entre les phases défensives et offensives dans notre chef. Le nul était logique à la pause puis on prend un coup franc évitable qui amène le but. On y a cru jusqu’au bout même si ce fut laborieux, notamment lorsqu’on se retrouve en supériorit­é numérique et qu’on semble paniquer. »

Differdang­e sauve un point mais voit ses adversaire­s directs se rapprocher au terme d’une journée à l’apparence plutôt anodine.

On sort tout doucement d’une mauvaise spirale. Anasse Bekhaled, Joueur de Mondercang­e

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Foto: Stéphane Guillaume Teddy da Silva a tout sorti jusqu‘à cette frappe de Ulisses Oliveira dans les arrêts de jeu.

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